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FastFoot
9 mars 2013

L’OL a des raisons d’y croire

Un choc olympique pour rêver du titre

Alors que le Paris Saint-Germain vient de se qualifier sans briller pour les quarts de finale de la Ligue des Champions aux dépens des Espagnols de Valence, et que les hommes de Carlo Ancelotti rêvent ainsi un peu plus d’Europe, l’Olympique Lyonnais lui n’a plus que la Ligue 1 pour se rassasier. Vainqueurs du trophée des Champions l’été dernier face à Montpellier, et donc de l’édition précédente de la Coupe de France, les protégés du président Jean-Michel Aulas ruminent encore le palmarès de leurs prédécesseurs, les Coupet, Cris, Caçapa et autre Juninho. On ne le serait à moins, étant donné que ces derniers ont contribué à apporter sept titres consécutifs en L1 à l’OL, en plus de six trophées des champions et une Coupe de France. D’ailleurs depuis, les années blanches de Claude Puel ont laissé des traces entre Rhône et Saône, à tel point que l’arrivée de Rémi Garde au poste d’entraîneur en juin 2011 avait été saluée par tous les supporters du club, désireux de retrouver une certaine identité des « années lumières » de l’Olympique Lyonnais. Et si l’ancien directeur du centre de formation de Tola Vologe n’a pas encore eu la chance de goûter à la joie de devenir champion de France, il a tout de même rapporté deux trophées à l’OL depuis sa nomination. Mais en compétiteur qu’il est, nul doute que l’ancien protégé d’Arsène Wenger à Arsenal a envie d’aller plus loin avec la génération de jeunes pousses, qu’il a contribué à faire éclore au plus haut niveau. Et aujourd’hui, même face au grand PSG new look avec ses stars, Lyon croit dur comme fer au titre, et gageons que c’est assez justifié.

Clément Grenier
Comprenez, sur le papier il est évident que la supériorité du club de la capitale, en terme d’effectif et de moyens est incontestable. Mais comme Fastfoot l’a exposé cette semaine dans un précédent article, la formation parisienne semble davantage alléchée par la perspective de remporter ou au pire, de réaliser un très grand parcours en Ligue des Champions, aux yeux de toute l’Europe, plutôt que de se démener pour décrocher un titre de champion de France qui paraît de toute façon très accessible, même à 80% des possibilités du groupe. Qu’à cela ne tienne, étant donné que le Paris Saint-Germain éprouve bien plus de difficultés à développer un jeu attrayant, efficace et même autoritaire sur 90 minutes en Ligue 1, surtout face à des équipes réputées  bien plus faibles (Sochaux, Reims, Nice), pourquoi Lyon n’en profiterait pas ? L’OL qui par ailleurs, vient de traverser une très mauvaise passe au mois de février, au terme d’un mercato de toutes les rumeurs, et qui semble revenir d’autant mieux ces deux dernières semaines avec trois matchs sans défaite d’affilée en L1, dont deux succès probants à Bordeaux (4-0), puis devant Lorient (3-1). Alors certes, le faux-pas à Brest le week-end dernier est venu ternir quelque peu ce bilan plutôt positif, mais qu’importe, les joueurs lyonnais persistent, ils veulent aller au bout de leurs forces en championnat, pour donner du fil à retordre au PSG jusqu’au bout. Milan Bisavac l’ancien parisien en tête, veut « gagner le titre », lui qui s’est imposé tout de suite en maître dans la défense rhodanienne.

Garde Genesio
Voici l’exemple d’un certain caractère qui anime le jeune groupe de Rémi Garde, peut-être moins complet qu’il y a deux ou trois saisons, mais bien plus armé psychologiquement. Gonalons, Grenier, Lacazette, Umtiti… tous les jeunes que le coach lyonnais a poussé au rang de titulaires quasi indiscutables ont été élevé avec cette envie permanente de la gagne. Et gageons que ce dimanche soir, en clôture de la 28° journée de Ligue 1, le choc au stade Gerland entre l’OL et l’Olympique de Marseille risque d’avoir une importance capitale dans la poursuite des ambitions d’une équipe qui retrouve petit à petit la confiance qui l’a fait terminer l’année 2012 au même niveau que le PSG. Ce choc des olympiques est donc primordial à tous les niveaux, car il peut non seulement permettre aux partenaires de Bafétimbi Gomis de rester à deux points de Paris, vainqueur peu convaincant face à Nancy (2-1), en cas de victoire, mais il peut en plus relancer certains éléments qui avaient baissé le pied mentalement. Steed Malbranque, auteur d’un merveilleux début de saison, Dejan Lovren au contraire très brouillon cette année, Lisandro Lopez trop discret, autant de joueurs qui ont des choses à prouver à nouveau sur le terrain face à Marseille. Sans parler de Yoann Gourcuff dont l’énième retour dans le groupe de Rémi Garde, laisse planer comme d’habitude, le doute sur un hypothétique espoir de voir briller à nouveau un joyau bien terne depuis son arrivée à l’OL. Heureusement, le taulier et nouveau capitaine Maxime Gonalons fait son retour lui aussi après une absence d’une semaine largement ressentie en Bretagne face à Brest.

Yoann Gourcuff
Et puis face à l’OM, inutile de préciser qu’en plus d’avoir l’avantage d’évoluer sur son terrain, Lyon a des arguments à faire valoir offensivement. Au rang des statistiques, les hommes de Rémi Garde sont souverains à domicile avec une troisième place au classement, derrière Paris et Montpellier qui possèdent respectivement deux et un match de plus disputé sur leurs terres. Neuf succès en treize rencontres, c’est proportionnellement le meilleur total en effet, en plus d’avoir une attaque prolifique avec pas moins de 27 buts inscrits à Gerland, soit un de plus que le PSG au Parc des Princes par exemple. Reste à savoir quelle option tactique le staff lyonnais va adopter, en sachant que l’OM est diminué au milieu de terrain avec l’absence d’Amalfitano, et le très frais retour dans le groupe de Benoît Cheyrou, en manque évident de forme physique. La logique voudrait donc que le duo Gonalons/Malbranque, très performant en première partie de saison soit reconduit, avec devant eux un élément supplémentaire à la création en la personne de Clément Grenier, toujours très intéressant dans le rôle du distributeur. Conclusion, on ne jouera pas à deux devant et c’est donc Gomis qui devrait de nouveau démarrer la rencontre en pointe, avec Lisandro Lopez à sa gauche et Alexandre Lacazette dans le couloir droit. Une belle équipe en somme, qui a évidemment les moyens de faire tomber le collectif solidaire mais trop frileux d’Elie Baup, tout en sachant que Marseille réussit toujours mieux cette année hors de ses bases. De toute façon, avec le succès du PSG face à Nancy, l’Olympique Lyonnais n’a pas le choix, s’il veut encore rêver du titre, il va falloir l’emporter. Pour avoir encore, des raisons d’y croire.

Damien Chédeville

 

Dans le même thème :

Lyon montre les crocs !

 
Article précédent :

Paris rêve d’Europe

 

Crédits Photos : rmcsport.fr ; foot01.com ; leprogres.fr

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