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FastFoot
21 février 2012

L’OM a rendez-vous avec l’Europe

Passer outre la Remy-dépendance

Passée la déception du match nul concédé ce week-end face à Valenciennes (1-1, 24° journée) en championnat, Marseille doit maintenant se concentrer sur son huitième de finale aller de la Ligue des Champions qui l’oppose à l’Inter Milan. Car si l’OM de Didier Deschamps veut avoir une chance de passer l’obstacle milanais et s’offrir ainsi un aller simple pour les quarts de finale de la compétition, cela passe par une performance face aux Italiens dès ce mercredi au Vélodrome. Malheureusement, ce sera de nouveau sans Loïc Remy, sorti sur blessure à la mi-temps du match de Coupe de France face à Bourg-Péronnas la semaine dernière, et déjà forfait devant Valenciennes. Du coup, même si l’Inter Milan reste sur une série exécrable de six maths sans victoire, dont trois défaites d’affilée en championnat, le doute est présent côté phocéen. Pourtant, l’OM connaît une incroyable période d’invincibilité en cours, avec pas moins de quinze rencontres de rang sans revers, toutes compétitions confondues. Seulement voilà, depuis le retour du Brésilien Brandao au mercato hivernal, son duo d’attaque avec Remy brillait de mille feux sur les terrains de France, jusqu’à…

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Et bien jusqu’à la blessure de l’ancien lyonnais, qui a laissé un Brandao orphelin à la tête des lignes offensives marseillaises. Comme un symbole, ce dernier a rendu une pâle copie samedi soir contre Valenciennes, ne se montrant plus aussi tranchant et affuté que lors des précédents matchs de l’OM. Lui qui affichait pourtant un bilan séduisant de 5 buts en un peu plus de quatre rencontres disputées, avant bien sur cet OM-VA. Résultat, on se demande bien si Marseille n’a pas développé une Remy-dépendance, que ce soit psychologiquement avec sa présence sur le terrain, ou bien sportivement par le biais de son apport dans le jeu. Ce qui serait bien inquiétant, étant donné la qualité relative de l’effectif olympien, ou tout de moins de l’équipe type de Didier Deschamps. En effet, on ne peut pas dire qu’avec Mathieu Valbuena, Morgan Amalfitano, les frères Ayew et donc Brandao, le champion du Monde 1998 manque d’armes offensives. Mais on le sait bien, quand un très bon joueur n’est pas là, souvent cela se ressent dans les résultats de son équipe. En comparaison, mais toute proportion gardée bien évidemment, regardez comment Lionel Messi manque à Barcelone lorsuqu’il n’est pas sur le terrain pour finir les actions !

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Et bien disons que l’OM a développé une sorte de coomplexe d’infériorité lorsque son joueur fétiche n’est pas présent avec ses partenaires. Malgré tout, mercredi devant l’Inter Milan il ne faudra pas pleurer l’absence de ce joyau du football français, et jouer au contraire crânement sa chance, d’autant que la formation de Claudio Ranieri est plutôt bonne à prendre en ce moment. Car depuis le départ de Thiago Motta pour le PSG, rien ne va plus dans les rangs nerazzurris. Crise de confiance, panne de buts, friabilité à domicile, les Milanais ont en effet déclaré beaucoup de symtpômes inquiétants ces dernières semaines, pour avoir la tête entièrement tournée à l’Europe. Un chiffre, un seul pour illustrer ce virus : l’Inter a encaissé 12 buts lors de ses quatre dernières sorties. Affligeant, surtout quand on répète depuis des décennies que la force des équipes transalpines est la solidité défensive. Ce n’est donc pas dans un contexte favorable, et c’est un euphémisme, que les partenaires du vétéran Javier Zanetti vont se présenter sur la Cannebière. Alors pourquoi ne pas en profiter ? D’autant que Marseille a fait le choix de jouer toutes les compétitions à fond, alors si les coéquipiers de Steve Mandanda sont en plus favoris…

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Surtout que l’OM a l’avantage d’avoir un entraîneur qui connaît bien le championnat italien pour avoir joué avec, et entraîné la Juventus Turin. Gageons ainsi que Didier Deschamps trouvera la tactique adéquate pour dévisser le bloc interiste qui ne manquera surement pas d’être compact. En effet, quand on sort de trois revers de rang, la priorité est de renforcer les lignes arrières pour avant tout ne pas prendre l’eau. Et puis attention, on dit bien souvent qu’une bête blessée est une bête dangereuse. Cependant on voit mal aujourd’hui comment les hommes de Ranieri vont pouvoir se relever aussi facilement d’une mauvais passe, dans une compétition qui par ailleurs ne constitue pas une priorité. Malgré tout, l’OM devra rentrer sur la pelouse en étant sur de ses forces, et en jouant sur ses points forts à savoir la percution et la provocation de ses ailiers de poche. Andre Ayew et Mathieu Valbuena notamment, auront un rôle primordiale dans une rencontre qui se jouera sur quelques détails, comme bien souvent en Coupe d’Europe. Et vu que le lutin marseillais raffole des rendez-vous tendus en LDC, il n’aura sans doute aucun mal à venir titiller la défense hyper athlétique de l’Inter. Après Liverpool en février 2008, Dortmund cet hiver, le « petit Mathieu » sera-t-il de nouveau le héros olympien ?

Damien Chédeville



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Marseille/Lyon : l’heure des choix

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/02/16/23539041.html


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Montpellier change de dimension

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/02/20/23567537.html


Crédits Photos : libération.fr ; ladepeche.fr ; footmercato.net

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