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FastFoot
17 janvier 2013

Guardiola, le choix de la raison

Le Bayern, clone du Barça

Il y a près de neuf mois maintenant, Josep Guardiola, entraîneur vedette du FC Barcelone annonçait son départ du club qui l’a autant fait briller en tant que joueur qu’avec le costume de coach. Après 14 titres glanés en l’espace de quatre ans seulement à la tête de la meilleure équipe du monde, un record pour l’institution catalane, l’ancien milieu de terrain blaugrana mettait ainsi fin à une formidable aventure humaine, marquée par l’ascension fulgurante de la génération des Xavi, Iniesta, Puyol, Piqué, Pedro, Busquets, mais surtout par l’avènement du génie Lionel Messi. Depuis, l’histoire du Barça a bien évidemment continué dans la même direction, avec l’ancien adjoint propulsé entraîneur, Tito Vilanova, mais gageons que le départ de Guardiola avait jeté un certain froid dans le milieu, que ce soit vis à vis des supporters qui le portaient en très haute estime, même la saison passée où il ne remporta que la Coupe du Roi, par rapport à son équipe, ou même concernant les médias. Ce départ précipité dans l’incompréhension générale n’avait pas bien été digéré, d’autant qu’à 41 ans, Pep Guardiola est aux prémices de sa carrière de technicien. Et bien après une période de « repos » à New-York où l’ancien international espagnol vit encore actuellement, l’annonce de son retour aux affaires ce mercredi après-midi, non pas dans sa « maison » rouge et bleue mais bien au Bayern Munich, a fait l’effet d’une bombe dans la presse européenne. Malgré tout, cette déflagration, principalement due au fait que le coach ibérique va se retrouver la saison prochaine précisément là où on ne l’attendait pas, est plutôt positive.

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Positive, car le Bayern Munich, toutes proportions gardées, est semble-t-il le clone du FC Barcelone en Bundesliga. En tout cas depuis le début du 21° siècle, étant donné que le club allemand n’a pas attendu les années 90 comme le Barça pour se signaler à tout le continent en brandissant sa première Ligue des Champions. Non, le succès de la plus grande écurie de Muniche remonte aux années 70 et à la génération Gerd Müller/Franz Beckenbauer, qui a tout de même remporté la reine des coupes d’Europe trois fois d’affilée, en 1974, 1975 et 1976. La décennie que traversera cette équipe mythique viendra ainsi poser les fondations d’un des plus grands clubs du Vieux Continent, l’un des plus titrés aussi. Quatre fois vainqueur de la Ligue des Champions, 22 fois champion d’Allemagne, et détenteur de toutes les compétitions continentales que l’UEFA a pu organiser. Et bien disons que l’identité forte de ce club du sud de l’Allemagne, autant que son palmarès et sa philosophie en terme de formation, ressemblent en tout points au visage du FC Barcelone d’aujourd’hui, vainqueur à 21 reprises du championnat d’Espagne, et quatre fois lauréat de la Ligue des Champions, comme le Bayern. En cela, Pep Guardiola, au moment de prendre ses fonctions et de succéder ainsi à Jupp Heynckes en juin prochain, ne sera pas dépaysé par la grandeur du club auquel il va vendre ses services, et ce pour une durée de trois ans (2013-2016). Mieux, en faisant le choix de rejoindre la Bundesliga, il a pris le parti de tourner le dos à un championnat qui l’attirait d’autant plus, la Premier League.

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Un temps annoncé à la succession de Sir Alex Ferguson à Manchester United, puis pressenti pour prendre la place de Rafael Benitez sur le banc de Chelsea, le Catalan avait dernièrement été lié au destin de Manchester City. Cette même écurie, détenue par le Cheikh Mansour, s’était en effet offert en 2012 les services de Ferran Soriano et Txiki Begiristain, respectivement ancien vice-président et directeur sportif du FC Barcelone. Tout portait donc à croire que Pep Guardiola allait suivre le chemin de ses ex supérieurs hiérarchiques, d’autant que City était l’un des seuls clubs dans la course pour l’enrôler, à pouvoir répondre aux exigences salariales du technicien espagnol. Au final, le goût pour les coups de théâtre du brillant joueur qu’il a également été (16 titres avec Barcelone et un titre de champion olympique avec la Roja), aura pris le dessus, et l’élève de Yohan Cruyff rejoindra bien le Bayern Munich de Franck Ribéry. Un choix idéal pour lui, qui évoluera ainsi loin de la pression espagnole et des médias, qu’il n’arrivait sans doute plus à supporter, mais tout de même au cœur d’une maison dirigée par des hommes de caractère. Ainsi, que ce soit Uli Hoeness, président du FCBM et ancien partenaire de Beckenbauer lui même président d’honneur ou bien Karl-Heinz Rummenigge, président du conseil d’administration, le Bayern avance avec un directoire peuplé d’historique du club, aussi chevronnés et reconnus les uns que les autres. Pas facile dans ces conditions de se faire une place, quand on sait que six entraîneurs se sont succédés ces six dernières années à la tête de l’équipe vice-championne de Bundesliga la saison passée.

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Mais cette nomination laisse à penser que Munich mise ainsi sur l’avenir avec Pep Guardiola, considéré aujourd’hui comme le meilleur de sa génération de jeunes entraîneurs. Avec des éléments comme Lahm, Schweinsteiger, Müller, Kroos ou encore Badstuber, le coach catalan va ainsi disposer d’un noyau de joueurs estampillés Bayern car formés au club, et qui pour la plupart ont encore de belles années à vivre devant eux. A cela, il faut ajouter la pertinence de la cellule de recrutement de l’institution bavaroise, qui tente chaque année de recruter de très bons éléments mais à coups plus ou moins modérés. Le meilleur exemple étant la venue de Franck Ribéry en provenance de Marseille pour 30 millions d’euros en 2007, transfert pourtant record dans l’histoire du club. Ou bien plus récemment l’acquisition de Manuel Neuer, considéré comme l’un des cinq meilleurs gardiens du moment, pour 25 millions. Des investissements assez conséquents sur le papier, mais qui ont une légitimité implacable dans la stratégie de développement de l’écurie. Au final, on ne peut pas s’empêcher de penser que Josep Guardiola a fait le bon choix en décidant de rejoindre l’Allemagne et le leader de la Bundesliga, tant les similitudes avec le FC Barcelone sont frappantes. Et puis du point de vue purement footballistique, rappelons que le jeu pratiqué par le Bayern est l’un des plus offensifs en Europe, avec celui du Barça bien sur, et peut-être celui de Manchester United. Inutile donc de dire que l’Europe du foot attend avec impatience le retour de l’élève Guardiola, pour qu’enfin ce dernier dépasse le maître Cruyff !

Damien Chédeville

 

Dans le même thème :

Lionel Messi à jamais dans l’histoire !

 
Article précédent :

La Coupe de la Ligue est inutile

 

Crédits Photos : inthestands.co.uk ; news.fr.msn.com ; jeuneafrique.com

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