Paris taillé pour vaincre

Un coach et une équipe de luxe !

Alors que la reprise de la Ligue 1 est programmée pour le vendredi 10 août prochain avec un Montpellier-Toulouse en ouverture de la saison, le Paris Saint Germain lui continue de faire parler en poursuivant sa préparation de l’autre côté de l’Atlantique. En effet, depuis que le cheikh Al Thani, le président Nasser El-Khelaifi et Leonardo ont décidé de faire passer le PSG dans une autre planète en recrutant des pointures, il ne se passe pas une journée sans que l’on ne narre la vie de l’effectif francilien. Et ce, à plus forte raison depuis l’officialisation de la venue de la star internationale Zlatan Ibrahimovic, arrivé du Milan AC pour « seulement » 20 millions, mais surtout pour un salaire net estimé à 14 millions d’euros par an. Bref, autant dire que les arrivées parallèles d’Ezequiel Lavezzi, de Thiago Silva et du jeune Marco Verratti n’ont pas fait le poids médiatiquement, face au tsunami relatif à la signature du géant suédois. Si bien que depuis, on suit à la trace les journées de l’ex pensionnaire de Serie A, jusqu’aux abords de New-York, où il vient de rejoindre le groupe parisien qui s’est déjà mesuré à Chelsea sur ce sol américain (match nul 1-1). Samedi, c’est contre l’équipe de Washington DC que les hommes de Carlo Ancelotti vont évoluer, sans leur nouvelle star, encore à court physiquement. Mais force est de constater qu’à l’aube du coup d’envoi de l’exercice 2012-2013 de L1, le Paris Saint Germain a pris une autre dimension… financière bien évidemment mais également sportive.


FastFoot ayant déjà parlé de l’impact médiatique qu’a pu avoir un tel recrutement avec de telles sommes, il convient donc de se concentrer maintenant sur les possibilités offertes à l’effectif francilien, de remporter des titres importants, et ce, dès cette saison. Car s’il est évident que les partenaires de Javier Pastore, « l’ancienne » vedette de l’équipe, vont être les favoris pour le sacre en championnat de France, gageons que le sorcier Ancelotti va vouloir rayonner de la même manière sur l’Europe. Et pour cela, disons que la Ligue des Champions est la compétition idéale pour démontrer que les ambitions affichées par les nouveaux dirigeants du club ne sont pas que des lubies. Non, il est évident qu’avec un effectif de cette richesse, le PSG va pouvoir jouer un rôle de premier plan sur la scène européenne. Si tant est que le coach transalpin réussisse le défi considérable de gérer autant d’égos dans un vestiaire où chacun n’aura pas forcément la place qu’il espère. Car dans la logique qui est celle du manager italien, il va falloir faire tourner certes, avec le chevauchement des compétitions, mais étant donné que son schéma tactique préférentiel reste le 4-3-3, il va surtout falloir expliquer à Nene, Menez ou Pastore qu’ils ne seront pas toujours les premiers choix. Dans ce sens, et si l’on raisonne en terme de valeur financière, le trio d’attaque qui démarrera légitimement le plus fréquemment sera ainsi Lavezzi-Ibrahimovic-Pastore. A eux trois, ils ont coûté près de 100 millions d’euros au club, en moins d’une année. Rien que ça !


Le plus dur ne sera donc surement pas de transcrire sur le terrain, ce que les dirigeants parisiens veulent obtenir, à savoir des titres et de la notoriété, mais plutôt de composer avec les humeurs de chacun. C’est peut-être dans cette optique d’ailleurs, que Carlo Ancelotti a décidé de conserver Claude Makélélé dans son staff, lui qui assistait déjà Antoine Kombouaré avant que ce dernier se fasse injustement évincer. L’ancien capitaine des Bleus sait ce qu’est la compétition, l’adversité aussi, pour avoir évolué dans les plus grands clubs européens tels que le Real Madrid ou Chelsea. Il sait donc logiquement quel comportement il faut adopter en tant que joueur, lorsque l’opportunité d’être titulaire n’est pas évidente dans un effectif pléthorique comme celui du PSG. En tout cas « Maké » sera certainement très précieux pour Mamadou Sakho et Clément Chantôme notamment, à qui on a souvent promis du temps de jeu la saison passée, pour traverser au final un exercice presque blanc. Après avoir perdu sa place en Equipe de France, et avoir ainsi loupé l’Euro 2012, le pur parisien Sakho risque de sa voir pousser sur la touche par le duo brésilien Alex-Thiago Silva, par ailleurs deux anciens protégés d’Ancelotti à Chelsea et Milan. Un dommage collatéral relatif à la nouvelle dimension acquise par le club, qui avait déjà fait le malheur de Nicolas Douchez, ex futur numéro un dans les cages franciliennes, l’été dernier. En défense, Siaka Tiéné a également souffert de ce syndrome en laissant gentiment sa place dans le couloir gauche au brésilien Maxwell.


Décidemment, le PSG a vraiment pris l’accent italo-brésilien ces derniers mois, au point que l’équipe type alignée cette année ne devrait contenir qu’un seul réel pensionnaire historique de L1, en la personne de Christophe Jallet. Ce dernier qui devrait d’ailleurs obtenir durablement le brassard de capitaine, lui qui n’a pas encore gouté à la concurrence internationale instaurée par maître Ancelotti. Malgré tout, même si l’on peut regretter que le nouveau Paris Saint Germain ne ressemble pas vraiment à une formation « made in France », on peut tout de même se réjouir de voir autant de noms ronflants, être associés dans cette dream team, mais également à la bannière de la Ligue 1. Le onze de départ qui murit en ce moment dans le cerveau du patron devrait ainsi ressembler au suivant : Sirigu – Maxwell, Thiago Silva, Alex, Jallet – Sissoko, Thiago Motta, Verratti – Pastore, Ibrahimovic, Lavezzi ! Du très lourd… Et c’est donc un PSG taillé pour gagner qui va aborder la première réelle saison de son renouveau, avec la Ligue 1 en ligne de mire devant des adversaires néanmoins bien taillés comme Lille et Montpellier, mais potentiellement avec la Ligue des Champions dans un coin de la tête. De fait, aujourd’hui Paris n’a plus grand chose à envier à des écuries comme Barcelone, le Real Madrid, Manchester City ou encore Chelsea, qui possèdent aussi de très grandes pointures dans leurs vestiaires. Car Ibrahimovic est sans doute de la trempe des Messi, Ronaldo et autre Torres. Maintenant, le plus dur reste à a venir, car ce club-là va être attendu partout où il se déplacera, encore plus en Europe. Ca promet du grand spectacle en LDC !

Damien Chédeville



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