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FastFoot
5 février 2013

Quelle charnière durable pour les Bleus ?

Une défense qui tourne en rond

Déjà six matchs que l’Equipe de France est dirigée par Didier Deschamps, mais la charnière centrale des Bleus n’est toujours pas fixée, au point que la rencontre face à l’Allemagne, septième opus de cette nouvelle ère, pose de nouveau des interrogations au niveau des choix défensifs du sélectionneur. Alors bien sur ce n’est pas le match amical de mercredi soir au Stade de France qui va décider du sort de l’axe défensif tricolore en vue des prochaines échéances, mais tout de même, il serait temps de trancher, à un mois et demi de la reprise des éliminatoires du Mondial, et ce fameux match retour face à l’Espagne (26 mars). D’autant qu’en 2012, entre Laurent Blanc et Didier Deschamps, la France a connu pas moins de cinq duos en quatorze rendez-vous, dont le plus fréquent Rami/Mexès sous l’ère Blanc, mais également Mexès/Koscielny, Rami/Koscielny, puis Yanga Mbiwa/Sakho et Koscielny/Sakho avec Deschamps. D’ailleurs, ce sont ces deux derniers binômes qui ont semble-t-il été les plus performants, avec seulement un but encaissé en trois rencontres avec la charnière Yanga Mbiwa/Sakho, pour trois en autant de rendez-vous avec Koscielny/Sakho. Il faut tout de même préciser concernant le bilan de cette dernière association, que les Bleus ont affronté l’Espagne et l’Italie dans ces trois matchs, soit les deux finalistes du dernier Euro. Mais tout de même, gageons que les premières sorties de Didier Deschamps face à l’Uruguay en août, puis en Finlande et devant la Biélorussie avaient été de bonne facture sur le plan défensif.

Koscielny Sakho
Le problème, c’est que Mapou Yanga Mbiwa vient de changer d’horizon, en partant de Montpellier pour rejoindre Newcastle, avec qui, en deux rencontres, il n’a toujours pas été titularisé. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que dans sa première liste, le sélectionneur tricolore avait fait appel à Raphaël Varane, le jeune joueur du Real Madrid, régulièrement aligné par Mourinho ces temps-ci, notamment face au Barça en Coupe du Roi la semaine dernière. Seulement ce dernier étant forfait, c’est bien « Mapou » qui a été appelé à la rescousse par Didier Deschamps. Signe que ce dernier n’est finalement pas un premier choix, et que Rami, Koscielny et Sakho ont la primeur pour débuter face à l’Allemagne. Reste à savoir si le staff français va poursuivre sur sa lancée avec la charnière Koscielny/Sakho, alignée lors des trois dernières sorties des Bleus, et qui manquait quelque peu d’automatismes, même s’il n’y a jamais eu péril dans la demeure. Car avec le retour en forme d’Adil Rami avec le FC Valence, la question de l’alternance se pose, en même temps que celle de savoir quel duo installer durablement dans cette EDF, histoire de jouir d’une certaine stabilité à un an et demi maintenant de la Coupe du Monde au Brésil. Malgré tout, il est toujours plus intéressant d’avoir « trop » le choix que pas assez, et dans ce sens il est primordial pour Didier Deschamps d’avoir des postes interchangeables. C’est surement la raison qui a amené le Basque à tester déjà deux charnières, histoire de jauger les combinaisons possibles.

Deschamps entrinement EDF
Face à l’Allemagne, il faudra de toute façon de la taille, pour rivaliser dans les airs avec le géant Mario Gomez (1,89 m), très à l’aise de la tête. Même si physiquement il faudra aussi faire le poids, étant donné que l’attaquant allemand joue de son gabarit imposant pour travailler les défenses adverses. Sans oublier enfin la contrainte vitesse, face à des ailiers souvent très remuants, à l’image de Müller ou encore Podolski. Point de vue taille, Varane aurait été au-dessus de ses partenaires (1,91m), mais des joueurs disponibles c’est bien Adil Rami (1,90m) qui trône le plus haut, devant Sakho (1,87m), Koscielny (1,86m) et enfin Mapou (1,84m). Concernant la vivacité par contre, disons que ces deux derniers ont un avantage certain. Pour combiner les deux forces, il ne serait donc pas étonnant de retrouver un duo Rami/Koscielny, même si l’on devrait tout de même privilégier la continuité côté Didier Deschamps, en alignant le Gunner à Mamadou Sakho, de nouveau capitaine avec Paris en l’absence de Thiago Silva. Dans tous les cas, il faudra de toute façon que le sélectionneur tranche, afin que les joueurs soient davantage fixés sur leur statut. Malgré tout, le fait de pouvoir inter-changer selon le profil de l’adversaire est assez intéressant, si l’on considère que le duo Rami/Mexès sous l’ère Laurent Blanc était trop statique face à des formations latines, très accès sur le jeu au sol. Difficile dans ces conditions de trouver une seule charnière idéale et durable, à moins de trouver deux éléments qui combinent les deux qualités essentielles pour des défenseurs modernes.

Koscielny Gonalons
D’autant qu’il ne faut pas oublier une troisième variable, qui est la capacité à pouvoir couvrir les montées des latéraux. Tout en sachant que dans le cas de l’Equipe de France, Mathieu Debuchy à droite a beaucoup plus tendance à participer à l’animation offensive que son pendant à gauche, Patrice Evra. Dans cette optique, Adil Rami s’est souvent montré fébrile lorsqu’il s’agissait de suppléer son latéral droit, trop souvent amené à commettre des fautes. C’est pourquoi on serait tenté de dire que Didier Deschamps devrait reconduire la charnière Koscielny/Sakho, assez satisfaisante face à l’Espagne et à l’Italie, un peu moins devant le Japon. En tout cas on est souvent tenté par la comparaison avec la génération 98 de Didier Deschamps, et cette charnière emblématique Laurent Blanc/Marcel Desailly, qui n’avait encaissé que deux buts en sept matchs à la Coupe du Monde, il est vrai bien aidés par le « fabulous Fab », Barthez. Alors inutile d’en demander autant à des joueurs qui commencent tout juste à trouver une certaine complémentarité, mais il est difficile de ne pas se remémorer les périodes où l’Equipe de France était la plus solide. Face à l’Allemagne ce sera bien sur une autre histoire, dans un contexte particulier forcément, avec les 50 ans de l’amitié franco-allemande, mais gageons que notre jeune génération tricolore fera forte impression, qui plus est devant une formation germanique décimée par les blessures. Une victoire permettrait en tout cas à la France d’engranger de la confiance, et peut-être à certain éléments de gagner une place de titulaire, à l’image d’un Moussa Sissoko déjà flamboyant avec Newcastle, et qui avait été décisif face à l’Espagne, sur l’action de but d’Olivier Giroud. Petit à petit Deschamps avance, et visiblement ça va dans le bon sens !

Damien Chédeville

 

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Les pépites que Deschamps doit surveiller

 
Article précédent :

Deschamps veut faire le triplé

 

Crédits Photos : fff.fr ; tumblr.com

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