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FastFoot
28 novembre 2012

A qui la tête ?

Lyon plus fort, l’OM plus méritant

Au lendemain de la parodie de football qu’a été le quart de finale de coupe de la Ligue entre un Saint-Etienne frileux à domicile et un Paris Saint Germain jamais dans le coup (0-0, 5 tab à 3 pour Saint-Etienne), un vrai choc se prépare en Ligue 1 entre Marseille et Lyon au stade Vélodrome. Ce mercredi soir en effet, plus qu’un match en retard de la 10° journée, se joue une option psychologique en vue de la trêve hivernale, sachant que le gagnant du match s’emparera de fait, du fauteuil de leader de première division. Une option voire plus d’ailleurs, au vu de ce que propose le PSG en ce moment, que ce soit en championnat ou dans cette fameuse coupe de la Ligue. L’actuel meneur de L1 ne semble pas encore vraiment prêt à écraser le championnat tricolore de son poids, en tout cas pas avant d’avoir trouvé un certain équilibre collectif. L’équilibre, l’OM et l’OL l’ont en partie trouvé de leur côté, même si les Phocéens se battent en permanence avec leurs soucis d’effectif et que leurs homologues rhodaniens relâchent de temps en temps la pression, comme à Toulouse le week-end dernier (défaite 3-0). Seulement aujourd’hui, ils sont honnêtement les deux seuls candidats crédibles à une place durable sur le podium, en dehors du PSG bien évidemment, si l’on excepte Saint-Etienne qui fait parfois un complexe d’infériorité comme mardi soir en coupe de la Ligue. Mais l’opposition des olympiques, au-delà du duel fratricide qui se dessine, s’annonce également comme une bataille entre deux entraîneurs qui mènent leur barque à la perfection.

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Elie Baup à Marseille, en qui personne ne croyait après le départ de Didier Deschamps et de certains cadres de l’équipe (M’Bia, Diarra, Azpilicueta), réussit en effet un parcours très honorable, impressionnant même si l’on se souvient de la série de six victoires alignée d’entrée de jeu. Rémi Garde lui, s’accommode parfaitement des restrictions budgétaires imposées par le président Jean-Michel Aulas, et il lance avec succès les jeunes qu’il a lui même contribué à façonner au centre de formation de l’OL. Résultat, Lyon tourne actuellement avec Maxime Gonalons, Steed Malbranque, Clément Grenier et Alexandre Lacazette notamment, tous titulaires indiscutables ou presque pendant que d’autres, plus jeunes encore, frappent à la porte de l’équipe première, parmi lesquels Umtiti, Benzia, Ghezzal, Ferri et autre N’Jie. Une qualité de banc qui, sans oublier ceux qui ne sont pas issus du cru, fait penser que Lyon sur la durée est plus compétitif que Marseille. Après il est certain que sur un match, les partenaires de Mathieu Valbuena sont capables de faire la différence sans toutefois briller, à l’image de la victoire obtenue dimanche soir face à Lille, grâce notamment à l’expulsion contestable de Florent Balmont. Dans ce sens, il est à noter qu’en dehors des faits de jeu qui polluent parfois le fil d’un match, cette équipe olympienne laisse transparaitre une certaine solidité, certainement due à une solidarité à toute épreuve.

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Peut-être est-ce là le résultat d’un dégraissage estival qui a permis de mettre de côté les brebis galeuses, toujours est-il que l’on ne peut qu’être étonné  de voir l’OM perdurer à ce niveau avec tant d’absences et de carences d’effectif. En effet le forfait longue durée de Gignac a fait très mal à la formation d’Elie Baup dans un premier temps, avant qu’elle ne s’adapte en trouvant des solutions annexes, parmi lesquelles l’alternance des frères Ayew en pointe, qui semble convenir à l’équilibre du onze type. De toute façon, le coach marseillais n’a pas bien le choix étant donné que Loïc Remy traverse une période de déprime inquiétante, qui l’éloigne de plus en plus de son pic de forme. Bref, le renfort de Joey Barton, joueur de caractère contribue aussi visiblement à la bonhomie actuelle de la formation sudiste, qui peut toujours compter sur son roc de gardien Steve Mandanda, exceptionnel contre Lille dimanche soir, mais également sur ce surdoué en défense qu’est Nicolas N’Koulou. Ce dernier n’est à laisser filer sous aucun prétexte ! Au moins autant que Steed Malbranque à Lyon en tout cas, qui continue de bonifier le jeu lyonnais, lorsqu’il évolue à côté de Yoann Gourcuff et non sur le couloir gauche de l’attaque, comme cela a pu être le cas face à Toulouse. Gageons au passage, que le retour de Michel Bastos dans le groupe de l’OL pour l’occasion, permettra surement à Rémi Garde d’exploiter Malbranque à son meilleur poste, à savoir milieu relayeur dans le cœur du jeu.

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Au final, si l’on se réfère aux compositions d’équipe, Lyon semble plus armé pour s’exprimer offensivement, avec un trio Bastos-Gomis-Lacazette qui s’annonce déroutant. Le milieu de terrain avec Gonalons en sentinelle, et le duo Gourcuff/Malbranque ne souffre lui d’aucun complexe, tandis que la faiblesse pourrait certainement venir de derrière, et de cette charnière centrale qui pleure l’absence de Dejan Lovren. Non pas que Bisevac ne remplisse pas son rôle de patron de l’arrière garde, au contraire, mais l’alternance du jeune Umtiti et du dangereux Bakary Koné fait que l’on peut émettre quelques réserves. Côté phocéen c’est presque l’inverse avec une alliance Diawara/N’Koulou qui fonctionne bien, mais avec des arrières latéraux qui bougent beaucoup et qui ne rassurent pas. Que ce soit Fanni ou Abdallah à droite, ou bien Lucas Mendes ou Jérémy Morel à gauche, les couloirs ne sont pas assurés tous risques. Alors qu’au milieu, à deux (Barton, Cheyrou), à trois (Kaboré, Cheyrou, Barton) ou à quatre (Cheyrou, Barton, Valbuena, Amalfitano par exemple), l’entrejeu tient la route. Reste à savoir si Remy, qui fait son retour dans l’effectif, sera aligné d’entrée en pointe, et si oui, va-t-il retrouver face à son club formateur ses jambes de l’année dernière ? Une chose est sure, il faut s’attendre à une rencontre forcément tendue, étant donné l’enjeu, où l’on risque de voir des buts, rapport aux problèmes défensifs des deux équipes, et du spectacle. Avantage à Marseille tout de même qui peut se contenter d’un nul pour prendre la tête de Ligue 1, mais attention à la force de frappe de l’OL, qui a un 3-0 à se faire pardonner ! Peu importe finalement, tant que le PSG sait qu’il n’est pas seul devant.

Damien Chédeville

 

Dans le même thème :


La bonne affaire de l’OM

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/11/26/25674985.html

 

Article précédent :


Comme un air de vengeance

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/11/27/25681691.html

 

Crédits Photos : ledauphine.com ; sofoot.com ; lyonne.fr

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