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FastFoot
29 décembre 2012

Le nouveau casse-tête d’Ancelotti

Lucas Moura, la pièce rapportée

Présent depuis hier à Doha au Qatar pour son stage de reprise, le Paris Saint-Germain s’apprête à accueillir une nouvelle « starlette » dans ses rangs, avec l’arrivée du Brésilien désormais ex joueur de Sao Paulo, Lucas Moura. Cet ailier de poche (1,73m), capable d’évoluer à n’importe quel poste de l’attaque, est surtout connu pour sa capacité à éliminer, crocheter, et ainsi faire la différence dans la zone de vérité. Aussi bien buteur que passeur (21 matchs, 6 buts, 5 passes dans le Brasileirao 2012), ce dribbleur né a déjà porté à 20 reprises le maillot du Brésil pour trois réalisations. Il est donc avec son compatriote Neymar, l’un des symboles de la génération dorée de la Seleçao, qui souhaite bien évidemment briller à domicile pour le Mondial 2014, forte de ses jeunes talents que sont également Oscar le milieu offensif de Chelsea, ou encore Leandro Damiao, l’attaquant de l’Internacional Porto Alegre. Mais avant de gagner éventuellement une coupe du Monde à domicile, Lucas Moura va devoir gérer un changement radical dans sa récente carrière, à savoir réussir la transition entre le championnat brésilien forcément très protecteur, et l’Europe et plus précisément la Ligue 1, où le prodige est déjà très attendu. Pas facile de débarquer ainsi sur un terrain déjà conquis à la cause de Zlatan Ibrahimovic, la super star de l’effectif parisien. Malgré tout, la forte colonie sud américaine qui règne dans le vestiaire du club de la capitale avec les Alex, Maxwell, Thiago Silva, Pastore, Lavezzi, Lugano et Nene, va certainement aidé à l’intégration du nouveau venu.

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Et ce même si les deux derniers cités sont devenus presque indésirables au point d’être annoncés partants dès l’ouverture du mercato d’hiver. Alors il faudra de toute façon s’armer de patience pour voir l’espoir brésilien s’affirmer autant sur les pelouses de l’Hexagone que dans son pays natal, car en plus du changement de culture qu’il va opérer, il va également se heurter à la rudesse des contacts en Ligue 1. Gageons que dans ce sens, Ibrahimovic ne manquera pas de lui montrer la voie à l’entraînement, lui qui est désormais réputé pour son engagement dans les duels, parfois borderline. En tout cas, si l’arrivée de Lucas Moura est forcément une bonne nouvelle pour l’équipe championne d’automne, du fait de ses qualités intrinsèques indéniables, c’est davantage Carlo Ancelotti qui va être quelque peu embêté. Le coach italien, qui est passé à deux doigts de l’éviction au début du mois de décembre, après la défaite en championnat à Nice (2-1), s’était en effet très bien rattrapé avec une première place de poule décrochée en Ligue des Champions, ainsi que quatre succès consécutifs glanés en Ligue 1, pour une place de leader du classement à la trêve. Ce renouveau, le technicien transalpin le devait en grande partie au changement radical opéré au niveau de système de jeu, passant de son fameux 4-3-2-1 ou « sapin de Noël », en un 4-2-3-1 ou 4-4-2 beaucoup plus offensif. Ainsi, le quatuor Ibrahimovic/Lavezzi/Pastore/Menez, a conduit le PSG sur la route du leadership avec pas moins de 12 buts inscrits lors des quatre dernières sorties de la formation francilienne, soi une moyenne de trois réalisations par match.

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Une statistique assez impressionnante, qui traduit de l’efficacité retrouvée par une attaque parisienne, auparavant bien trop tributaire du seul Zlatan Ibrahimovic, auteur de 18 buts en seulement 16 apparitions. D’où la question sous-jacente, comment Carlo Ancelotti va-t-il gérer l’arrivée de Lucas Moura dans son effectif, alors que Paris tourne à plein régime depuis son revirement tactique ? Difficile à dire, même si la bonne démarche serait de faire débuter progressivement le Brésilien, histoire de ne pas le griller d’entrée, et de ne pas bouleverser le nouvel équilibre trouvé au sein du onze type. Malgré tout, avec plus de 40 millions d’euros déboursés par la direction qatarie, on imagine mal le coach italien ne faire jouer que des bouts de matchs à la star montante de la Seleçao, et ce même si l’erreur du temps de jeu trop conséquent a déjà été faite avec l’Argentin Pastore, tout juste installé dans l’équipe type après un an et demi d’adaptation compliquée. Néanmoins, on sait déjà que l’apport d’un tel joueur en plus des éléments en place, dans l’optique de jouer trois compétitions, que sont le championnat, la Ligue des Champions et la coupe de France n’est absolument pas négligeable. Reste à savoir comment Carlo Ancelotti va faire comprendre à ses joueurs que le turn-over est primordial, quand on connaît les égos de chacun, notamment de celui qui semble le plus menacé par l’arrivée de Lucas Moura, l’international tricolore Jérémy Menez. Pas facile, surtout quand on doit en plus gérer les rumeurs qui courent sur sa situation personnelle, à travers des médias qui s’intéressent davantage aux hypothétiques mutations plutôt qu’au jeu.

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En tout cas l’entraîneur parisien l’a déjà affirmé, il est fort probable qu’il n’y ait aucune autre arrivée lors du mercato hivernale, histoire de ne pas bouleverser l’équipe en place, qui du reste tourne très bien depuis la victoire face à Porto en coupe d’Europe. Non, l’objectif semble au contraire de réduire quelque peu l’effectif actuel, des éléments qui ne participent de toute façon plus au quotidien et à la vie du club, comme l’Uruguayen Lugano, l’Ivoirien Tiéné mais surtout le Brésilien Nene. Pour ce dernier, il est d’ailleurs compliqué de comprendre comment on peut passer d’une saison où l’on termine meilleur buteur de son équipe avec 21 réalisations, à une position d’indésirable aux yeux du patron sportif Carlo Ancelotti. Manque de temps de jeu ou incompatibilité de caractères, le mystère risque de toute façon de tourner court, puisque le gaucher est parti au Brésil, et qu’il attend d’avoir des offres concrètes pour faire son retour en Europe. Qu’importe, le Paris Saint-Germain a donc choisi de se ressourcer à Doha, avec des conditions de préparation optimales, en vue de la seconde partie de saison qui s’annonce éprouvante. Alors bien sur ce stage de début d’année, qui se terminera par une rencontre amicale face au Lekhwiya Football Club d’Eric Gerets le 2 janvier, s’apparente davantage à une tournée médiatique et à une campagne de communication qu’à une préparation commando, mais gageons que c’est le prix à payer pour devenir petit à petit l’égal de clubs comme le Real Madrid, Manchester United ou encore le Bayern Munich. En espérant pour Ancelotti que l’arrivée de Lucas Moura ne bouleverse pas tout, et que le retour à la réalité face à Arras en coupe de France de 6 janvier ne soit pas fatal aux starlettes du PSG sans quoi 2013 pourrait tourner au vinaigre !

Damien Chédeville

 

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Crédits Photos : psg.fr ; foot01.com

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