Paris devant, jusqu’à quand ?

Le PSG confirme, Montpellier et Lyon s’accrochent

Avant une semaine européenne déjà cruciale pour les clubs français, la 12° journée de Ligue 1 s’est refermée dimanche soir, par un pauvre 0-0 dans le derby du Nord entre Valenciennes et Lille. Une maigre conclusion qui contraste avec le spectacle réservé plus tôt par les 18 autres clubs de l’élite, visiblement plus inspirés. Ce fut le cas notamment du leader francilien en ouverture, vainqueur de Caen au Parc des Princes sur le score toutefois trompeur de quatre buts à deux. Très efficace devant, le PSG a également profité de deux penalties pour venir à bout d’une équipe normande courageuse et jamais abattue. Un constat qui ressemble étrangement au scénario de la rencontre entre Marseille et Dijon. En effet, l’OM avait démarré ce match tambour battant, avec deux réalisations dans les douze premières minutes et donc un score confortable à la mi-temps. Mais au retour des vestiaires, les Phocéens ont souffert, à tel point que les joueurs de Patrice Carteron se sont offerts le luxe de revenir à hauteur de leurs adversaires.


Malheureusement, le banni Alou Diarra faisait une entrée fracassante dans cette soirée, et venait étouffer les espoirs dijonnais en redonnant l’avantage à Marseille, un avantage définitif (3-2). Didier Deschamps a donc eu chaud, ce qui n’est pas le cas de son homologue lyonnais, Rémi Garde, qui a assisté en compagnie du public de Gerland, à la seconde victoire de l’OL en deux derbies contre Saint-Etienne cette semaine. Le tout, grâce à un duo de revenants, Jimmy Briand - Yoann Gourcuff, très critiqués ces dernies mois par le public olympien, mais chacun auteur d’une réalisation (score final 2-0). Avec une mention spéciale pour le second, auteur d’une interception malicieuse, et d’une balle piquée non moins subtile au-dessus du soldat Ruffier. Résultat, Lyon recolle au trio de tête, et compte désormais 23 points, soit le même total que le LOSC. Tandis que devant, le PSG mais surtout Montpellier continue leur marche en avant. Les Héraultais ont encore une fois confirmé qu’ils sont capables de jouer les tout premiers rôles dans cette Ligue 1, en évitant le piège Nancy.


Un succès 2-0 à domicile face aux 19°, avec un but chanceux mais magique de l’homme en forme, Olivier Giroud, et c’est tout une ville qui se prend à rêver d’une place européenne en fin de saison. Plus loin, dans le match des outsiders, Toulouse l’a emporté face à Rennes, 1-0, et s’accroche au peloton de tête. Lorient a marqué le pas à Brest, qui a signé sa première victoire en douze rencontres, après avoir essuyé neuf matchs nuls notamment. Enfin, Marseille retrouve la première partie de tableau, au bénéfice des trois points accrochés difficilement face à Dijon, rappelons-le. Enfin, Auxerre a de nouveau chuté à Evian, qui respire un peu avec cette victoire et surtout ces trois buts inscrits (succès 3-1). Alors que dans le même temps, Bordeaux réalisait le « quasi exploit » de vaincre Ajaccio en terre corse (2-0), grâce à un doublé de Gouffran. A noter que Nice et Sochaux se sont accrochés sur la Côte d’Azur (1-1)… plutôt anecdotique.


Non, ce que l’on retiendra de cette nouvelle journée, c’est que Paris peut se faire peur tout en gagnant, que Montpellier tient bien la cadence et même très bien, de même que Lyon qui s’accroche. Par contre, même en gagnant, l’OM n’a toujours pas convaincu et Lille a déçu. Dommage, car ces deux formations auront besoin du plein de confiance avant de rencontrer respectivement Arsenal et l’Inter Milan en Ligue des Champions cette semaine. Deux rendez-vous d’importance en ce qui concerne l’OM, mais déjà vital pour le LOSC et Rudi Garcia, condamnés à l’emporter pour survivre dans la compétition. Enfin on attend bien évidemment un sursaut d’orgueil de la part du PSG mais aussi de Rennes en Ligue Europa, histoire que la France ne termine pas fanny au terme de la phase de poules. Quant à l’OL, espérons que le 4-0 du match aller face au Real Madrid à Bernabeu ne soit qu’un mauvais souvenir. Sous peine de prendre un vrai gros coup sur la tête, qui plus est cette fois, à la maison. Alors la crise pour l’Europe peut-être, mais pas pour nos clubs.

Damien Chédeville



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