L’Allemagne court vers le titre

Même sans enjeu, la Mannschaft gagne !

Après la belle victoire de la France face à l’hôte ukrainien, vendredi soir (2-0), on pouvait s’attendre à un week-end mouvementé dans cet Euro, concernant les premiers qualifiés pour les quarts de finale dans les groupes A et B. Résultat, les amateurs du ballon rond n’ont pas été déçu, que ce soit samedi soir avec les victoires surprises de la République Tchèque face à la Pologne (1-0), et de la Grèce contre la Russie (1-0), toutes deux propulsées au prochain tour, ou bien dimanche, avec le triomphe de l’Allemagne et la qualification aux forceps du Portugal. Car même si la Mannschaft était déjà assurée de prendre le train vers les quarts, les hommes de Joachim Löw ont mis un point d’honneur à terminer en tête de cette poule B, au terme d’un dernier succès glané face à la très accrocheuse formation danoise, deux buts à un. Alors certes, les coéquipiers de Mario Gomez, co-meilleur buteur de la compétition (3 buts) ont eu beaucoup de mal à venir à bout de « vikings » très motivés, mais la victoire était bien au bout et c’est bien là l’essentiel à retenir. Avec 9 points, l’Allemagne réalise ainsi un sans-faute, le seul encore possible dans cette phase de poules où les autres favoris de la compétition ont usé d’un tour de chauffe. C’est le cas du Portugal notamment, qui après s’être incliné d’entrée face aux Germaniques justement, a aligné deux succès étriqués face au Danemark et surtout devant les Pays-Bas (2-1).


Pari gagné donc pour les partenaires d’un Cristiano Ronaldo double buteur dimanche soir, en réponse à l’ouverture du score de Rafael Van der Vaart, alors même que le Madrilène restait sur deux piètres performances devant l’Allemagne et le Danemark. Symbole de la rébellion lusitanienne, l’ailier star de la dernière Liga a sans doute voulu prouver qu’il ne fallait pas l’enterrer trop vite, en vue de la course au Ballon d’Or, qui le verra batailler sec, face à son meilleur ennemi, Lionel Messi. En attendant, le protégé de Paulo Bento, jeune sélectionneur de cette sélection ibérique, devra de nouveau faire montre de tout son talent face à la République Tchèque en quarts de finale. Car la formation du Bordelais Jaroslav Plasil n’est pas venue en Ukraine et en Pologne pour faire de la figuration, en atteste sa qualification pour le second tour, au nez et à la barbe du co-organisateur de cet Euro, la Pologne justement, d’un autre girondin, Ludovik Obraniak. De même que la Grèce, qu’on voyait déjà éliminée au soir de la deuxième journée et un revers face aux… Tchèques, 2-1. Mais c’était sans compter sur l’abnégation des partenaires du vétéran Karagounis, buteur providentiel devant la Russie pour sa 120° sélection ! Comme en 2004 lors du triomphe final des grecs au Portugal, on retrouvera en effet la sélection hellène au stade des quarts.


Seulement cette fois, la tâche risque d’être un peu plus ardue, étant donné que l’Allemagne se dresse sur la route de la sélection méditerranéenne. D’autant qu’on l’a vu durant ce premier tour, Manuel Neuer et ses partenaires ne sont pas venus pour amuser la galerie, mais bien pour aller au bout de ce tournoi. A l’image d’un système hyper efficace en 4-2-3-1, la Mannschaft impose son style et son rythme à ses adversaires, en plus de n’encaisser que peu de buts, malgré une défens axiale parfois inquiétante. Le secret de Löw ? Un équilibre parfait de son équipe, avec un milieu défensif de très grande qualité avec le duo Khedira-Schweinsteiger, des ailes très animées que ce soit à gauche avec Lahm et Podolski ou à droite avec Boateng et Müller, et puis enfin une pointe très efficace en la personne de Mario Gomez. Seul petite ombre au tableau, le meneur attitré de cette séduisante sélection allemande, Mesut Ozil, ne semble pas encore très à l’aise en ce début d’Euro. Mais nul doute qu’aux abords des derniers tours, le joueur du Real Madrid va se montrer bien plus à son avantage, dans un entrejeu qui allie parfaitement vitesse et exécution. Sans compter que le banc de touche germanique amène une certaine sécurité, quant à la qualité des remplaçants, avec notamment le jeune meneur du Borussia Dortmund Mario Götze, ou encore le talentueux milieu de terrain du Bayern Munich, Toni Kroos.


Sans oublier la présence de l’inusable Miroslav Klose, Polonais de naissance et qui a déjà montré que même dans un rôle de joker de Mario Gomez, il peut apporter son expérience et son intelligence de jeu. Alors oui, il sera en effet difficile de trouver un adversaire réellement à la hauteur de l’Allemagne, d’ici le carré final de cet Euro du renouveau. Si ce n’est l’Espagne d’un Fernando Torres retrouvé, qui avant de jouer la Croatie ce lundi soir, a infligé une déculottée à l’Irlande de Trapattoni jeudi dernier (4-0). L’Irlande d’ores et déjà évincée de la compétition, mais qui arbitrera tout de même le duel Italie-Croatie pour le deuxième ticket du groupe C, donnant accès aux quarts de finale. Une chose est sure, l’Equipe de France de Laurent Blanc, qui prépare son dernier match de poule face à la Suède, retrouvera une des deux formations précédemment citées, ce qui nous promet une belle affiche dès le prochain tour. Même s’il faudra tout de même attendre un peu plus pour assister au règlement de compte des cadors, qui devrait intervenir d’ici les demies finale. En attendant, l’Allemagne peut sereinement penser à la suite de ce championnat d’Europe qui pourrait très certainement la voir triompher, au vu de la maîtrise dont a fait preuve cette nation depuis le coup d’envoi du tournoi. Ce serait en tout cas un beau clin d’œil, après la défaite du Bayern cette saison en Ligue des Champions. Même si au fond, FastFoot et la France entière espèrent en secret que les Bleus puissent offrir à Thierry Roland un nouveau trophée du courage !

Damien Chédeville



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Crédits Photos : 20minutes.ch ; uefa.com ; alvinet.com

Comments

[zeiko]

L Allemagne ce positionne clairement favori du a ca réputation et ces résultat depuis le début de l euro (9 pts en 3 match) mais je pense que si un joueur du 11 titulaire est suspendu plus un blesser l' Allemagne resterai fragile mais il est claire qu' elle semble forte sur le terrain et dans la tête.