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FastFoot
9 octobre 2012

Didier Deschamps repart de zéro

Un milieu et une défense à reconstruire

Réunie depuis lundi à Clairefontaine, l’Equipe de France de Didier Deschamps se prépare pour la rencontre amicale qui l’attend face au Japon, au Stade de France, ce vendredi soir (12 octobre), avant d’aller défier l’Espagne à Madrid (mardi 16 octobre), pour le compte des Eliminatoires du Mondial 2014. Deux matchs qui vont permettre à l’entraîneur basque de prendre encore un peu plus ses marques dans son costume de sélectionneur, mais qui sont surtout l’objet de beaucoup d’interrogations, dont la principale : avec quelle équipe doit-on affronter l’Espagne ? Etant donné que le coach tricolore est en effet privé de deux de ses titulaires habituels, ou en tout cas amenés à le devenir de façon durable, que sont Abou Diaby et Rio Mavuba, il va falloir rebâtir une nouvelle équipe avec une autre colonne vertébrale avant de s’envoler pour la péninsule ibérique. Autant dire que la tâche s’annonce corsée, d’autant que le remplaçant naturel de Mavuba à la récupération, que Deschamps avait choisi de relancer en EDF à cette occasion, à savoir Lassana Diarra, a du déclarer forfait ce dimanche soir, d’où l’annonce immédiate du remplacement de ce dernier dans la liste des 23, par le Parisien Clément Chantôme. Bref, entre inexpérience et manque de complémentarité, le sélectionneur des Bleus va devoir composer un milieu de terrain assez inédit, avec des éléments qui découvrent plus ou moins le niveau international. Pas facile dans ses conditions de se projeter vers 2014, avec une équipe type qui évolue régulièrement, en fonction des blessures des uns et des autres.

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Malgré tout, Didier Deschamps va devoir faire des choix, aussi compliqués soient-ils, et Fastfoot va ainsi tenter d’émettre des hypothèses. Déjà, pour commencer par la base, disons que le débat sur la faible activité d’Hugo Lloris ces temps-ci n’aura pas lieu, puisque le gardien titulaire de l’Equipe de France vient de disputer son premier match avec Tottenham en Premier League. Un match qui pourrait bien être le premier d’une longue série, alors que son coach en club, André Villas-Boas, souhaitait le mettre en compétition avec l’Américain Brad Friedel. Le capitaine des Bleus n’a donc plus trop de soucis à se faire, il gardera sans problème son poste en Equipe de France. Pour la défense, c’est une autre histoire, étant donné que Mathieu Debuchy revient de blessure, et qu’il devrait ainsi reprendre sa place dans le couloir droit au dépend de Christophe Jallet, aligné d’entrée face à la Biélorussie le 11 septembre dernier (victoire 3-1). Dans l’axe, le duo Sakho/Yanga M’biwa a déjà fait ses preuves, mais le retour en forme d’Adil Rami, titulaire du poste sous l’ère Laurent Blanc pourrait faire bouger les lignes, d’autant que Sakho ne joue que rarement avec le PSG et que le Montpellier de « Mapou » tourne à l’envers en ce moment. Dans cette optique, Laurent Koscielny aurait pu lui aussi prétendre à une place dans le onze de départ face au Japon, mais il souffre comme son homologue parisien d’une rude concurrence à Arsenal, avec Vermaelen et Mertesacker. Malgré tout, il jouit d’une bonne cote auprès de son sélectionneur et pourrait être essayé avec Adil Rami si Didier Deschamps décidait de ne pas reconduire la charnière Sakho/Mapou.

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La question étant de savoir si le coach tricolore va faire des essais face au Japon, ou s’il veut directement travailler avec le onze qu’il choisira d’aligner contre l’Espagne. Pour l’instant, disons que l’on avance un peu à l’aveugle, comme pour le poste d’arrière gauche, exclusivement occupé par Patrice Evra avec le champion du Monde 1998, mais qui mériterait d’être confié à Gaël Clichy, plus incisif que son aîné sur les phases offensives. Malheureusement pour lui, Deschamps va certainement vouloir bloquer les couloirs face à la Roja, pour empêcher les rapides ailiers ibériques de déborder la défense tricolore. Mais tout de même, considérons qu’il y a toujours débat sur ce côté-là. Au milieu de terrain par contre, si la titularisation de Yohan Cabaye, très performant avec Newcastle, ne fait aucun débat, l’interrogation se trouve davantage sur l’association dont il va faire partie. Dans ce sens, si l’ex entraîneur olympien fait le choix du « bloc » défensif pour ces deux matchs, il ne serait pas impossible de voir éclore un milieu à trois avec Cabaye, Blaise Matuidi et pourquoi pas un élément plus physique tel qu’Etienne Capoue ou bien Moussa Sissoko. Quoique Maxime Gonalons conviendrait également bien dans un rôle de sentinelle, devant la défense. Par contre, si Deschamps privilégie un 4-4-2, le duo Cabaye/Matuidi semblerait avoir une longueur d’avance, avec l’option de faire jouer Mathieu Valbuena ou Jérémy Menez sur l’aile droite, et Franck Ribéry à gauche. Dans ce cas, l’association Giroud/Benzema, peu convaincante pour le moment, pourrait être reconduite par le staff tricolore à moins que Gomis ne soit récompensé de son bon début de saison.

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Au final, tout dépend du système que va privilégier Didier Deschamps, avec un avantage logique pour le 4-3-3, plus défensif, si le sélectionneur compte accrocher la formation de Vicente Del Bosque, mais une préférence notable pour le 4-4-2 dans l’hypothèse où la part belle soit faite au jeu et à l’animation offensive. En l’absence d’un vrai meneur de jeu doublé d’un leader technique type Abou Diaby, Fastfoot suggère que la deuxième formule soit adoptée. D’une part, car Yohan Cabaye peut servir de rampe de lancement dans un milieu récupérateur à deux, et d’autre part, car sans un organisateur naturel au milieu, les postes risquent de faire doublon, dans le cœur du terrain. Dans ce cas, le rôle des ailiers prend tout son sens, si tant est qu’ils ne se recentrent pas en permanence, comme Menez et Ribéry ont tendance à le faire à outrance. Si bien qu’il serait opportun, selon Fastfoot, de tenter une configuration exceptionnelle en 4-4-2 avec la formation suivante : Lloris - Debuchy, Yanga M’biwa, Koscielny, Clichy - Valbuena, Cabaye, Matuidi, Ribéry - Giroud, Benzema. Face à des sélections très techniques comme le Japon et l’Espagne que l’EDF s’apprête à défier, il est en effet préférable d’opter pour des joueurs de ce même registre, plutôt que de partir dans l’idée d’imposer un défi physique, avec des éléments comme le Toulousain Sissoko ou bien son coéquipier Etienne Capoue. Maintenant, Didier Deschamps reste libre de ses choix, et il pourrait tout à fait aligner un onze conforme à celui utilisé contre la Biélorussie, ressemblant à cette composition : Lloris - Debuchy, Yanga M’biwa, Sakho, Evra - Cabaye, Matuidi, Capoue - Ribéry, Giroud, Benzema. Les ateliers de travail au programme à Clairefontaine nous en dirons certainement plus cette semaine, en attendant de découvrir le vrai visage de cette EDF new look.

Damien Chédeville

 


Dans le même thème :


Deschamps et la contrainte des forfaits

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/10/03/25241106.html


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Clasicos : une histoire de doublés !

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/10/08/25280436.html

 

 

Crédits Photos : fff.fr

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