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FastFoot
6 février 2013

Comme un air de Ligue des Champions

Des chocs internationaux en attendant l’Europe

On dit souvent que les matchs amicaux internationaux ne servent pas à grand chose, si ce n’est à profiter aux sélectionneurs en place qui jouissent en ces occasions, d’un temps crucial pour préparer leurs formations aux futures échéances continentales et planétaires. Et bien gageons que pour cette rentrée internationale donc, les patrons des meilleures sélections du Monde vont être servis avec des chocs en pagaille, ce qui ne fait pas forcément le bonheur des clubs dont les joueurs représentent ces mêmes pays, en vue des huitièmes de finale de la Ligue des Champions qui débuteront dès la semaine prochaine (12 et 13 février). Ainsi, des clubs comme le Paris Saint-Germain, la Juventus Turin, le Real Madrid ou encore Manchester United, prient pour que leurs éléments cadres ne se tuent pas à la tâche, pour des évènements qui plus est sans importance. Dans ce sens, si certains ont pris leurs dispositions comme la direction du PSG, qui a demandé à ce que ses joueurs notamment les internationaux tricolores, ne participent qu’à une mi-temps maximum, dans cette mini-trêve internationale, d’autres n’ont pas vraiment ce loisir. Prenons pour exemple la sélection espagnole, qui est majoritairement peuplée de joueurs du FC Barcelone et du Real Madrid, l’un des principaux concernés, il n’est pas certain que Vicente Del Bosque fasse une fleur à José Mourinho, en épargnant les cadres madrilènes ibériques (Ramos et Arbeloa, Xabi Alonso étant déjà forfait !), et ce, même si le Real fait fasse en ce moment à une cascade de forfaits.

Ribéry Gomez Lahm
Et pourtant, il y a souvent eu des histoires de blessures en sélections, au point qu’Arsène Wenger monte lui-même au créneau vis-à-vis l’Equipe de France, prônant la priorité aux clubs par rapport aux sélections nationales. L’objet de la discorde avait notamment été Abou Diaby, souvent victime de gênes musculaires, qui l’ont très souvent éloigné des terrains, notamment la saison dernière. D’ailleurs, la non sélection de ce dernier pour le match des Bleus face à l’Allemagne semble être en partie le résultat du travail de persuasion de Wenger a semble-t-il effectué auprès notamment de la Fédération Française de Football, et même directement envers de Didier Deschamps. Bref, entre le choc France-Allemagne au Stade de France, celui entre l’Angleterre et le Brésil à Wembley, la bataille annoncée entre les Pays-Bas et l’Italie, l’opposition Suède-Argentine et la rencontre Espagne-Uruguay, de nombreux internationaux, français et étrangers confondus, sont pour beaucoup concernés par la prochaine reprise de la Coupe d’Europe, cheval de bataille de beaucoup de clubs de premier plan sur le Vieux Continent. D’ailleurs, on peut se réjouir d’assister à autant d’affiches en même temps, qui plus est à l’occasion de matchs dits amicaux, alors qu’elles ont toutes l’apparence de potentielles quarts ou demi-finales de Coupe du Monde. Rien que pour la rencontre tant attendue entre les Bleus et la Mannschaft, sept tricolores de l’équipe annoncée sont concernés par les 8° de finale de la LDC (Sagna, Koscielny, Sakho, Evra, Matuidi, Ribèry et Benzema), contre dix carrément côté allemand (Boateng, Hummels, Mertesacker, Lahm, Khedira, Kroos, Müller, Ozil, Podolski et Gomez).

Matuidi Sakho
Autant dire que cette confrontation, même si l’équipe de Joachim Löw est décimée par les blessures, aura un large goût de Ligue des Champions avant l’heure, notamment pour le Bayern Munich qui aura à lui seul, six joueurs sur le terrain (Boateng, Lahm, Kroos, Müller et Gomez côté allemand, Ribéry pour la France). Pas sur dans ces conditions, même si l’affiche est alléchante, que les éléments cités se « défoncent » sur le terrain, surtout que pour la Mannschaft, il n’ y a pas vraiment de joueurs qui jouent leur place en sélection à l’occasion de ce match au Stade de France. C’est davantage le cas pour les Bleus par contre, où Moussa Sissoko notamment malgré sa titularisation, jouera en partie sa place de cadre ou non dans le onze type tricolore en vue du retour des qualifications pour le Mondial 2014. Surtout qu’au milieu de terrain, on sait que les choses peuvent bouger, hormis la présence de Yohan Cabaye qui semble actée depuis longtemps. En défense centrale également, la charnière Koscielny/Sakho joue son va-tout pour cette quatrième sortie d’affilée, alors que Bacary Sagna fait son grand retour après un an et demi d’absence, à un poste où Mathieu Debuchy s’était pourtant imposé entretemps. On aura donc bien compris que malgré les futures échéances pour une grande partie des internationaux, que ce soit l’Europe ou simplement leurs championnats respectifs, certains jouent leur place en cette mini-trêve internationale, tandis que d’autres espèrent par-dessus tout ne pas se blesser. Une donnée qui n’aide pas vraiment à évaluer les forces en présence, mais qui fait tout de même de la France la favorite de son opposition, qui plus est à domicile, face à l’Allemagne.

Ozil Khedira
De même que le Brésil semble plus à même, à Wembley, de jouer à fond la gagne avec une sélection qui pour un quart, provient du championnat brésilien, que l’Angleterre, dont la plupart des cadres vont disputer eux aussi prochainement la Ligue des Champions. Pour l’Argentine c’est différent, étant donné qu’en face la Suède ne possède quasiment que Zlatan Ibramihovic susceptible de jouer les huitièmes de finales de la LDC avec le PSG face à Valence. En tout cas, plus que jamais les entraîneurs des meilleurs clubs d’Europe retiendront leur souffle ce soir au coup d’envoi des cinq matchs amicaux de gala, en espérant au fond d’eux ne pas perdre de joueurs majeurs sur blessures, à l’aube de débuter une partie cruciale de leur saison. Et pour une fois, ce n’est pas la Ligue 1 qui « trinquera » le plus, étant donné que même le PSG qui est le principal fournisseur hexagonal de l’Equipe de France, ne possède que trois internationaux tricolores (Sakho, Matuidi et Ménez), juste devant Marseille (Mandanda, Valbuena) et Lyon (Gonalons, Gomis). On ne va pas s’en plaindre, malgré tout il est vrai qu’on ne peut pas non plus reprocher à Didier Deschamps de pouvoir exploiter le minimum de temps qui lui est consacré, pour façonner son groupe en vue du Mondial au Brésil l’année prochaine. Et puis de toute façon le football est un sport de contact, quoi qu’on en dise,  les blessures font ainsi partie de la carrière d’un joueur, et ce ne sont pas les risques potentiels dus à une sélection en équipe nationale qui vont freiner les ardeurs de ces joueurs dont on veut qu’ils soient des exemples par leur comportement. En tout cas cet avant-goût de la Ligue des Champions est très alléchant, et il ne sera à louper sous aucun prétexte.

Damien Chédeville

 

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Deschamps veut faire le triplé

 
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Quelle charnière durable pour les Bleus ?

 

Crédits Photos : fff.fr ; uefa.com

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