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FastFoot
17 mars 2013

Marseille et Lyon démissionnent

Les Olympiques hypothèquent leurs destins

Alors que l’on voyait se profiler en première partie de saison une belle lutte pour le titre de champion de France entre le Paris Saint-Germain, favori légitime, l’Olympique Lyonnais, challenger le plus crédible et Marseille, l’invité surprise, la courbe semble doucement s’inverser en faveur du PSG. Car même si l’on pensait que la Ligue des Champions allait détourner quelque peu le club de la capitale de ses obligations nationales, on se rend bien compte avec le nul concédé par Marseille vendredi soir face à Ajaccio au Vélodrome (0-0), et la déroute subit par l’OL à Bastia samedi après-midi (4-1), que le sacre tend plus que jamais les bras à Zlatan Ibrahimovic et consorts. Pourtant, cette 29° journée de Ligue 1 était le moment idéal pour les deux olympiques de revenir définitivement dans la course, en tout cas pour Lyon, tandis que l’OM s’assurait en cas de succès devant la formation du revenant Albert Emon, de conserver encore durablement sa troisième place qualificative pour le 2ème tour préliminaire de LDC. Aujourd’hui, non seulement le grand test du PSG à Saint-Etienne ne se présente plus comme un traquenard, mais en plus, les deux concurrents les plus sérieux pour Paris se sont tirés eux-mêmes une balle dans le pied en chutant de nouveau, juste avant d’amorcer le sprint final. Ainsi, on aurait pu penser que l’OL de Rémi Garde allait se révolter après deux matchs nuls consécutifs à Brest et face à l’OM en L1, d’autant que les Lyonnais n’ont, comme pour Marseille, plus que le championnat à disputer, mais il n’en a rien été, même avec l’énième retour attendu de Yoann Gourcuff, titularisé pour l’occasion.

Lacombe Aulas
Même punition pour les joueurs d’Elie Baup, qui malgré une bonne série en cours avec un succès obtenu devant Troyes et un bon nul rapporté de Rhône-Alpes, sont retombés dans leurs travers contre Ajaccio, avec une attaque en berne, incapable de faire la différence, malgré les éléments recrutés au mercato d’hiver dans ce secteur. Au final, le Paris Saint-Germain qui était susceptible de ressentir une forte pression avant son match de gala à Saint-Etienne, face à la meilleure de Ligue 1 en 2013, par ailleurs invaincue en cette nouvelle année (6 victoires, trois matchs nuls), peut gentiment se préparer pour un match qui ne semblait de toute façon pas être la priorité de cette fin de saison pour les joueurs et pour la direction. Non, bien évidemment la perspective de pouvoir se frotter au FC Barcelone en quarts de finale de la Ligue des Champions les 2 et 10 avril prochains, soulève un intérêt bien plus important que celle de devoir batailler pour un titre de champion national qui ne peut de toute façon plus se refuser au PSG. Inutile de préciser que la démission anticipée de l’OL et l’OM est très décevante, non pas parce que les deux olympiques possèdent les mêmes atouts que Paris, loin de là, mais au vu de ce qui avait été proposé en première partie de saison par les deux outsiders, nous étions en droit d’attendre plus de persévérance et de ténacité en cette période cruciale de l’exercice. Force est de constater que les espoirs des présidents Aulas et Labrune sont donc douchés, malgré l’opportunité plus que jamais accessible de décrocher une place qualificative pour la Ligue des Champions.

André Ayew
En tout cas pour Lyon, qui garde, malgré tout, une belle avance sur ses poursuivants, car pour Marseille il faudra tout de même batailler ferme, étant donné que Nice et Saint-Etienne peuvent mathématiquement s’emparer du troisième fauteuil sur le podium, en cas de succès à Nancy et devant le PSG. Comme quoi en Ligue 1 on n’est jamais à l’abri de la concurrence, et ce n’est pas pour déplaire car si le suspense pour le titre tend à se réduire, à l’image des quatre grands autres championnats européens, celui pour les places européennes ne fait sans doute que commencer. Reste à savoir si l’OL et l’OM en ont fini avec leurs tergiversations ou si la mauvaise passe actuelle est amenée à se prolonger. Dans ce cas, il faudra commencer à s’inquiéter de part et d’autre, car même si les économies ont été drastiques de part et d’autre depuis deux saisons maintenant, il semble que les deux olympiques soient malgré tout bien plus armés que des formations comme Nice et Saint-Etienne qui sont obligées de piocher dans leurs équipes de jeunes pour pallier la moindre blessure. Pendant ce temps-là, le Paris Saint-Germain prépare donc sereinement la fin de sa saison, avec évidemment l’obsession Barcelone, mais également le championnat dont la direction qatarie a fait une priorité, et ce, même si les joueurs prétendent qu’ils sont davantage motivés par l’Europe. David Beckham et ses partenaires n’avaient donc certainement pas besoin de ce coup de pousse de Marseille et Lyon, mais ils ne se feront pas prier pour en profiter. Après tout, même une défaite à Saint-Etienne ce dimanche soir ne serait pas catastrophique puisque Paris garderait quatre longueurs d’avance sur l’OL et six sur l’OM.

Lisandro Gourcuff
D’ailleurs on se demande si à ce rythme, l’adversaire le plus coriace pour le Paris Saint-Germain ne va pas être l’ASSE, qui en cas de victoire à Geoffroy Guichard dans le choc de cette 29° journée, reviendrait à six points seulement du leader, contre 11 à la trêve hivernale. En tout cas du point de vue offensif, les Verts n’ont rien à envier au PSG puisque les partenaires de Pierre-Emerick Aubameyang possèdent une différence de buts quasi similaire à celle des Franciliens (+25 contre +33 pour Paris). Et puis il n’est inutile de rappeler que la bande à Jérémy Clément, malheureusement gravement blessé, avait été la première à faire tomber le Paris Saint-Germain cette saison en championnat, qui plus est au Parc des Princes. C’était le 3 novembre dernier, quelques jours avant que les Verts ne récidivent mais en Coupe de la Ligue cette fois, en venant à bout du PSG au terme de la séance de tirs au but en quart de finale de la compétition. Cela tombe bien puisque Saint-Etienne va justement disputer la finale au Stade de France face à Rennes le 20 avril prochain. Un peu moins glamour que PSG/Barcelone forcément, mais gageons que la fin d’exercice des joueurs de Christophe Galtier peut être époustouflante. Bien plus que celle de Lyon et Marseille qui n’ont plus une marge d’erreur suffisante pour pouvoir griller d’autres jokers. Ainsi, autant la Ligue des Champions serait la cerise sur le gâteau pour des Stéphanois rafraichissants, autant elle paraît indispensable pour la santé financière des deux olympiques déjà en perte de vitesse. Malgré tout, la vérité du jour n’étant jamais celle du lendemain dans notre bonne vieille Ligue 1, il ne faut présager de rien d’ici la 30° journée, qui pourrait au contraire relancer de nouveau l’OL et l’OM. En attendant, constatons par nous-même si Paris est définitivement près ou non à prendre le pouvoir dans l’Hexagone.

Damien Chédeville

 

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L’OL a des raisons d’y croire


Article précédent :

Les Bleuets ou l’avenir de la France

 

Crédits Photos : olweb.fr ; yahoo.com

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Commentaires
R
Salut, <br /> <br /> J'ai été bien déçu par la performance de Lyon, mais je garde espoir. Premier ou second, je pense que ce sera quand même la fête sur l'application OL : https://play.google.com/store/apps/details?id=fr.digitalvirgo.livewallpaper.LwLargeLyonBilling , car la saison a été très dure.
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