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FastFoot
13 mai 2012

Paris ne sera pas champion

Le titre du mérite et du collectif

Ce dimanche soir, la France du foot va assister à une 37° et avant dernière journée de Ligue 1 pour le moins chargée en enjeux, qu’ils soient sportifs ou financiers. En effet, on en saura peut-être davantage sur l’identité du futur champion de France, alors que Montpellier, leader en place avec trois unités de marge sur le PSG, reçoit le LOSC d’Eden Hazard, pour ce qui s’annonce comme le choc au sommet de cette fin d’exercice. Après son succès dans le Nord face à des Franciliens peu inspirés lors de la 34° journée (2-1), les partenaires de Rio Mavuba se présentent ainsi dans l’Hérault pour « retourner » la situation. Eux qui possèdent toujours cinq points de retard sur le MHSC rêvent en secret de réaliser la passe de deux, douze mois après leur troisième sacre dans l’élite. Mais pour cela, la victoire est impérative dans le sud, sous peine de voir leurs efforts de fin de saison être relégués à la fierté tout de même présente, d’avoir assuré une place qualificative pour la prochaine Ligue des Champions. Un beau cadeau de fin de règne de la part d’Eden Hazard, qui au gré de ses performances toujours remarquées en cette seconde partie d’exercice, a ainsi offert quasiment seul à Rudi Garcia et ses joueurs la possibilité de revivre de grandes soirées européennes. Avec 17 buts et 15 passes décisives, le meneur de jeu belge s’est ainsi assuré une belle sortie de Ligue 1, avant de rejoindre un championnat qui va assouvir ses envies de gloire, la Premier League.

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Mais avant cela, il y a tout de même cet ultime défi, ce dernier challenge que le LOSC veut relever face à Montpellier, en terre hostile. L’objectif ? Faire tomber celui qui mérite depuis le coup d’envoi de la saison, de remporter le premier titre de son histoire en Première Division. Gageons que ce ne sera pas chose facile, devant une formation sudiste remontée à bloc par son coach René Girard, et aussi soudée que jamais, à l’heure où il va falloir conclure un parcours déjà inespéré. Seulement là il ne s’agit plus de rêver de son destin, mais bien de le provoquer, et cette notion, les coéquipiers d’Olivier Giroud semblent l’avoir enregistré. En tout cas, leur solidarité et leur abnégation lors de la dernière journée face à Rennes (victoire 2-0 en Bretagne), lorsque tous les observateurs les donnaient perdants définitifs pour le titre, les honorent. Même quand ils paraissaient plus fébriles, les protégés du président Loulou Nicollin arrivaient toujours à se dépasser pour assurer un résultat. Conséquence, aujourd’hui c’est eux et eux seuls qui possèdent les cartes en mains pour sceller une bonne fois pour toutes, leur sort, comme au match aller (succès 1-0 au Stadium). Un sort qui s’il s’avère heureux, dépendra très certainement de la formule adoptée par l’entraîneur héraultais, ce fameux 4-2-1-3 qui convient tant à ses joueurs. Mais ne nous y trompons pas, il se jouera également sur un autre terrain, celui du Paris Saint Germain, qui s’apprête à accueillir Rennes, humilié le week-end dernier su son terrain… par Montpellier !

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Et là, on parle de l’ultime chance des Franciliens de pouvoir croire en un titre qu’ils n’ont, étrangement, jamais vraiment souhaité si l’on se fie à ce que l’on voit sur le terrain. En effet, que ce soit les stars en place, Pastore, Menez et Nene notamment, ou bien les valeureux lieutenants, les Jallet, Bodmer et autre Camara, aucun n’a jamais fait transparaître cette envie ultime de triompher. Et pourtant, on l’a assez répété, les dirigeants qataris du PSG avaient annoncé la couleur en arrivant, ils voulaient être champions avec cette équipe, le plus tôt possible. Malheureusement, à force de vouloir changer entièrement l’ordre établit, les anciens soutiens d’Antoine Kombouaré ont vu leur avenir au sein du club de la capitale s’assombrir. En effet, les Matuidi, Sissoko, Douchez et autre Gameiro, à qui l’on avait promis une place de choix dans l’écurie ultra compétitive que Paris allait devenir, ces éléments-là ont été déçu part une politique de la concurrence. C’est ainsi que les titulaires d’un jour, à l’image de l’ancien capitaine Mamadou Sakho, relégué au statut de suppléant, sont devenus les remplaçants du lendemain. Un changement de situation qui n’a bien évidemment pas fait le bonheur de ces derniers, qui ont pris ces choix nouveaux, comme un affront. Ainsi, la nomination de Carlo Ancelotti et ses méthodes bien connues, n’ont pas fait l’unanimité dans un groupe encore marqué par l’éviction de « coach Antoine », pourtant sacré champion d’Automne.

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Un bouleversement de stratégie qui fait ainsi dire à FastFoot que Paris ne sera pas champion, car l’unité ne règne pas dans cet effectif aux grands noms certes, mais surtout aux fortes individualités. Et on l’a remarqué cette saison encore, les équipes qui alignent les noms ne sont pas forcément les meilleurs dans leurs championnats, à l’image du Milan AC en Italie qui s’est vu confisqué le Calcio par la Juventus Turin, ou encore le Bayern Munich en Allemagne, qui a subit la dure loi du Borussia Dortmund, champion pour la seconde fois de rang. Non, Paris ne sera pas champion, en tout cas pas tout de suite, tant que le ménage ne sera pas terminé, entre ceux sur qui on ne compte plus, ceux qui ont été renvoyé sur le banc, et ceux qui se voient déjà ailleurs. Une raison de plus de penser que c’est bien l’année de Montpellier, qui n’a jamais été aussi proche de remporter un titre historique. Au grand dam de son président emblématique d’ailleurs, « Monsieur » Nicollin, qui lui n’a que très rarement fait aussi attention à son cœur, de ses propres dires. Enfin avouons que la victoire du MHSC serait belle, dans un premier temps devant Lille, puis dans une semaine face à Auxerre, non pas parce qu’elle signerait l’échec de la politique parisienne, mais bien parce qu’elle signifierait le succès du « vrai » football, celui de la province, celui d’un club familial, où les joueurs sont accessibles ailleurs que derrière des barrières. Et puis bien évidemment parce qu’il viendrait sacrer la prime au beau jeu, un jeu qui a fait éclore Olivier Giroud et Younès Belhanda notamment. Alors pourvu que ça dure !

Damien Chédeville



Dans le même thème :

Montpellier ne va rien lâcher !

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/05/08/24211687.html


Article précèdent :

La Ligue 1 en mode « Euro 2012 »

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/05/10/24228854.html



Crédits Photos : rmcsport.fr ; sport24.com ; lesdessousdusport.fr

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