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FastFoot
4 janvier 2013

Rennes, le parfait outsider

Féret/Alessandrini, un duo qui fonctionne

Après avoir évalué les chances de Lille de revenir dans la course à l’Europe, en tout cas dans le top 5, il est temps de réaliser un focus sur Rennes, qui malgré quelques remous internes, pointe à la mi-championnat au quatrième rang de Ligue 1, juste derrière le trio PLM (Paris/Lyon/Marseille). Avec 32 points, soit six de moins que ce fameux wagon de tête, le club breton se place ainsi comme un bon challenger, en tout cas meilleur que Bordeaux, Lille ou Montpellier au regard de la première partie de saison. En effet, sur les 19 journées déjà écoulées, si ces trois derniers ont pas mal déçu du fait de leur incapacité à pouvoir confirmer leur parcours lors de l’exercice précédent, Rennes a eu au contraire le mérite de se rattraper lorsque l’équipe loupait une marche. Ainsi, il est assez cocasse de remarquer que les partenaires de Jean II Makoun, ont quasiment autant gagné que perdu, avec pas moins de 10 victoires pour 7 défaites, et seulement deux matchs nuls. Alors il est certain que pour une équipe de tête, arriver à la trêve hivernale avec déjà sept revers au compteur n’est pas un gage de solidité, surtout quand on pense que le Stade Rennais demeure la dixième défense du championnat seulement, avec 24 buts encaissés contre 29 marqués ! Et c’est là où se rend compte qu’il y a un grand paradoxe du côté de la capitale bretonne, c’est que la ligne arrière est presque aussi friable que les armes offensives ne sont prolifiques.

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Mais quand on a connu le tragique épisode des Espoirs, avec la sortie nocturne très commentée de Yann M’Vila et Chris Mavinga notamment, ainsi qu’un acharnement semble-t-il manifeste des arbitres selon les dires de Frédéric Antonetti (7 cartons rouges en 19 matchs), on peut se réjouir de voir son club trôner à la quatrième place du classement à la trêve. Le problème, c’est que la Coupe d’Afrique des Nations ne va pas vraiment arranger les affaires du coach corse, puisque le Burkinabé Jonathan Pitroïpa, le Ghanéen John Boye ainsi que le Malien Cheick Diarra vont ainsi partir disputer la compétition continentale en Afrique du Sud entre le 19 janvier et le 10 février. Qu’à cela ne tienne, la direction sportive représentée par Pierre Dréossi s’est empressée de faire signer un contrat de six mois à l’ancien du club, John Mensah, laissé libre par Lyon l’été dernier, et qui s’entrainait depuis avec la réserve bretonne. Un soutien qui ne sera pas négligeable donc en défense, où seul le très bon Benoît Costil a surnagé depuis le coup d’envoi de la saison. En ce qui concerne l’attaque, c’est un peu plus complexe, puisqu’en plus de perdre Pitroïpa et Cheick Diarra pendant la CAN, Rennes va se voir privé du Colombien Montano un bon moment, lui qui vient de rechuter de sa fracture à un métatarse, a indiqué le club dans un communiqué. Résultat, seul Mevlut Erding est encore apte pour démarrer la seconde partie de championnat, autant dire qu’il n’a pas intérêt à se blesser.

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Heureusement, derrière la pointe rennaise, Frédéric Antonetti dispose en Julien Féret et Romain Alessandrini, d’une force de frappe très efficace au milieu de terrain. Devant les sentinelles M’Vila et Makoun, le duo breton fait un malheur sur les pelouses de Ligue 1, à tel point que l’ancien nancéien soit devenu indispensable à l’équilibre du onze de départ, de même que la révélation de Ligue 2 la saison passée s’est rendue incontournable. Alessandrini, c’est en effet 7 buts, tous aussi impressionnants les uns que les autres, du fait de la spontanéité de l’ailier rennais, mais aussi 4 passes décisives, soit une implication supérieure à un but sur trois pour le SRFC. Malgré tout, Julien Féret reste le meilleur buteur de l’équipe rouge et noir, avec 8 réalisations en 19 apparitions, plus une passe décisive en bonus. A eux deux, les milieux offensifs rennais représentent ainsi 20 buts sur 29 marqués en Ligue 1, au cours de la première partie de saison. Une efficacité qui doit venir rassurer le staff breton, d’autant que les deux compères sont quasiment toujours à disposition, jamais blessés ou suspendus. Ils ont d’ailleurs très bien fini 2012, puisqu’à Ajaccio, dans un match encore une fois rocambolesque avec notamment l’histoire du coup-franc indirect de Féret, ce dernier à marqué deux buts, tandis que son coéquipier avait doublé la mise, avant de réaliser une passe décisive pour servir Cheick Diarra. Un bon avant-goût de ce que le Stade Rennais réserve pour cette nouvelle année, lui qui se positionne ainsi comme un parfait outsider pour les places européennes.

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De là à imaginer que les Bretons pourront titiller le trio de tête, cela semble compromis vu l’écart déjà concédé au classement, mais il n’est pas exclu que les hommes d’Antonetti viennent concurrencer un OM qui sera lui aussi pas mal handicapé durant la CAN. Reste à savoir si l’équipe va pouvoir tenir le rythme sur la durée, alors que des équipes comme Bordeaux, Lille ou Montpellier donc, semblent au moins aussi bien armées en terme d’effectif. Saint-Etienne peut-être aussi un concurrent crédible à l’Europe, mais sincèrement on ne voit pas comment Lorient et Valenciennes, qui développent pourtant le plus football sur le début du championnat, peuvent tenir la dragée haute à cette belle formation rennaise, emmenée par ce duo Féret/Alessandrini étincelant, si d’aventure il continue à sévir par la suite. Mais on voit bien ces deux là continuer sur leur lancée, surtout l’ancien clermontois qui est aussi plaisant à voir jouer, qu’il surprend son monde avec sa spontanéité et son culot. Et puis, cela fait tellement longtemps qu’on dit que Rennes est régulier au plus haut niveau hexagonal, au point de pouvoir devenir un club référence en Ligue 1, comme son centre de formation l’est déjà depuis un bon bout de temps. C’est peut-être l’année de la consécration pour le groupe qui a manqué de très peu la Ligue Europa l’an dernier, pour le plus grand bonheur des Girondins de Francis Gillot ! Mais pour cela, il ne faudra pas que Monsieur Pinault oublie d’investir quelque peu sur le marché des transferts, en s’inspirant de la bonne affaire Mensah.

Damien Chédeville

 

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Crédits Photos : rmcsport.fr ; sport24.com ; sportinglife.co.uk

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