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FastFoot
23 juin 2012

Contre l’Espagne, pour l’honneur et la fierté

Se battre enfin « POUR » la France

Au lendemain de la démonstration de force de l’équipe nationale allemande face à une valeureuse sélection grecque (victoire 4-2 de la Mannshaft), l’Euro 2012 s’apprête à vivre le premier grand « choc » de l’après phase de poules. Un choc qui, même s’il est déséquilibré sur le papier entre une Espagne solide, qui monte en puissance, et une Equipe de France irrégulière et désorientée, promet d’être haletant. Car si la Roja part bien évidemment favorite de ce troisième rendez-vous des quarts de finale (le Portugal et l’Allemagne se sont qualifiés pour les ½ finales), la formation de Laurent Blanc, elle, a beaucoup de choses à se faire pardonner par le peuple français. En effet, que ce soit au niveau du jeu proposé par le onze type (à quelques exceptions près) depuis le coup d’envoi de la compétition, assez pauvre il est vrai en créativité (excepté lors de la victoire face à l’Ukraine, 2-0), ou bien concernant l’attitude des joueurs eux-mêmes, sur et en dehors du terrain, la copie des Tricolores est loin d’être correcte pour le moment. Surtout depuis la déroute honteuse subie face à la Suède, lors de l’ultime rencontre de la poule D, match qui a vu la France s’incliner lamentablement deux buts à zéro. Toutes proportions gardées donc, et sans occulter le faible niveau de gravité du résultat d’un match de football dans les temps qui courent, l’heure est au rachat pour les partenaires d’Hugo Lloris.

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Bien esseulé dans l’exemplarité qui le caractérise, le gardien et capitaine de cette Equipe de France est ainsi le contre-exemple parfait d’un groupe qui n’avance pas, en tout cas pas de façon linéaire. On ne répétera d’ailleurs pas que l’on attendait une montée en puissance des Bleus après la lueur d’espoir entrevue lors de la rencontre face à l’Ukraine, idée qui nous a valu, FastFoot en tête, une chute vertigineuse vers le mépris, à l’égard de « gamins » censés représenter le pays de la meilleure des manières. Seulement comme les vieux démons de Knysna ne semblent pas avoir été entièrement effacé, il est de notre devoir de parler d’honneur et de fierté, lorsqu’il s’agit de jouer les ambassadeurs de l’Hexagone à l’étranger. De la fierté, surement qu’Hatem Ben Arfa en a eu dans le mauvais sens du terme, lorsqu’il a proposé à Laurent Blanc de le « renvoyer chez lui », suite aux remarques du sélectionneur concernant son attitude dans le vestiaire, et la prestation discutable dont il a fait l’objet devant la Suède. De l’honneur, Alou Diarra et Florent Malouda n’en ont pas eu davantage, quand ils sont montés au sortir de ce même match, pour dénoncer le comportement de certains de leurs coéquipiers. Car lorsque l’on porte la faute sur autrui, mieux vaut soi-même être exempt de tout reproche.

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Or, il ne semble pas que les deux milieux de terrain tricolores aient été exemplaires durant ce fameux fiasco, qui n’a vu « surnager » que quelques éléments discrets et travailleurs tels que Lloris, Debuchy ou encore Gaël Clichy. Eux n’ont pas cherché à porter le poids de la défaite et de la honte sur quelqu’un, et eux ne donnent pas de leçons de morale à tort. Alors il ne s’agit pas aujourd’hui de dézinguer à tout va ce groupe France dans lequel on a cru de façon éphémère avant ce championnat d’Europe, mais à un moment il faut savoir dire stop aux attitudes puériles et irresponsables. De fait, Laurent Blanc et ses joueurs sont devant un mur quasi infranchissable qui s’appelle l’Espagne. Alors soit les athlètes tricolores ont pris conscience de la bêtise de leurs actes, et ils vont tout mettre en œuvre pour bien figurer, quit à perdre avec les honneurs, soit ces garçons ne veulent absolument pas reconnaître leurs faiblesses, et alors là, la descente aux enfers ne fait que débuter. Chose qui n’est pas à espérer bien évidemment, d’autant que l’occasion est trop belle pour contrer tous les pronostics. En fait, on se demande si ce n’est pas la plus belle façon d’aborder un match aussi capital, que de partir avec un capita    l sympathie aussi bas. Souvenez-vous en 1998, l’Equipe de France était tellement décriée qu’elle a fini par être sacrée championne du Monde face au grand Brésil de Ronaldo.

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Alors il est évident que l’on n’est pas en 1998, que les mœurs ont changé, que les générations de joueurs ont évolué, que le football n’est plus ce qu’il était, mais de grâce, ne peut-on pas entretenir ne serait-ce qu’un instant, le doux rêve de voir cette Equipe de France triompher de l’Espagne des Xavi, Iniesta et autre Torres ? On ne demande même pas de la voir se hisser en haut de la hiérarchie européenne, mais simplement de porter haut et fort les couleurs de notre pays, de véhiculer enfin des valeurs positives de combat et d’abnégation, et de sortir de ce match grandi, que la victoire soit au bout ou non. Car si l’on se penche sur la configuration purement tactique, le simple refus de Laurent Blanc de recourir à un système en 4-4-2 qui intégrerait Olivier Giroud, meilleur joueur français du dernier championnat de Ligue 1, mène l‘équipe tricolore à un schéma de jeu typiquement ibérique qu’elle ne sait justement pas imiter. Maintenant, il est certain qu’avec l’envie de gagner et de ne pas décevoir, les Français peuvent largement bousculer les Espagnols, que ce soit avec une attaque à un ou deux avant-centres. En effet, ce que la Croatie a pratiquement réussi pendant les poules (défaite dans les dernières minutes face à l’Espagne, 1-0), et ce que l’Italie a pu grappiller (match nul, 1-1) en ouverture de l’Euro, l’Equipe de France peut largement le réaliser, si tant est que les éléments de talent comme Benzema, Ribéry ou Cabaye fassent pencher la balance du bon côté. Au final, le résultat du match importera peu, comparé à l’attitude que l’on attend des premiers ambassadeurs de la nation. Alors « buena suerte » messieurs les Bleus, et faites-nous enfin rêver !

Damien Chédeville



Dans le même thème :

Le grand défi de Laurent Blanc

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/05/22/24321050.html


Article précédent :

La France ne tourne pas rond !

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/06/21/24549261.html



Crédits Photos : lexpress.fr ; sofoot.com ; melty.fr

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