Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
FastFoot
19 octobre 2012

Paris doit encore convaincre

Le championnat comme révélateur

Au sortir d’une trêve internationale mouvementée pour l’Equipe de France de Didier Deschamps avec un revers fâcheux contre le Japon (1-0), puis une superbe performance en Espagne (match nul 1-1), la Ligue 1 reprend ses droits avec un Paris Saint Germain qui compte bien poursuivre son chemin. Problème, si les résultats sont bien là depuis le début du mois de septembre, notamment en championnat où les Franciliens sont passés rapidement de la douzième place au fauteuil de dauphin, la réussite des hommes de Carlo Ancelotti dépend encore trop de la forme de Zlatan Ibrahimovic. On le savait dès sa signature, l’avant-centre suédois a plutôt tendance à éclipser ses partenaires, que ce soit par son discours très égocentrique vis-à-vis des médias, mais plus légitimement par ses performances sur le terrain. De fait aujourd’hui, l’ancienne vedette milanaise compte déjà 9 buts à con compteur en L1, soit environ 65% des réalisations de son équipe, plus une passe décisive, domaine où il est bien évidemment moins présent. Ainsi, au-delà de l’image que dégage l’homme et le joueur de talent, il est évident que sans la présence du « géant » dans le onze parisien, si d’aventure il venait à se blesser, les résultats ne seraient pas aussi probants qu’actuellement. Si bien qu’au regard des statistiques, « Ibra » a déjà contribué à rapporter onze points à Paris sur les seize que possède le club de la capitale avant cette 9ème journée. Cela fait beaucoup, peut-être même trop pour un seul homme, tout Zlatan Ibrahimovic qu’il est.

Ancelotti-psg-fevrier2012
D’ailleurs, on a pu constater qu’après une longue série d’efficacité en Ligue 1, l’attaquant nordiste a quelque peu marqué le pas face à Sochaux (succès 2-0, doublé de Gameiro), lors de la septième journée, puis dans la foulée en Ligue des Champions devant le FC Porto (défaite 1-0). Un relâchement légitime avec la répétition parfois éreintante des matchs et l’enchaînement des compétitions, qui ne l’a pourtant pas privé de signer son retour face à Marseille, où il a de nouveau fait montre de son aisance technique. Comme sur ce premier but sur corner, où il distille de façon nonchalante mais très aérienne, une magnifique aile de pigeon dans la lucarne de Steve Mandanda. Un artiste pourrait-on dire, toujours est-il qu’on cherche encore côté parisien des éléments capables de la suppléer lorsqu’il connaît des périodes  moins brillantes. Et c’est bien là que les soucis commencent pour Carlo Ancelotti, qui ne peut pas compter sur le volume de jeu d’un Javier Pastore encore bridé en ce début de saison, ni en la fougue parfois excessive d’un Ezequiel Lavezzi souvent suspendu, ou bien blessé. Jérémy Menez lui n’illumine le jeu francilien que quand cela lui chante, alors que Marco Veratti peine encore à se révéler face à des vrais adversaires. Ainsi, les prestations du milieu récupérateur italien de poche face à Marseille et Porto, n’ont pas été à la hauteur de ce qu’il a pu démontré face Kiev, Sochaux ou encore Bastia. Ne reste plus que le Brésilien Nene finalement, qui avec seulement trois titularisations a tout de même réussit l’exploit de délivrer autant de passes décisives, sa spécialité.

2168804_zlatan
Le problème c’est que Carlo Ancelotti s’acharne à évoluer en 4-3-3, et qu’au contraire de Nene, les deux argentins Pastore et Lavezzi ainsi que Menez doivent justifier d’une part le prix de leurs transferts, mais également répondre aux attentes qu’ils suscitent compte-tenu de leurs potentiels. Bref, entre pressions de la direction pour mettre en avant des joueurs chers payés, et nécessité d’obtenir très rapidement des résultats, le coach transalpin va rapidement être confronté à un dilemme : faire des choix. En effet, si la défense et le milieu de terrain fonctionnent bien, malgré les récurrentes absences (Thiago Motta, Sissoko, etc), c’est bien l’animation offensive qui mérite d’être plus tranchante. Car si Zlatan Ibrahimovic a montré durant la trêve que sa réussite n’était pas limitée à ses performances en club, on revient inévitablement au constat qu’un seul joueur ne peut pas porter toute une saison une équipe à bout de bras. Sans quoi, le staff francilien s’expose à de graves ennuis, dans l’hypothèse où le Suédois pourrait être éloigné des terrains durant plusieurs semaines. Dans cette optique, l’arrivée prochaine des échéances en coupes nationales, vont surement permettre à Ancelotti de faire tourner, histoire d’entretenir la réussite des autres éléments offensifs parisiens. Et puis de deux choses l’une, tout Pastore, Lavezzi et Menez qu’ils sont, si Kévin Gameiro, Mathieu Bodmer et Adrien Rabiot notamment sont plus compétitifs à un instant T, il ne faudra pas hésiter à mettre de côté les stars, pour préserver l’efficacité de l’équipe.

1663848_full-lnd
En tout cas ce week-end, devant Reims au Parc des Princes, l’occasion est parfaite de pouvoir lancer les joueurs qui sont le plus en jambes, en sachant que le PSG sera privé d’une bonne partie de ses milieux de terrain. Ainsi, Clément Chantôme, sorti sur blessure face au Japon avec l’Equipe de France ne sera pas remis pour la réception des Champenois, de même que Thiago Motta toujours en délicatesse avec son dos et Marco Veratti, suspendu pour l’occasion. Il serait donc opportun de tenter une disposition différente avec un schéma en 4-4-2, et pourquoi pas une association Ibra/Gameiro devant, Nene et Adrien Rabiot sur les ailes, ainsi qu’un duo Bodmer/Matuidi à la récupération. Une idée parmi tant d’autres, qui permettrait en tout cas à « maître Carlo » de faire souffler quelque peu Javier Pastore, quitte à le faire rentrer en cours de match, histoire de lui éviter des sifflets en cas de mauvaise prestation. L’entraîneur italien enlèverait aussi de cette manière, un certain poids qui pèse sur les épaules d’Ibrahimovic, qui se sent certainement obligé à chaque apparition de voler au secours de son équipe. Car il est évidemment très bon dans le rôle du « héros », mais la question est de savoir jusqu’à quand ? Sans compter que plus tard, l’Olympique de Marseille a une belle opportunité de confirmer son statut de leader, en allant rendre visite à Troyes dans l’Aube, tandis que Lyon a pour objectif de solidifier sa place sur le podium de Ligue 1, à domicile devant Brest. Le PSG n’a donc pas vraiment le droit à l’erreur contre Reims, mais de toute façon, cela risque d’être le cas toute la saison, malheureusement pour Ibra. Le sauveur n’est pas près de finir sa mission !

Damien Chédeville

 

Dans le même thème :


Le PSG trop juste en LDC

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/10/04/25251654.html


Article précédent :


Espoirs, un fiasco qui fait tâche !

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/10/18/25365780.html

 

 

Crédits Photos : leparisien.fr ; fifa.com ; parolesdefoot.com

Publicité
Publicité
Commentaires
FastFoot
Publicité
Archives
Pages
Publicité