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FastFoot
12 novembre 2012

Bleus : la vie sans Benzema

Une attaque à repenser

Tandis que la Ligue 1 n’a jamais connu une telle homogénéité qu’à l’issue de la 12° journée qui s’est achevée dimanche soir par le match nul du PSG à Montpellier (1-1), les 23 bleus appelés par Didier Deschamps pour affronter l’Italie mercredi soir à Parme se sont retrouvés ce lundi à Clairefontaine. Au passage, depuis l’annonce de la liste en fin de semaine dernière, Anthony Réveillère et Benoît Trémoulinas ont tour à tour profité des forfaits de dernière minute de Christophe Jallet et Gaël Clichy pour faire leur retour en Equipe de France. Une habitude ou presque pour le Lyonnais qui compte tout de même 19 sélections avec la sélection tricolore, plus que pour son homologue girondin, assez novice en la matière, même s’il avait été appelé une fois par Laurent Blanc en août 2010, sans pour autant faire ses débuts sur le terrain. Bref, si ce match amical chez le voisin transalpin a valeur de confirmation après le bon nul décroché en éliminatoires du Mondial 2014 en Espagne, Didier Deschamps aura malgré tout l’obligation de prolonger certains tests en l’absence de cadres tels que Karim Benzema, Abou Diaby ou encore Rio Mavuba. Car Trémoulinas n’est pas le seul « bizut » à garnir les rangs d’un groupe France qui se rendra en Italie dès ce mardi matin, étant donné que les Toulousains Capoue et Sissoko voire le Lillois Dimitri Payet découvrent également les exigences du niveau international. Néanmoins, le onze type aligné en terre italienne ne devrait pas être très éloigné de celui concocté par Didier Deschamps pour le choc face à l’Espagne.

Ribéry Benzema Menez
Ainsi, Hugo Lloris gardera les buts tricolores, même s’il n’est pas encore titularisé régulièrement par son entraîneur à Tottenham, André Villas Boas, et la ligne de défense Evra/Sakho/Koscielny/Debuchy devrait être reconduite. Et ce, même s’il n’est pas à exclure que le sélectionneur français essaye une nouvelle charnière centrale, notamment avec le retour en forme d’Adil Rami. Au milieu de terrain, la même incertitude règne à chaque sortie des Bleus, à savoir si le staff tricolore va privilégier un système à deux ou trois. Mais dans les deux cas, il est à peu près certain que Yohan Cabaye et Blaise Matuidi vont être associés, reste à savoir qui sera aligné avec eux, sachant que face à une Italie très efficace dans l’entrejeu, Deschamps prônera l’occupation au milieu. Dans ce sens, Maxime Gonalons et Etienne Capoue sont en balance pour tenir le rôle de sentinelle devant la défense, tandis que dans un rôle d’organisateur/propulseur, Moussa Sissoko et Yoann Gourcuff auront également leur chance. Tout en sachant que si le coach tricolore a décidé de rappeler le meneur lyonnais, c’est certainement pour le voir évoluer, qui plus est dans la position qu’il affectionne tant en ce moment avec l’OL. Au final, les incertitudes concernent davantage l’attaque française, dépouillée d’un Benzema de toute façon trop peu à son aise en pointe avec l’Equipe de France. Il était peut-être temps du coup, compte tenu de son forfait sur blessure, d’amener un peu de concurrence au sein de l’avant garde bleue.

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Car sauf erreur d’appréciation, depuis que Thierry Henry a mis un terme à sa carrière internationale en 2010, au sortir du scandale de Knysna, Karim Benzema a toujours eu la confiance de Laurent Blanc puis de Didier Deschamps, même quand il connaissait des périodes de doute. Et disons que ces derniers mois, le doute a eu raison de l’attaquant du Real Madrid, qui a semble-t-il pris goût à jouer le passeur décisif, plutôt qu’à « planter » lui-même les buts, chose qu’il est censé faire en club comme en sélection. Qu’à cela ne tienne, la rencontre à Parme sera certainement l’occasion de voir Olivier Giroud, auteur d’un doublé ce week-end avec Arsenal, évoluer seul en pointe, avec deux soutiens que pourraient être Franck Ribéry à gauche, comme à son habitude, et Jérémy Menez ou Mathieu Valbuena à droite. Ce dernier, toujours très convaincant avec le maillot tricolore, est sans doute l’un des seuls qui permet actuellement à l’OM de rester au contact du PSG et de l’OL. D’ailleurs, son entrée face à l’Espagne le 16 octobre avait permis à l’Equipe de France, et à un certain Blaise Matuidi notamment de se libérer, au point d’aller chercher une égalisation inespérée à la 93° minute par… Olivier Giroud ! Un signe avant-coureur peut-être, de l’opportunité qui va surement lui être donné de faire ses preuves sur un match entier, en l’absence de l’encombrant Benzema. Et puis après tout, une sélection nationale n’a jamais aussi bien marché que quand il y avait de la concurrence à tous les postes, à l’image de cette fameuse Roja d’ailleurs, qui demeure double championne d’Europe et championne du Monde en titre.

Deschamps Clairefontaine
Et puis les joueurs qui composent l’Equipe de France acceptent déjà d’être comparés en club, alors pourquoi ne pas en profiter pour faire bouger les lignes ? L’Italie de Cesare Prandelli a d’ailleurs elle, décidé de faire évoluer son effectif, c’est pourquoi on retrouve aujourd’hui dans le système préférentiel du coach transalpin, des joueurs moins connus mais de talent, que sont le Romain Osvaldo, le Turinois Giovinco ou encore le Milanais Montolivo. Cette même sélection qui s’était illustré en juin dernier à l’Euro en Ukraine, au point de n’exploser que contre… l’Espagne encore elle, en finale (4-0). En tout cas, si la Squadra Azzurra est toujours aussi solide en défense, et elle est devenue beaucoup plus attractive au milieu de terrain et en attaque, où elle profite d’éléments très techniques au jeu rapide pour développer un jeu très ambitieux. Le voyage à Parme ne s’apparente donc pas à une promenade de santé, ni à un voyage expérimental, mais davantage à un test grandeur nature ou une confirmation de la bonne prestation réalisée à Madrid le mois dernier. D’autant que l’Italie ne réussit pas tellement à l’Equipe de France depuis 2006 et la campagne de qualification à l’Euro 2008. A l’époque, Sydney Govou avait inscrit un doublé au Stade de France, et contribué ainsi au succès flambant des Bleus trois buts à un. Car les deux dernières rencontres entre les cousins latins se sont soldées par un triste 0-0 en 2007, dans cette même course au championnat d’Europe, puis par un revers sanglant pour la France à ce fameux Euro suisse en 2008, en match de poules (2-0). Quatre années se sont ainsi écoulées depuis la dernière confrontation entre les Bleus et l’Italie, et gageons que pour une fois, ce sont bien les attaquants qui devraient avoir le match entre leurs mains.

Damien Chédeville

 

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http://www.fastfoot.fr/archives/2012/11/09/25537519.html

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http://www.fastfoot.fr/archives/2012/11/10/25546095.html

 

Crédits Photos : fff.fr

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