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FastFoot
21 décembre 2012

Ancelotti veut faire mieux que Kombouaré

Gagner pour effacer les regrets

Au lendemain du tirage au sort des huitièmes de finale de la Ligue des Champions qui a réservé à Paris une confrontation contre les Espagnols du FC Valence, les joueurs de Carlo Ancelotti s’apprêtent à boucler la première partie de saison avec un déplacement périlleux à Brest. Un 19° et dernier rendez-vous de l’année civile en ce qui concerne le championnat de France, qui peut ainsi permettre au Parisiens d’être sacrés dès ce vendredi soir « champions d’automne », même avant d’avoir connaissance des autres résultats du week-end. Etant donné que le PSG possède aujourd’hui une différence de buts largement favorable par rapport à ses concurrents directs que sont Lyon et Marseille (+21 contre +13 et +3), l’actuel co-leader est donc assuré de finir en tête de Ligue 1 en cas de victoire face à une formation bretonne jusque-là très solide à domicile. En effet, si les Brestois sont aujourd’hui treizièmes de l’élite, à cinq points du premier relégable, Sochaux (21 points contre 16), c’est en grande partie grâce à leur parcours au stade Francis-Le Blé avec pas moins de cinq succès et un match nul en huit rendez-vous. Si bien qu’en regardant le classement des équipes évoluant sur leurs terres, on s’aperçoit que Brest culmine même à une 7° place très honorable. Seulement, pour ce 19° acte, on parle tout de même du leader du championnat, qui reste sur quatre victoires de rang, toutes compétitions confondues, mais surtout sur neuf buts inscrits en Ligue 1 sur les trois derniers matchs.

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Un bilan digne d’un futur champion, qui contraste pourtant fortement avec le visage montré par les Franciliens en tout début de saison, puis plus récemment dans un mois de novembre chaotique (deux défaites en L1, une élimination de la coupe de la Ligue). C’est d’ailleurs la raison pour laquelle Carlo Ancelotti n’a pas pris l’habitude de s’enflammer avec le PSG, car il sait trop qu’une série aussi positive que celle de Paris en ce moment, ne tient qu’à un fil. Pour preuve, rappelons-nous du bilan d’Antoine Kombouaré, son prédécesseur, en première partie de saison l’an passé, avec qui le club de la capitale s’était vu auréolé du titre honorifique de champion d’automne avec 40 points au compteur, dont trois d’avance sur Montpellier, pour qu’au final ce dernier soit désigné futur champion 2012. Cette saison, non seulement le coach italien n’a pas su emmener son groupe immédiatement vers les sommets, mais il a même quasiment joué sa place contre Porto en Ligue des Champions il y a à peine trois semaines. De plus, si Paris gagne contre Brest ce soir, les coéquipiers de Zlatan Ibrahimovic, grand artisan du renouveau francilien, n’atteindront même pas le total d’Antoine Kombouaré l’an passé, puisqu’ils plafonneront à 38 unités contre 40 donc à l’ancien joueur du PSG. Seulement dans cette guerre des statistiques, on oublie un peu vite que les protégés d’Ancelotti ont déjà marqué plus de buts que lors de l’exercice précédent à la même époque mais avec un match en moins, 33 contre 31, et qu’ils en encaissent également beaucoup moins, 12 contre 17 sous l’ère Kombouaré.

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En résumé, dans le bilan général, le Kanak était certes en avance sur les temps de passage du roi Carlo en ce début d’hiver, mais dans le détail on se rend compte que la comparaison tourne à l’avantage de l’équipe actuelle, beaucoup plus prolifique et plus solide défensivement. Un constat qui n’a pourtant pas tenu à grand chose, si on se rappelle que le PSG était encore quatrième au soir de la dernière défaite en championnat contre Nice (2-1), le 1er décembre. Seulement désormais, si Ancelotti n’atteint pas la barre des 40 points à la trêve, gageons qu’il ne sera pas limogé pour autant, comme avait pu l’être injustement Antoine Kombouaré en son temps. Et même si l’Italien a été un instant, projeté sur un siège éjectable du fait de l’impatience des dirigeants qataris, il semble que l’ancien patron du Milan AC et de Chelsea notamment, soit déterminé à aller chercher ce titre de champion de France, qu’il n’avait pas su apporter à la galerie des trophées du Parc des Princes la saison dernière. De plus, si l’on regarde au-delà des espérances salutaires du manager transalpin, on se rend compte qu’avec l’effectif de cette année, il est bien plus à même de livrer une bataille pour le titre jusqu’au bout. En effet, l’exercice 2011-2012, même s’il était très attendu par les médias, a servi davantage de galop d’essai et de base de construction d’un groupe, plus qu’autre chose. Les Parisiens ont de fait, deux fois plus de pression pour 2013, qui doit logiquement être l’année de l’ascension du club au niveau national, mais aussi continental avec la Ligue des Champions sur laquelle mise beaucoup le président Nasser Al-Khelaifi.

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Et puis avec le nouveau système en 4-4-2 mis en œuvre par le technicien italien, qui met parfaitement en exergue la force de frappe offensive de ce PSG new look, avec en prime le retour gagnant de Thiago Motta qui forme un duo extraordinaire avec Blaise Matuidi, Paris est de nouveau doté d’une équipe compétitive sur tous les fronts. Attention tout de même à ce que le cas du Brésilien Nene, plus que jamais sur le départ, et la nostalgie du  Milan AC de Thiago Silva ainsi que le désir désormais avoué de Pastore d’évoluer avec les Rossoneros, ne viennent pas faire éclater un vestiaire toujours aussi bouillant. D’autant que dès le stage à Doha du 28 décembre au 3 janvier, Carlo Ancelotti accueillera un petit nouveau en la personne de Lucas Moura, qui risque de bousculer un peu la hiérarchie en attaque. Néanmoins, le club de la capitale ayant survécu à la guerre des égos à l’intérieur du vestiaire dans ce maudit mois de novembre, on se dit qu’il peut désormais tout arriver au PSG, ce dernier sera tout de même champion à la fin de la saison. Surtout si Lyon dégraisse encore, comme le président Aulas semble le vouloir, et si Marseille pâtit des départs à la Coupe d’Afrique des Nations des frères Ayew et de Charles Kaboré notamment. Des raisons suffisantes de vouloir boucler définitivement l’année 2012 en tête de Ligue 1, et donc de rafler ce ridicule titre de champion « d’automne », aussi paradoxal que l’on rentre désormais dans la période hivernale. Carlo Ancelotti veut de toute façon son cadeau de Noël en avance, une sorte de mise en bouche avant de goûter réellement au vrai succès !

Damien Chédeville

 

Dans le même thème :

Paris en patron, mais sans le costume


Article précédent :

Tirage LDC : des têtes vont tomber !

 

Crédits Photos : blog.1001actus.com ; psg.fr ; melty.fr

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Commentaires
E
Hello,<br /> <br /> En tout cas si on lui laisse un peu de temps, Ancelotti fera de Paris le club le plus craint en France. Il faut juste un peu de patience.
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