L’Inter, pour l’honneur de l’Italie

Un duel Eto’o-Raul au sommet

A l’image du Real Madrid qui joue sa saison, en grande partie, sur le match de ce soir face à Tottenham en quart de finale aller de la Ligue des Champions, l’Inter Milan mise également sur la C1 pour égayer sa fin d’exercice. Et pour cause, le champion d’Italie et d’Europe en titre a vécu une première partie de championnat très difficile, avant de redresser la barre avec l’arrivée de Leonardo. Les joueurs de l’ancien coach de l’AC Milan pensaient même pouvoir disputer le titre avec le nouveau club de Zlatan Ibrahimovic, ancien interiste. Mais la lourde défaite 3-0 de ce week-end dans le derby milanais a quelque peu refroidi les ardeurs des partenaires de Samuel Eto’o, désormais à cinq points de l’ennemi juré, toujours leader devant Naples.

Résultat, l’Inter Milan semble se tourner maintenant vers la Ligue des Champions, dont il est le tenant du titre, afin de ne pas boucler une saison vierge de trophées. Un objectif néanmoins ambitieux, au regard des équipes qui sont toujours en lice dans la compétition. D’autant que le club du président Moratti demeure le dernier représentant italien en LDC, après les éliminations successives de la Roma et du Milan AC, respectivement en poules, puis en huitièmes. Conséquence, les Interistes auront surement plus de pression que Schalke, leur adversaire du soir, complètement novice à ce niveau de la compétition. Des Allemands qui auront en plus un atout de poids dans leurs rangs, avec la présence en pointe du renard espagnol, Raul.


Toujours meilleur buteur de l’histoire de la Ligue des Champions, avec 71 réalisations à son actif, l’ancien international ibérique sera sans doute l’arme principale du club de Gelsenkirchen, face aux Nerazzurri. Malgré tout, les Italiens partiront bien évidemment favoris au coup d’envoi, dans une première manche disputée à San Siro, l’antre de l’Inter, et le lieu même de la défaite du week-end dernier. Pour gagner cette fois, Leonardo devra donc s’appuyer sur son pilier en attaque, Samuel Eto’o, mais aussi sur Wesley Sneijder, tous deux indispensables au jeu prôné par le Brésilien. Néanmoins, la défense italienne devra se passer du taulier Lucio, indisponible. Un manque de taille, qui va obliger le coach auriverde, à aligner une charnière un peu inédite, formée par le jeune Ranocchia et l’expérimenté Christian Chivu.

Qu’importe finalement, l’Inter doit gagner pour sauver sa saison, qui n’est certes, pas ratée pour l’instant, mais qui pourrait commencer à être longue, si les joueurs milanais venaient à se faire sortir de la Coupe d’Europe. Une chose est sûre, l’expérience de la compétition sera un avantage certain côté italien, car pour leur part, les Allemands ne pourront s’appuyer quasiment, que sur la roublardise de Raul, insatiable buteur dans les seize mètres  adverses. Car le Hollandais Huntelaar sera probablement forfait en attaque. Mais au final, il semble que le nouveau club de Ralf Rangnick, entraîneur arrivé à la place de Felix Magath (limogé il y a deux semaines), se contenterait bien d’un match nul qui permettrait aux partenaires du talentueux gardien Manuel Neuer, de garder tout espoir de qualification en vue du match retour en Allemagne. Un résultat auquel ne doit même pas songer Leonardo, avide de victoires et de titres.

Damien Chédeville


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