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FastFoot
14 juin 2011

Un mercato peut en cacher un autre

La grande valse des entraîneurs

La saison 2010-2011 de Ligue 1 n’a fermé ses portes que depuis deux semaines, mais aucune formation de l’élite n’est vraiment en vacances en ce début de trêve estivale. En effet, les dix jours précédents ont été le théâtre d’un incroyable remaniement au sein du championnat de France de première division. Ainsi, pas moins de cinq clubs ont déjà présenté leur nouvel entraineur, donnant ainsi le coup d’envoi de la future saison 2011-2012, qui s’annonce chargée. Chargée tout d’abord avec la période des transferts qui vient d’ouvrir ses portes, mais également avec les stages de préparation, qui vont débuter dès la fin du mois, pour Toulouse, Saint-Etienne et Marseille notamment. Trois clubs qui ont donc eu le privilège de ne pas changer de coach au terme de l’exercice, au contraire de Bordeaux, Nancy, Auxerre, Sochaux et Valenciennes qui ont renouvelé leurs bancs, par choix ou bien par obligation. Dans le détail, Francis Gillot a quitté le Doubs pour poser ses valises en Gironde, afin d’y remplacer Eric Bedouet, intérimaire depuis le départ de Jean Tigana.

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Le désormais ex entraineur des Lionceaux n’a pas tardé à connaître l’identité de son successeur puisque que le président Alexandre Lacombe a présenté vendredi dernier à la presse, l’ex grenoblois Mehmed Bazdarevic. A Nancy, on avait été un peu plus rapide, en annonçant dès le dimanche d’avant la venue de Jena Fernandez, arrivé en fin de contrat à Auxerre. Du coup, c’est Laurent Fournier qui a pris le chemin de la Bourgogne, quittant ainsi ses fonctions à Strasbourg.
Enfin, Valenciennes a du réagir au départ de son coach Philippe Montanier à la Real Sociedad, dans le Pays Basque espagnol, en faisant appel à Daniel Sanchez, ex pensionnaire de Ligue 2 avec Tours. Une belle partie de chaises musicales, qui semble enfin s’être apaisée, bien que l’on parle toujours du départ plus que probable de Claude Puel du côté de Lyon. Un secret de polichinelle dans le monde très restreint de la première division, comme le nom de son éventuel remplaçant au poste d’ailleurs, qui devrait être avancé une fois la procédure de licenciement bien entamée. L’heureux élu étant certainement le directeur actuel du centre de formation de l’OL, Rémi Garde.

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Au final, cela donne une belle valse des entraineurs, comme on en connait de plus en plus à présent en Ligue 1, depuis la réduction substantielle des durées des contrats liant les coachs à leurs clubs respectifs. La faute peut-être à des salaires en constante augmentation, en tout cas au niveau des formations les plus exposées, et à une épidémie de bougeotte qui touche de plus en plus des présidents eux aussi installés sur des sièges éjectables. En témoigne l’éviction surprenante et non moins expéditive de l’ex patron de l’OM, Jean-Claude Dassier, en fin de semaine dernière, au terme d’un conseil de surveillance qui a mis sur un pied d’estale le nouvel homme fort de Marseille, Vincent Labrune. Pour sa part, l’ex patron de la chaîne d’information de TF1, LCI, n’a même pas été remercié par l’actionnaire-héritière du club phocéen, Margarita Louis-Dreyfus, pour ses quatre trophées obtenus en seulement deux saison à la tête du club (deux Coupe de la Ligue, un championnat, un trophée des Champions). Un comble, alors que l’OM n’avait plus connu pareille fête depuis près de 20 ans.

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Mais il va falloir s’y faire, aujourd’hui les clubs de Ligue 1 sont pilotés la plupart du temps par des investisseurs et autres actionnaires décideurs. On n’a donc plus à faire à de simples écuries de football, mais à de véritables entreprises, à qui l’on demande de dégager des bénéfices pharaoniques, afin de répondre à un marché toujours plus exigeant. Voilà donc à quoi les meilleurs entraineurs français se préparent désormais, à migrer vers d’autres cieux beaucoup plus fréquemment qu’auparavant. A croire qu’un destin à la Sir Alex Ferguson à Manchester ou même Arsène Wenger à Arsenal n’est plus envisageable au sein de l’hexagone. Aujourd’hui, les ambitions des uns, et les espérances des autres, font qu’à l’image de joueurs de plus en plus mercenaires, les entraineurs eux aussi sont en perte vertigineuse d’identité et de racines. Le signe d’une période qui s’ouvre, où le carriérisme l’emporte sur les choix du cœur. Heureusement qu’au milieu de tout cela, certains clubs comme Toulouse avec Alain Casanova ou même Lorient avec Christian Gourcuff, arrivent à conserver des hommes qui ont écrit leur récente histoire dans le championnat de France. On en serait que plus démunis, si ces derniers représentants de la fidélité à la française venaient à répondre aux chants de sirènes plus exotiques.

Damien Chédeville



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Crédits Photos : 20minutes.fr ; mercato365.fr ; lequipe.fr

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