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FastFoot
22 janvier 2013

La CAN en mode diesel

Des rencontres sans dénouement

Ca y est, la Coupe d’Afrique des Nations 2013 made in Afrique du Sud, a démarré ce samedi 19 janvier, pour trois semaines de compétition et une finale programmée pour le 10 février à Johannesburg dans le magnifique stade de Soccer City, dont la capacité d’accueil atteint les 94 000 places. Un bel héritage de la Coupe du Monde 2010 organisée dans les mêmes enceintes qui vont donc voir défiler les 16 candidats à la succession de la Zambie, tenante du titre 2012. Et si certains considèrent que sans le Cameroun, le Sénégal ni l’Egypte, la CAN n’a pas la même saveur, gageons que les sélections présentes, qui se sont battues pour obtenir leur ticket pour ce périple au pays de Nelson Mandela, vendront chèrement leur peau et tenteront de nous offrir le plus beau des spectacles. Un spectacle auquel on n’a malheureusement pas pu assisté pour l’instant, tellement les formations sont bridées en ce début de tournoi. Pas de panique néanmoins, c’est très souvent le cas lors des compétitions internationales, encore plus pour ce rendez-vous très attendu par toute l’Afrique. Mais tout de même, on notera que sur les trois premiers jours, on n’aura pas vraiment été gâté par la physionomie des rencontres, avec pas moins de cinq matchs nuls sur six oppositions au programme. Le tout avec seulement neuf buts à la clé pour les douze sélections déjà lancées, dont quatre dans le seul face à face entre le Ghana et la République Démocratique du Congo du « sorcier blanc » Claude Leroy, achevé sur le score de deux buts partout.

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Pour ainsi dire, c’est très certainement la seule rencontre qui aura valu la peine d’être vu, tant le Ghana, par ailleurs présent dans la liste des favoris pour le titre, a été surpris par la capacité des Congolais à se relever, malgré un handicap de deux buts après 50 minutes de jeu. Pas si étonnant si l’on creuse un peu finalement, puisque Claude Leroy n’est autre que l’ancien sélectionneur du « Brésil d’Afrique », et qu’il connaît donc par cœur cette génération ghanéenne emmenée par l’ancien rennais Asamoah Gyan. Même si depuis son passage à la tête des Black Stars, les meubles ont bougé, notamment en attaque où les frères Ayew ont été recalés par le coach James Kwesi Appiah, ou encore au milieu de terrain où le talentueux Annan était titulaire sous les ordres du Français. Tout reste encore possible donc pour les coéquipiers de Dieumerci Mbokani, buteur face au Ghana, et qui avait fait un passage éclair à Monaco il y a deux saisons, avant de revenir exploser en Belgique l’an passé, pour exploser de nouveau à Anderlecht, où il totalise 15 buts en autant de titularisations cette saison. Qu’on se le dise, il faudra compter sur le Congo dans un groupe B très relevé, avec la présence du Mali de Patrice Carteron également, seule équipe à s’être imposée depuis le démarrage du tournoi, c’était dimanche soir face au Niger, grâce à une réalisation pourtant tardive de l’ancien barcelonais Seydou Keita (84° minute, 1-0). La qualification pour le prochain tour devrait vraisemblablement se jouer entre ces trois formations, le Ghana, le Congo et le Mali, le Niger étant assez nettement en dessous au niveau des performances individuelles.

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Avec ces deux rencontres, pour le moins intéressantes, on en aurait presque oublié la première journée catastrophique, avec deux matchs nuls 0-0 concédés dans le groupe A par l’Afrique du Sud, pays hôte donc d’une part face au surprenant Cap Vert du Lillois Ryan Mendes, puis par le Maroc face à l’Angola. L’entrée de Younès Belhanda en seconde période n’y aura rien fait, les Lions de l’Atlas devront se montrer plus entreprenants dans leur prochain rendez-vous face au Cap Vert. Même constat ou presque dans la poule C où la Zambie d’Hervé Renard, tenante du titre donc, a démarré la CAN avec le frein à main face à une étonnante sélection éthiopienne, très combattante face aux techniciens zambiens. Le retour du « patron » de l’attaque, Jacob Mulenga, absent l’an passé pour cause de blessure lors du sacre de ses partenaires, et rentré en jeu en cours de match face à l’Ethiopie n’aura ainsi pas été suffisant pour faire la différence. Pas plus que le Nigéria n’a réussi à se défaire du Burkina Faso du Lorientais Alain Traoré, buteur pour l’égalisation dans les ultimes secondes de ce match (94° minutes) conclu sur un score identique à celui de Zambie-Ethiopie, un but partout. Encore une fois dans ce groupe rien n’est fait, et la deuxième opposition, qui donnera lieu à un alléchant Zambie-Nigéria vendredi prochain, pourrait être décisive dans l’optique d’une qualification pour les quarts de finale de la compétition. Mais avouons-le, le groupe le plus attendu est celui qui va se produire ce mardi à Rustenburg, avec trois candidats sérieux à la victoire finale, la Côte d’Ivoire, la Tunisie et l’Algérie, en plus du Togo.

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Gageons qu’à ce titre, le Tunisie-Algérie de cette première journée va valoir son pesant d’or, si toutefois les deux sélections ne se présentent pas bridés, comme ont pu le laisser croire les douze autres nations présentes dans cette CAN, qui ont déjà eu l’occasion de se montrer. Au passage, la Côte d’Ivoire de Didier Drogba qui en est à sa 19° participation en 29 éditions, est la formation la plus expérimentée de la compétition, en plus d’être la malheureuse perdante de deux des quatre dernières finales. Une raison de croire que cette année, c’est l’occasion ou jamais pour la génération des frères Touré, Yaya et Kolo, de briller enfin et de soulever le trophée que l’Afrique entière convoite. En tout cas, sur les 16 participants en lice cette année, dix ont déjà remporté au moins une fois cette Coupe d’Afrique des Nations, signe, pour ses détracteurs, que ce n’est pas une édition au rabais. Et ce, même si huit d’entre eux n’ont soulevé le trophée qu’une seule fois, à savoir l’Afrique du Sud, le Maroc, la RD Congo, la Zambie, l’Ethiopie curieusement, mais également la Côte d’Ivoire, l’Algérie et la Tunisie, trois concurrents du groupe D. Au final, le Nigéria, deux fois vainqueur (1980/1994) de l’épreuve, mais surtout le Ghana, lauréat à quatre reprises (1963/1965/1978/1982) font office de poids lourds, et ce, même si leurs victoires remontent à des décennies bien lointaines maintenant. Après l’Egypte et ses 7 trophées, le Ghana est ainsi le pays africain le plus titré, et s’inscrit donc de fait dans la liste des candidats déclarés au succès final, au même titre qu’il était allé chercher un quart de finale de Coupe du Monde en 2010… toujours en Afrique du Sud ! Malgré tout, il ne faudra négliger aucune sélection dans cette CAN 2013, car plus que jamais elle s’annonce indécise. Pour le suspense on ne va pas s’en plaindre, pourvu que ça dure.

Damien Chédeville

 

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Crédits Photos : lessentiel.lu ; rmcsport.fr ; zambiaonlinenews.com

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Commentaires
C
Pour le moment il ne se passe pas grand chose, mais je pense qu'avec l'affiche de ce soir entre l'Algérie et la Tunisie, la CAN va prendre un coup de chaud... et quand on voit un but collectif comme celui de la Nigéria d'hier soir, on peut espérer très vite du spectacle
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