Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
FastFoot
22 octobre 2012

PSG : la tête mais pas les épaules

Gameiro engrange, l’OM craque

Neuf journées ! C’est le temps qu’il aura fallu patienter pour voir le Paris Saint Germain grimper en tête de la Ligue 1 cette saison, au bénéfice d’une différence de buts favorable par rapport à l’Olympique de Marseille (19 points, +10 contre +4). On est loin du schéma préconçu du début de saison qui voulait que le PSG, allait survoler le championnat avec sa dream team version qatarie. Surtout, si l’on avait imaginé que les Franciliens domineraient les débats dans le jeu, disons que les faits sont légèrement différents en réalité. Devant Reims au Parc des Princes, samedi en fin d’après-midi, Paris a eu en effet toutes les peines du monde à faire basculer le match en sa faveur, s’en remettant finalement au revenant Kévin Gameiro (65° minute de jeu), auteur de son troisième but de l’exercice, pour sa deuxième titularisation seulement. Un court succès donc, qui suffit aux hommes de Carlo Ancelotti pour prendre enfin les commandes du championnat, mais une nouvelle occasion aussi, d’assister à la « Zlatan-dépendance ». Ainsi, Ibrahimovic n’avait visiblement jamais été aussi maladroit depuis ses débuts au PSG que devant le but rémois, mettant du même coup en lumière les suffisances du onze parisien au niveau offensif. En même temps, en décidant d’aligner Maxwell sur l’aile gauche au coup d’envoi, le coach italien plantait le décor d’une frigidité inattendue à domicile. Si bien que le joueur le plus en vue côté francilien a sans doute été Blaise Matuidi, encore lui, aussi tranchant et disponible qu’avec l’Equipe de France en deuxième mi-temps face à l’Espagne.

Nadal+at+PSG
Titularisé au côté d’un Thiago Silva replacé au milieu de terrain en l’absence de Chantôme, Thiago Motta et Marco Veratti, l’international tricolore était de tous les coups samedi, lorsqu’il s’agissait de stopper les actions rémoises, ou bien de se projeter vers l’avant, au point de trouver la transversale d’Agassa, dix minutes avant l’ouverture du score (55° minute). Au final, Matuidi n’aura tout de même pas suffit à masquer les suffisances parisiennes, avec un Ibrahimovic grognon et un Nene peu inspiré. Bref, Paris n’a pas vraiment convaincu ce week-end, mais paradoxalement les partenaires de Mamadou Sakho, capitaine dans son jardin, se sont emparés de la première place derrière laquelle ils couraient depuis neuf journées. Logiquement, c’est donc Marseille, défait à Troyes dimanche soir (1-0), qui cède son fauteuil bien chaud de leader. Les Phocéens, bien ternes dans l’Aube, n’ont pas été aidé par la sortie sur blessure d’un André-Pierre Gignac très en jambes depuis le coup d’envoi de la saison. Remplacé par un Loïc Remy encore peu compétitif (23° minute), Gignac avait comme Ibrahimovic à Paris, tenté de masquer l’inefficacité olympienne ces derniers temps. Après un début d’exercice canon, ponctué par six victoires de rang lors des six premiers rendez-vous, l’OM n’avance plus depuis sa déconvenue à Valenciennes il y a trois semaines (défaite 4-1). Le match nul arraché devant le PSG au Stade Vélodrome (2-2) avait tout juste remis Elie Baup et ses joueurs en confiance, mais ça, c’était avant le passage à Troyes !

716590
Si bien qu’on se retrouve aujourd’hui avec deux équipes en tête du classement de Ligue 1, qui peinent à confirmer leurs potentiels. Derrière, dans le peloton des outsiders, seul Lyon semble être capable de tenir la cadence en haut de tableau. Les Rhodaniens, peu en verve eux aussi face à Brest à Gerland, ont réussit le même coup que Paris grâce à un Bafé Gomis très opportuniste. Le succès 1-0 obtenu à la maison, permet ainsi aux coéquipiers de l’international français de rester à une longueur de Paris, et donc de Marseille maintenant. Cela tombe bien, puisque dimanche prochain, en clôture du dixième acte de l’exercice, l’OM accueillera l’OL pour le choc très attendu des Olympiques. En attendant, la Coupe d’Europe va passer par là, et Paris aura l’occasion de se refaire contre Zagreb, après son triste revers à Porto (1-0). Marseille et Lyon pour leur part, pourront se permettre de faire tourner, étant donné qu’ils ont bien démarré leur campagne européenne. Mais tout de même, gageons que les rendez-vous continentaux ne vont pas tarder à tirer sur les organismes, et que les équipes de tête vont voir leurs performances se niveler. D’ailleurs, c’est peut-être la trêve internationale qui est venue modérer les ardeurs marseillaises notamment, toujours est-il que la bataille a rarement été aussi serrée depuis le mois d’août. Et ce n’est pas sans une certaine surprise que l’on retrouve Toulouse et Valenciennes, aux portes du podium. Les deux « surprises » de l’automne pointent ainsi respectivement à deux et trois points de Lyon, troisième larron du trio de tête.

ibrahimovic-la-cle-de-la-reussite-de-gameiro-au-psg-iconsport_noe_290912_08_99,41103
Le TFC même secoué par le comportement de son meilleur buteur, Wissam Ben Yedder, en Equipe de France Espoirs, n’a pas pour autant baissé d’intensité en L1. Les partenaires d’un Moussa Sissoko décisif avec les Bleus face à l’Espagne (à l’origine de l’égalisation d’Olivier Giroud), n’ont pas fait de détails en effet à Annecy face à Evian, avec l’un des cartons du week-end, un 4-0 assez inattendu honnêtement. Valenciennes non plus n’y est pas passé par quatre chemins devant Lorient, avec un cinglant 6-1 à l’arrivée, infligé aux hommes de Christian Gourcuff, pourtant très fringants depuis le début d’exercice. Du coup, l’Europe est provisoirement à portée de fusil de ces deux formations surprises, portées par des attaquants, Rivière et Le Tallec, très en confiance actuellement. Du coup, on en oublierait presque la lutte OM-PSG en tête, tellement le spectacle proposé par les « géants » est insipide. Heureusement qu’avec ça, on conserve un certain suspense au niveau de la hiérarchie, sans quoi notre championnat serait bien triste. Signe que l’homogénéité n’est pas systématiquement un gage de qualité, lorsque les ténors n’y mettent pas de l’entrain. Espérons au moins qu’avec l’émergence de clubs familiaux en haut du tableau, la compétitivité et l’intérêt de notre championnat ira de paire. Gageons que dans ce sens, le prochain choc OM-OL viendra tout de même élevé le niveau des débats, comme le dernier OM-PSG avait pu soulever les passions. Entre temps, Paris devra confirmer en Ligue des Champions que la bande à Zlatan a bien les épaules pour prétendre devenir un futur beau champion, en plus de réintégrer enfin le Top 16 européen. Pour l’instant, Ancelotti et ses troupes devront de contenter de la tête !

Damien Chédeville

 

Dans le même thème :


Le PSG trop juste en LDC

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/10/04/25251654.html

 

Article précédent :


Paris doit encore convaincre

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/10/19/25372628.html

 

 

Crédits Photos : foot01.com ; rmcsport.fr ; sportlive.co.za

Publicité
Publicité
Commentaires
FastFoot
Publicité
Archives
Pages
Publicité