Deux favoris nommés Barcelone et Manchester

Pour se rapprocher de la finale

Ce pourrait être l'affiche de la finale de la Ligue des Champions du 28 mai prochain à Wembley. Après le Real Madrid et Schalke, le FC Barcelone et Manchester United, deux des favoris pour le titre, voudront se donner en tout cas les moyens ce soir de faire la moitié du chemin vers une qualification pour le dernier carré de la plus prestigieuse des compétitions européennes. En tout cas, si les deux formations aimeraient bien s’imposer, et si possible, avec un écart conséquent, il semble que les prestations  spectaculaires de la veille ne seront pas égalées. D’abord parce que du côté du Barça, on se contente du minimum en ce moment en championnat, avec un Messi diminué. Puis, étant donné que Manchester United se déplace dans une enceinte où les joueurs d’Alex Ferguson ne gagnent pas souvent. Il y a un mois, les partenaires de Patrice Evra se sont même inclinés face à Chelsea donc, deux buts à un à Stamford Bridge.  C’est une réalité, les Mancuniens sont plus performants dans leur antre d’Old Trafford, qu’hors de leurs bases.


Un facteur à prendre en compte, d’autant qu’à Londres ce soir, le doyen des entraîneurs de Premier League devra s’appuyer sur une défense dépourvue du patron Rio Ferdinand, absent depuis de longues semaines déjà. En face, Carlo Ancelotti et ses joueurs savent depuis longtemps qu’ils ne peuvent pas viser le titre de champion d’Angleterre. Ils se verraient donc bien soulever le trophée qui manque encore au palmarès du club, et ce, malgré la présence du magnat russe Roman Abramovitch, à la tête du club depuis l’été 2003. Preuve que la machine à sous n’a pas encore permis à la formation londonienne de devenir l’une des meilleures références sur la scène européenne. Malgré tout, s’il y a bien un objectif qui semble à la portée de Chelsea cette année, c’est bien la Ligue des Champions. Car sur des confrontations aller-retour, les Blues ont souvent prouvé qu’ils étaient capables de bousculer n’importe quelle équipe.

Barcelone en avait été témoin en 2009, l’année de son dernier sacre européen, lorsque l’arbitre norvégien Mr Ovrebo avait « oublié » de siffler deux penalties contre les Catalans, incontestablement bousculés dans leur jeu par les Anglais. Résultat, ces erreurs d’arbitrage avaient couté à Chelsea, une élimination aux portes de la finale, et Didier Drogba s’était rendu coupable d’une vive altercation avec l’homme en noir. La suite on la connaît, Barcelone s’était imposé sans problème devant Manchester (2-0) au Stade Olympique de Rome, remportant au passage, la troisième Ligue des Champions de son histoire. Mais cette saison, si les partenaires d’Eric Abidal veulent réitérer cette performance, ils devront d’abord se défaire du Shakthar Donetsk, redoutable écurie. Une confrontation qui a tout du piège, que le FCB ferait bien d’éviter ce soir au Camp Nou, s’il ne veut pas vivre un cauchemar au retour, dans le froid ukrainien.


Car à Donetsk, ce ne sont pas les atouts qui manquent. Surtout devant, avec un quintette offensif brésilien Luiz Adriano - Alex Teixeira - Douglas Costa - Willian - Jadson, à faire frémir les défenses les plus cadenassées d’Europe. En effet, le jeune contingent auriverde fait des ravages dans le championnat de l’est, et surtout en Coupe d’ Europe, depuis maintenant trois ans. Alors que derrière, Pep Guardiola retrouvera un des plus grands flops de ces dernières années au club Blaugrana, avec le défenseur central Dmytro Chygrynskyi, bien plus à l’aise dans son pays d’origine. Côté espagnol, on pourra bien sur compter sur le génial Lionel Messi, quoique gêné par une légère douleur à la jambe. Mais également sur un trio Mascherano-Iniesta-Xavi, qui aura les clés du match au milieu de terrain. Un secteur déserté par Busquets depuis quelques rencontres maintenant, en raison de la blessure du capitaine habituel Carles Puyol, et de l’indisponibilité pour convalescence après opération, de notre international français Eric Abidal. Une indication que les joueurs du Shakhtar ne manqueront pas de noter.

Avec l’intention peut-être, de créer un exploit quasi historique… sortir le grand Barça. Mais avant cela il faudra gagner, en s’inspirant peut-être de la victoire glanée par ces mêmes Ukrainiens le 9 décembre 2008, en match de poules, 3-2. C’était déjà au Camp Nou, mais avec une équipe bis espagnole…

Damien Chédeville


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