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FastFoot
18 juillet 2012

Quid des outsiders de Ligue 1 ?

Il y a Paris… et les autres

Alors que la presse est victime « volontaire » d’une véritable frénésie autour de l’arrivée de Zlatan Ibrahimovic au PSG, dont on suit tous les faits et gestes, la préparation de poursuit pour les autres équipes du championnat de France, avec bien plus de calme et de sérénité. Parmi elles, les outsiders éternels de la Ligue 1 dont on ne parle que très peu, mais qui sont toujours placés à l’arrivée, au général. On pense bien évidemment à la volée aux Girondins de Francis Gillot, cinquièmes du classement final la saison passée, à Rennes, où Frédéric Antonetti a décidé de continuer l’aventure (sixième du précédent exercice), ou encore à Saint-Etienne, qui a réalisé un beau sprint final au printemps dernier. Autant de prétendants qui, même s’ils ne sont pas très actifs sur le marché des transferts, peuvent légitimement viser une place européenne l’an prochain, derrière la horde des grosses machines. Car si l’on excepte la « dream team » parisienne selon les propres  mots d’Ibrahimovic, ainsi que Lille et Montpellier, favoris évidents à la course à la Ligue des Champions, derrière, la route semble un peu plus ouverte pour les poursuivants. En effet, si l’on considère que l’Olympique Lyonnais et Marseille abordent une douce année de transition sportive, le champ est ainsi libre pour des écuries peut-être moins médiatisés, mais qui misent davantage sur une certaine stabilité. Par exemple, qui aurait pensé au début de l’exercice 2011-2012 que Bordeaux allait terminer au cinquième rang de Ligue 1, alors que le club aquitain traversait une crise existentielle depuis son sacre de champion de France en 2009 ?

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Peu de gens certainement, au même titre qu’il était impossible de prédire un tel parcours de l’OM en 2012, au point que le club phocéen aligne une série de 13 défaites consécutives toutes compétitions confondues. D’autant que la descente aux enfers a continué cet été avec le départ de Didier Deschamps, et que l’identité du onze de départ au coup d’envoi du prochain championnat n’est toujours pas connue. A contrario, Bordeaux a non seulement conservé son entraineur,  mais les Girondins ont également su garder un noyau de joueurs cadres tels que Carasso, Planus, Plasil, Trémoulinas ou encore Gouffran. Une stabilité plutôt encourageante, en vue d’une saison qui pourrait être celle de la renaissance définitive, surtout depuis que l’actionnaire majoritaire du club, M6, a confirmé qu’il restait bien à la tête de l’institution. La stabilité, c’est aussi ce que recherche Rennes, qui n’a pas cédé aux envies marseillaises de débaucher Frédéric Antonetti, très courtisé en cette intersaison. Pourtant ce dernier a « juré fidélité » à la Bretagne, au sein d’un groupe plus que prometteur avec des joueurs confirmés comme Julien Féret, Yann M’Vila malgré son jeune âge ou bien Mevlut Erding. Mais aussi avec l’héritage d’un centre de formation toujours très performant, et qui a vu éclore ces dernières années les Théophile-Catherine, Jebbour, Danzé, Brahimi et autre Kembo Ekoko. Malheureusement, et c’est la seule ombre à l’été breton, Kader Mangane vient de faire ses valises pour l’Arabie Saoudite et le club d’Al Hilal.

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Le patron de la défense rennaise depuis quatre ans maintenant va donc laisser désormais les clés du secteur à l’ex lorientais Jean Armel Kana-Biyik, véritable révélation du dernier exercice, au côté d’un autre jeune talent venu de Nice en 2010, le Nigérian Apam. Preuve que l’on sait tout de même bien faire dans l’anticipation dans la direction sportive du club, et ce, notamment grâce à Pierre Dréossi, grand dénicheur de talents. Du coup, pas d’inquiétude majeure, si ce n’est que l’avenir proche du club est laissé en partie entre les mains d’un effectif dont la moyenne d’âge ne doit pas excéder les 25 ans. Après tout, c’est signe que la formation bretonne est plutôt bien gérée, que ce soit financièrement ou sportivement, contrairement à des écuries plus importantes, l’OL et l’OM entre autre, qui prennent davantage de paris en terme de recrutement. Au contraire, ces clubs de « seconde zone » comme Bordeaux et Rennes misent plus petit, mais à l’arrivée disons que c’est payant, quand on connaît les différences de budgets qu’il peut y avoir entre ces différents clubs. Et Saint-Etienne dans tout ça, semble suivre le chemin tracé par ses deux prédécesseurs au dernier classement de L1, avec des indicateurs très peu éloignés en terme de profondeur d’effectif et de jeunes pouces issues du centre de formation. Ainsi les Zouma, Ghoulam et Guilavogui font leur trou tout doucement en équipe première, au point que Christophe Galtier n’a pas l’air de se faire de soucis quant aux possibilités qui lui sont offertes.

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Une formation fructueuse, un recrutement intelligent et ciblé, avec les opportunités Ruffier, Aubameyang et Kitambala notamment, qui se sont présentées lors du précédent mercato d’été. Autant de bonnes affaires qui font dire au président Roland Romeyer que le « chaudron » est bel et bien géré, malgré les difficultés rencontrées depuis le début des années 2000 par le club historique de L1, dix fois champion de France faut-il le rappeler. Alors non, c’est sur que l’AS Saint-Etienne ne pourra pas faire le poids face au PSG, de même que Bordeaux et Rennes n’accrocheront surement pas la Ligue des Champions au nez et à la barbe de Lille et de Montpellier, mais tout de même, on peut espérer voire naître une belle rivalité derrière le favori logique pour le titre. Espérons seulement que ces « outsiders » éternels de notre championnat trouveront les arguments nécessaires pour se surpasser face à l’armada parisienne, car il faut bien le dire, on risque de ne pas connaître beaucoup de suspense en tête de notre joute hexagonale. Il suffit d’égrainer les noms qui vont bientôt faire partie du onze type de Carlo Ancelotti pour faire fuir bien des candidats à la gloire : Thiago Silva, Alex, Maxwell, Thiago Motta, Marco Veratti, Nene, Menez, Javier Pastore, Ezequiel Lavezzi, Zlatan Ibrahimovic… Ca donnerait presque le tournis, tellement ces éléments font parler d’eux par leur palmarès ou bien par leur talent. Du talent il y en aura surement aussi ailleurs, mais gageons que la bataille pour le titre risque de tourner court. Même si Mr Ibrahimovic en personne l’a dit lors de sa conférence de presse de présentation : « l’impossible est rendu possible » !

Damien Chédeville



Dans le même thème :

Montpellier et Lille, prêts pour le combat

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/07/12/24694461.html


Article précédent :

Le PSG passe la seconde

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/07/16/24719288.html




Crédits Photos : sofoot.com ; 20minutes.fr ; nouvelobs.com

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