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FastFoot
8 octobre 2012

Clasicos : une histoire de doublés !

Des sommets qui tiennent leurs promesses

Dimanche soir, on ne pouvait pas rêver meilleur spectacle au Camp Nou et au stade Vélodrome, entre Barcelone et le Real Madrid d’une part, et Marseille et le Paris Saint Germain d’autre part. Deux matchs, deux chocs programmés le même soir pour deux spectacles assez fabuleux et des rebondissements en veux-tu en voilà ! Au final, le score de deux buts partout, identique sur les deux pelouses, nous aura épargné les longueurs d’un match nul classique, pour ne laisser place qu’au défilé de quatre artistes, il est vrai, bien entourés. Mais que dire des prestations de Lionel Messi, Cristiano Ronaldo, Zlatan Ibrahimovic et André-Pierre Gignac, si ce n’est qu’ils ont éblouit la soirée de leurs gestes improbables, de leurs chevauchées fantastiques et autre exploits techniques. Pas étonnant qu’au coup de sifflet final de ces deux rencontres de gala, les quatre principaux protagonistes repartirent avec chacun un doublé au compteur, comme s’il fallait rappeler que cette saison, leurs formations respectives allaient tourner autour de leur talent. C’est vrai pour Ibra et Gignac, mais ca l’est peut-être même plus pour Messi et Ronaldo, les deux vrais artisans du Clasico incroyable disputé en terre catalane, dont on croyait être immunisé au coup d’envoi de la rencontre. C’est vrai, depuis quelques années, le battage médiatique est tel autour de ce choc, qu’il en était devenu banal de voir ces deux équipes s’affronter, surtout lorsqu’elles le faisaient quatre, cinq, six fois dans une seule saison, en Liga, en Coupe du Roi, en Ligue des Champions…

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Heureusement, la magie de ces batailles enflammées a refait surface ce dimanche soir, surtout lorsque le Portugais volant, Cristiano Ronaldo ouvra le score chez l’ennemi juré, dans un stade qui resta silencieux, comme rarement, au moment où le ballon transperça les filets du malheureux Victor Valdès, complètement dépassé par la vitesse d’exécution madrilène (23° minute de jeu, 1-0 Madrid). Dans la foulée, comme s’il se devait de répondre à l’appel incessant de ses supporters, le génie Messi profitait d’un cafouillage de Pepe pour catapulter la sphère dans la cage adverse (31° minute). Impuissant, Casillas ne pouvait alors que constater les dégâts, l’Argentin permettait à Barcelone de revenir dans une partie peu maîtrisée dans les trente premières minutes. Bis repetita en seconde période, où le même scénario mais inverse cette fois, allait enflammer de nouveau un public friand de gestes improbables. Improbable, comme ce coup-franc des 25 mètres, distillé par Messi en personne, dans le petit filet du gardien international espagnol, dans l’incapacité de pouvoir effleurer le ballon (61° minute, 2-1 Barcelone). Mais encore une fois, c’était oublier le feu follet Ronaldo, que de croire le Barça en route vers une septième victoire d’affilée en Liga. L’ailier merengue, idéalement servi dans le dos de la défense catalane, par un Mesut Özil très inspiré, donnait en effet un peu plus d’intérêt à la rencontre, en battant pour la seconde fois Victor Valdès en face à face (66° minute).

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La partie allait alors, gagner en intensité et en virilité, mais ne perdrait pas pour autant en qualité technique et tactique. Et ce, même si le score en restait là, à deux buts partout, permettant à Barcelone de conserver huit points d’avance au classement de la Liga, sur un Real Madrid qui semble monter en puissance, mais qui est toujours dépourvu d’un attaquant de pointe décomplexé. Ainsi, la titularisation de Benzema n’a pas été concluante, pas plus que l‘entrée en jeu d’Higuain en seconde mi-temps, éclipsant pour une fois le rôle des entraîneurs, Mourinho et Vilanova, plutôt calmes dans leurs zones. Pourtant, des attaquants brillants, il y’en avait de l’autre côté des Pyrénées qui se régalaient au Vélodrome. OM-PSG, le choc au sommet de la Ligue 1, dont on parlait depuis le début de semaine dans tous les médias hexagonaux. Fastfoot avait pour le coup choisi de ne pas en rajouter une couche, pour mieux apprécier l’opposition proposée par deux coachs à part entière, Elie Baup et Carlo Ancelotti, et par deux équipes aux destins croisés. Et bien disons qu’il ne fallait pas être en retard pour assister au feu d’artifice phocéen, puisqu’à la 18° minute, André-Pierre Gignac encore lui ouvrait le score suite à un bel enchaînement de crochets déroutants devant Christophe Jallet, d’une subtile frappe croisée à ras de terre. Une réalisation qui ne fut d’ailleurs pas sans rappeler celle de Ronaldinho, lors d’un illustre Clasico, toujours au Vélodrome il y a quelques années. Bref, l’OM entamait de la meilleure des manières une recontre dont il ne fallait pas perdre le fil, car cinq minutes plus tard, le grand Zlatan égalisait d’une magnifique aile de pigeon sur un corner distillé par son ami Maxwell (23° minute, 1-1).

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Un but « zlatanesque » dont seul l’attaquant suédois a le secret, plein d’élégance et d’adresse, doublé d’un style très aérien. A peine le temps de se remettre des ralentis proposés, Ibrahimovic remettait le couvert sur coup-franc, de plus de trente mètres, d’une frappe sèche, à mi-hauteur. Steve Mandanda n’y vit que du feu, tellement le tir de l’ex milanais était soudain (25° minute, 2-1 Paris). Qu’à cela ne tienne, Gignac répondait du tac-au-tac sur un corner olympien, d’une tête rageuse aux six mètres (32° minute, 2-2). A ce moment, on se dit qu’on est vraiment en train de vivre un grand match, avec l’intensité et le suspense qui va avec. Malheureusement, la seconde partie ne sera pas de la même facture, les 22 acteurs se mouvant dans pas mal d’approximations. Et la pression du résultat aussi peut-être, qui s’il avait tourné en faveur du PSG, aurait permis aux partenaires de Clément Chantôme, remplaçant pour l’occasion, de prendre la tête de Ligue 1 à la différence de buts. Malgré tout, ce deux buts partout, même s’il n’était pas au niveau du Barça-Real, restera comme une belle opposition de styles, et la preuve que l’OM est bien taillé pour résister aux assauts de Paris, tant que l’effectif phocéen n’est pas touché par les blessures. Car en face, même avec un Pastore « fantôme », le club de la capitale a tout de même beaucoup d’atouts à faire valoir. En tout cas, la soirée s’est terminée de la meilleure façon pour le fameux Clément Chatôme, tout heureux d’apprendre sa première sélection en Equipe de France, en remplacement de Lassana Diarra forfait pour les deux rencontres prévues face au Japon et à l’Espagne. France-Espagne, ou l’occasion de donner une note finale à nos deux « Clasicos », aussi spectaculaires que déroutants dimanche soir.

Damien Chédeville



Dans le même thème :


Le PSG trop juste en LDC

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/10/04/25251654.html


Article précédent :


La Ligue Europa à la rescousse

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/10/05/25256839.html

 

 

Crédits Photos : bleacherreport.com ; thesun.co.uk ; lemonde.fr

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