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FastFoot
14 novembre 2012

L’Espagne, un coup de chance ?

Une confirmation attendue

Il y a un mois quasiment jour pour jour (le 16 octobre), l’Equipe de France s’offrait un match nul inespéré face à l’Espagne à Madrid (1-1), pour le compte des Eliminatoires de la Coupe du Monde 2014. Dans le rôle de l’homme providentiel, Olivier Giroud offrait ainsi à la sélection tricolore un point très précieux dans la course au mondial brésilien, permettant aux Bleus de marquer la Roja à la culotte au classement du groupe I. Sept unités partout donc, au sommet de cette poule entre la France de Deschamps et l’Espagne de Del Bosque, mais une différence de buts tout de même favorable aux champions du Monde en titre. Mais que reste-t-il vraiment de cet exploit tricolore en terre ibérique ? Les Bleus sont-ils capables de rééditer une telle performance contre un autre adversaire de choix, finaliste du dernier Euro en Ukraine ? C’est bien la question à laquelle les coéquipiers de Franck Ribéry veulent répondre, au moment d’aborder un seconde déplacement périlleux d’affilée, mais cette fois en amical à Parme face à l’Italie de Cesare Prandelli. Et même si les dernières statistiques entre ces deux équipes tournent à l’avantage de cette même Squadra Azzurra, il est bien compliqué aujourd’hui de dire si l’une ou l’autre est favorite pour cette confrontation. D’autant plus que ce match amical arrive dans une période où les organismes sont plus fragiles avec l’arrivée des premières vagues de froid, et où les compétitions s’enchaînent, avec la Ligue des Champions notamment pour la plupart des internationaux italiens et français.

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Bref, même si d’un côté Didier Deschamps a toujours la nécessité de faire des tests pour façonner un peu plus le groupe qu’il voudra emmener au Brésil, et que de l’autre Cesare Prandelli veut trouver une alternative à son onze type, Fastfoot considère que cette confrontation n’arrive pas vraiment au bon moment. Car au vu des absences de part et d’autre (Thiago Motta et De Rossi pour l’Italie, Benzema, Diaby et Mavuba pour la France), ce sont plutôt les remplaçants de luxe qui vont faire briller ou non ce choc transalpin. Sirigu, Verratti et El Shaarawy vont en effet être alignés d’entrée par Prandelli qui a déclaré vouloir essayer un autre système qu’habituellement lorsque le génie Pirlo est à la baguette. Ménagé pour l’occasion, le milieu de terrain turinois ne pourra donc pas prendre part au coup d’envoi du match sur le terrain, tandis que côté français, Didier Deschamps devrait lancer un milieu de terrain à trois avec Matuidi, Capoue et Sissoko ou Gonalons, en l’absence sur forfait de dernière minute de Yohan Cabaye. De la masse athlétique, il y en aura donc pas mal dans le cœur du jeu tricolore, et ce ne sera surement pas de trop pour bloquer le très remuant Mario Balotelli, ou encore le futé Claudio Marchisio. Seulement il ne faudra pas oublier de jouer, car les Italiens eux ne vont pas se contenter de défendre, comme on pouvait s’y attendre il y a encore deux ans.

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Non aujourd’hui avec la philosophie de maître Prandelli, cette Squadra Azzurra joue bien au ballon, et elle l’a prouvé à maintes reprises lors du dernier championnat d’Europe organisé en Ukraine l’été dernier, notamment face à l’Espagne en phase de poules où les coéquipiers de Balotelli avait justement accroché un match nul… un but partout ! Comme la France, l’Italie sait donc mettre du rythme quand il le faut, et maîtriser une rencontre, avec de nombreuses phases de jeu offensives. Côté français, il faudra donc faire attention ce mercredi soir à ne pas laisser trop d’espaces pour les trois attaquants transalpins, mais il ne faudra pas non plus négliger les coups de pieds arrêtés, sur lesquels Chiellini et Balotelli brillent régulièrement. Pour cela, Deschamps va sans doute faire le choix d’aligner du poids mais également de la taille en défense centrale avec Mamadou Sakho (1,87 m, 83 kg) et Laurent Koscielny (1,86 m). Ces deux-là ont justement fait leurs grands débuts ensemble face à l’Espagne, c’est la raison pour laquelle le sélectionneur tricolore ne devrait pas bousculer ce qui a marché. Mais bien évidemment c’est aussi l’attaque que l’on va beaucoup scruter, en l’absence d’un Karim Benzema à qui les coachs successifs ont toujours fait confiance, sans jamais lui opposer de la concurrence. C’est chose faite pour ce rendez-vous à Parme, même si la titularisation d’un Olivier Giroud de nouveau en confiance, se fait par la force des choses, en conséquence du forfait sur blessure de l’attaquant madrilène.

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Une occasion en or pour le Gunner de briller avec les Bleus, mais en tant que titulaire, et non avec le statut de remplaçant de luxe. Et gageons qu’avec un Franck Ribéry à sa gauche, très inspiré en ce moment avec le Bayern Munich, l’ex montpelliérain n’aura aucun souci à s’imposer, si ce n’est qu’il aura en Chiellini un sérieux vis-à-vis côté italien. Reste à savoir qui Didier Deschamps va décider d’aligner à droite, sachant que Jérémy Menez a récemment eu sa préférence, alors même que la presse a constaté, Fastfoot en tête, que Mathieu Valbuena avait eu beaucoup plus d’influence que le Parisien dans le jeu français lors de ses précédentes entrées en jeu. Alors la question reste de savoir si le Marseillais se sent plus à l’aise dans un rôle de dynamiteur qui entre à l’heure de jeu pour bousculer la défense adverse, ou s’il est armé pour débuter d’entrée un match en gardant le même rythme de la première à la dernière minute. Cela peut se discuter, mais de deux choses l’une, Valbuena a montré, notamment face à l’Espagne, dix fois plus d’envie et de générosité que Menez ces derniers temps en Equipe de France. A lui seul, il bonifie le jeu au milieu de terrain et dans les phases offensives, quand dans le même temps, Franck Ribéry peut contrebalancer avec des exploits personnels. Mais avec Ribéry et Menez d’entrée, la France se confond dans un individualisme qui ne lui ressemble pas, et qui ne fait que la desservir. De toute façon, cet Italie-France reste un match amical, et il ne serait pas étonnant de voir ce choc se terminer sur un match nul, à moins que les remplaçants propulsés titulaires ne veuillent se montrer à leur avantage.

Damien Chédeville

 

Dans le même thème :


Deschamps choisit la discipline

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/11/09/25537519.html


Article précédent :


Bleus : la vie sans Benzema

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/11/12/25564816.html

 

Crédits Photos : fff.fr ; sports.yahoo.com

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