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FastFoot
7 janvier 2013

Eux aussi auraient mérité le Ballon d’Or

Des champions sous-estimés

A l’heure où Lionel Messi s’apprête à rentrer dans l’histoire du football avec un quatrième Ballon d’Or, qui plus est consécutif et issu du vote de ses pairs, à Zurich au siège de la FIFA, il convient de faire un bref retour sur ces joueurs qui ont aussi marqué l’histoire du ballon rond par leur talent, leur longévité ou bien leur palmarès, mais qui n’ont malheureusement jamais pu obtenir cette distinction suprême. Si certains n’ont jamais eu l’honneur de recevoir ce trophée parce qu’avant 1995, le palmarès n’était pas ouvert aux « non-européens », d’autres y ont échappé étant donné qu’avant 2007, cette récompense ne pouvait également pas être attribuée à un joueur évoluant dans un championnat étranger hors Europe. La faille étant rétablie depuis l’élection du Brésilien Kaka donc (2007), voici les joueurs que nous avons choisi de distinguer « après coup », parmi ceux qui auraient mérité un jour d’être reconnus comme meilleurs footballeurs de la planète. Premier d’entre eux, et non des moindres, le plus grand buteur de l’histoire du Brésil et du monde, le roi Pelé ! Trois fois champion du monde avec la Seleçao (1958/1962/1970), ce pur avant-centre a bien évidemment marqué les mémoires, au point d’être considéré comme le plus grand joueur de tous les temps. Mais cette légende, malgré les quelques 1281 qu’il revendique avoir marqué, ne tiendra que jusqu’à l’ascension superbe de son digne successeur, « El Pibe de Oro » ! Diego Armando Maradona de son vrai nom, champion du Monde 1986 avec l’Argentine de son cœur, a autant fait brillé les yeux des Napolitains, qui le regrettent encore, que des centaines de millions de gens qui respirent le football à travers la planète.

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Malheureusement, comme Pelé, l’éternel n°10 albiceleste n’a jamais pu recevoir le Ballon d’Or pourtant lancé en 1956, étant donné que jusqu’au milieu des années 90 donc, la compétition pour ce trophée n’était pas ouverte aux joueurs non-européens. Gageons que dans le cas contraire ces deux-là, qui restent néanmoins dans le top 3 des meilleurs joueurs de l’histoire, auraient raflé au moins autant d’éditions que Lionel Messi n’est en train de la faire. Malgré tout, depuis la fin des années 50, ce ne sont pas les seuls à avoir manqué la gloire, puisque des artistes comme les deux flèches brésiliennes Garrincha, coéquipier de Pelé et donc champion du Monde 1958 et 1962 avec lui, ainsi que Zico, milieu offensif emblématique de Flamengo, auraient eux aussi mérité d’être reconnus pour leur carrière. Plus récemment, Romario s’est distingué au début des années 90, par sa classe, sa vista et ses dribbles chaloupés dont il avait le secret. Champion du Monde 1994 lorsque le jeune Ronaldo venait simplement de se signaler aux yeux de tous, mais également vainqueurs de la Copa America à deux reprises (1989/1997) ainsi que champion des Pays-Bas avec le PSV Eindhoven (3 fois) puis champion d’Espagne avec le Barça en 1994, il n’a rien à envier aux plus grands du point de vue de son palmarès, assez impressionnant. Malheureusement, le fabuleux attaquant auriverde est arrivé à éclosion juste avant que le classement du Ballon d’Or ne s’ouvre aux joueurs étrangers. Seulement, cette condition semble-t-il assez réductrice, n’a pas été la seule à priver d’autres grands athlètes de soulever ce Ballon si spécial.

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Dans l’histoire plus récente de notre football, des éléments très fidèles à leurs clubs ont en effet loupé de peu l’ultime trophée, tels que l’éternel défenseur Italien, Paolo Maldini. Resté toute sa carrière au Milan AC à qui il a toujours crié son amour, il aura ainsi passé 24 ans sous le maillot rossoneri, et gagné pas moins de 5 Ligue des Champions (1989/90/94/2003/2007) avec deux générations de joueurs bien différentes. Ce dernier, fils de Cesare, ancien international transalpin, a aussi remporté le Scudetto à sept reprises, devenant de fait le plus grand défenseur de tous les temps après le « Kaiser », Franz Beckenbauer. Pourtant, il n’a jamais été récompensé à hauteur de son talent et de sa longévité, même s’il s’est placé deux fois (1994/2003) sur la troisième marche du podium de ce fameux Ballon d’Or. D’ailleurs, un autre italien n’a pas pu le venger malgré son immense carrière, c’est le gardien de la Juventus Turin, Gianluigi Buffon ! Titulaire au poste depuis quasiment 12 ans dans son club, il a brandit en 2006 la Coupe du Monde, au terme de la finale gagnée aux tirs aux buts face à la France du malheureux Trezeguet. Avec Turin, il a aussi remporté 3 championnats, et compte aujourd’hui 119 sélections avec l’Italie. Un monument qui souffre pourtant de la faible exposition médiatique des gardiens, car on le rappelle à ce jour, seul Lev Yachine en 1963 a réussit à se faire élire au panthéon du football mondial. Même l’Anglais Gordon Banks en son temps (1955/1978), n’aura eu le bonheur d’être reconnu meilleur joueur sur une année, malgré son titre glané en Coupe du Monde, en 1966 avec Sir Bobby Charlton.

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Et que dire de Fabien Barthez, illustre portier tricolore, vainqueur du Mondial 1998 avec la génération Zidane, puis de l’Euro 2000 avec son ami de toujours, Laurent Blanc. Victorieux en 1993 avec Marseille en finale de la Ligue des Champions contre Milan grâce au fameux but de la tête de Basile Boli, le natif de Lavelanet a également raflé deux championnats de France avec Monaco (1997/2000), ainsi que deux titres de Premier League avec Manchester United et son éminent patron, Sir Alex Ferguson. Il n’en faut pas plus pour se demander comment il a pu passer à côté d’une telle distinction, même si on lui a souvent reproché son côté non conformiste. Bref on aurait pu trouver encore une vingtaine de joueurs au moins, qui ont marqué l’histoire, notre histoire du football, ancien comme moderne, et qui seront à jamais les oubliés du Ballon d’Or. Ryan Giggs et Paul Scholes à Manchester, Steven Gerrard à Liverpool, Francesco Totti à la Roma, et le renard des surfaces Raul à Madrid, tous ont eu ou prolongent une carrière marquée par les titres, par la fidélité à un club, mais pas forcément par la gloire. Aujourd’hui, alors que Lionel Messi est en passe de devenir le plus grand joueur du 21° siècle, d’autres grands noms passent à côté d’une belle reconnaissance du fait de l’immense talent de l’Argentin. A commencer par ses coéquipiers à Barcelone, avec en premier lieu Carles Puyol, l’emblématique capitaine, qui a tout gagné avec l’Espagne comme avec son club de cœur catalan, mais aussi Xavi et Iniesta. Eux aussi sont des travailleurs de l’ombre, et eux aussi auraient mérité, comme tous ceux que nous avons cité ainsi que ceux que nous avons omis de distinguer, de remporter un jour le désormais nommé FIFA Ballon d’Or. L’histoire est ainsi écrite, mais nous ne les oublierons pas !

Damien Chédeville

 

Dans le même thème :

Messi est une légende vivante !

 
Article précédent :

La Coupe de France fais sa rentrée

 

Crédits Photos : infobresil.com ; rte.ie ; sport24.com

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Commentaires
C
Nous mettons trop en avant les joueurs offensifs et pas assez les créateurs, quand on voit le palmarès et l'importance de jeu d'Iniesta... et qu'il ne l'aura surement jamais, c'est dommageable.
Y
Vous oubliez Ruud Van Nistelrooy et surtout Frank Lampard qui l'aurait encore plus mérité que Gerrard
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