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FastFoot
15 août 2011

Les Ténors en panne sèche

L’OM, Lille et le PSG calent d’entrée

C’est désormais une tradition en Ligue 1 depuis quelques années, le début de saison ne sourit pas aux plus ambitieux. Pression oblige, les formations les plus attendues de ce nouvel exercice n’ont donc pas fait exception lors des deux premières journées de cette nouvelle joute 2011-2012, la faute peut-être à des effectifs incomplets, ou à une préparation tronquée. C’est ainsi le cas pour le trio de « choc » de notre première division flambant neuve, avec un axe Marseille-Paris-Lille en difficulté. Pour des raisons bien différentes néanmoins… Résultat, les outsiders annoncés de ce championnat enfin relevé, Lyon et Rennes pour ne citer qu’eux, ont tenté de tirer profit de ce démarrage difficile des favoris. Quatre points glanés sur six, un total plutôt encourageant pour les écuries respectives du néophyte Rémi Garde, et de l’expérimenté Frédéric Antonetti. Quand dans le même temps, le PSG version qatari et le LOSC nouvelle génération doivent se contenter d’un petit point, tout juste moins bien que l’OM, auteur de deux nuls en autant de rencontres. Un comble encore une fois, pour les trois équipes les mieux armés de l’Hexagone, d’autant qu’en tête, on retrouve quatre formations surprises parmi lesquelles Toulouse, tout frais leader, mais également Saint-Etienne, Montpellier et Caen, titulaires de six unités chacunes.

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Dans le détail, on retiendra surtout le carton 5-1 de Rennes face à Dijon, lors de la clôture de la première journée, mais surtout la défaite inaugurale du PSG de Leonardo devant Lorient (1-0), qui plus est au Parc des Princes. Un revers qui fait plutôt mauvais genre, quand on connaît les moyens déployés par la direction qatarie du club de la capitale, pour renforcer, que dit-on, pour révolutionner l’effectif francilien. En effet, pas moins de 86 millions d’euros ont été dépensé pour donner un visage plus « européen » à Paris, dont la moitié sur un seul joueur que l’on ne verra pas avant le mois de septembre, le phénomène argentin Javier Pastore. A ce sujet, on entend déjà les commentaires émanant du nouvel homme fort du Camp des Loges, le très international Leonardo, demandant du temps à la presse, pour effectuer les premiers bilans de cette nouvelle ère parisienne. Du temps, Antoine Kombouaré le sait, il n’en bénéficiera que très peu, pour mettre en ordre de marche une formation relookée, refaçonnée même. C’est simple, toutes les lignes ont bougé, le schéma tactique aussi, sans parler des stars de l’équipe… Bref, on en oublierait presque le mauvais départ du champion sortant, Lille, qui après avoir vu partir Rami, Cabaye et Gervinho, tente de se donner une nouvelle allure avec le trio Basa-Pedretti-Payet.

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Car après un nul accroché à Nancy (1-1), la semaine passée, les Nordistes ont chuté à domicile ce dimanche soir (1-0), face à un Montpellier très entreprenant, mais surtout très réaliste, à l’image de son attaquant fétiche Olivier Giroud, qui démarre sa seconde année en L1 de la plus belle des manières (2 buts en deux matchs). Soit le schéma inverse emprunté par Paris, auteur d’un nul plus encourageant en Bretagne, face à Rennes (1-1). Pour sa part, l’OM de Didier Deschamps n’a pu faire mieux que deux résultats nuls, face à Sochaux, puis à Auxerre, sur un score identique à chaque fois, deux buts partout. Un bilan qui dresse deux constats forts : l’attaque phocéenne emmenée par un grand Loïc Rémy se porte à merveille. Ce qui est loin d’être le cas de la défense olympienne, parfois très naïve, sur coups de pieds arrêtés notamment. Conséquence logique, les victoires sans appel de Lyon et de Rennes, lors de l’ouverture de la saison ont ouvert des perspectives, sans pour autant établir de vérités inéluctables : il faudra compter sur eux ! Car oui, la manie des médias européens, consistant à présenter la lutte pour le titre comme une succincte bataille à quatre, ne se révèle en fait, en tout cas en début de joute, être un véritable combat d’une huitaine de coqs surmotivés.

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Adieu donc les préjugés portant sur une Ligue 1 « sous-évaluée », adieu les moqueries émanant des autres championnats européens, surendettés par des gestions bien souvent approximatives pour ne pas dire plus. Et bonjour le renouveau, la compétitivité des écuries françaises, qui tentent, tant bien que mal, de garder leurs meilleurs éléments au vu et au su des places fortes du vieux continent. Alors bien sûr, il y a toujours quelques globe-trotters qui décident de s’envoler vers d’autres cieux, à l’image de l’ex Lillois Gervinho, meilleur élément de L1 depuis deux saisons. Malgré tout, la France retrouve une certaine attractivité, non seulement avec l’arrivée des Qataris sur le marché hexagonal, mais également avec le retour au plus haut plan des équipes de jeunes, françaises, qui explosent de nouveau dans les compétitions internationales. En effet, hier les U17 et les Féminines ouvraient le bal avec de beaux parcours en Coupe du Monde, laissant place aujourd’hui aux U20 de Francis Smerecki, en passe de réaliser un mondial historique. Le tout, sous l’impulsion d’une colonie lyonnaise entreprenante, emmenée par un Alexandre Lacazette toujours plus étonnant, et avec une partie des stars de nos L1 et L2 tricolores. Un signe encourageant pour l’avenir du football français, et en premier lieu pour cette première division qui commence déjà fort au niveau du suspense. Et on ne va surtout pas s’en plaindre !

Damien Chédeville



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La Ligue 1 dans les starting blocks

http://fastfoot.canalblog.com/archives/2011/07/29/21700913.html



Crédits Photos : madeinmarseillais.com ; football365.fr ; lemeilleurdupsg.com

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