Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
FastFoot
22 novembre 2012

Montpellier : l’Europe, un autre niveau

Le MHSC s’en va, Paris passe

Cinquième rencontre de Ligue des Champions pour Montpellier mercredi soir, et un quatrième revers à la clé face à Arsenal à l’Emirates Stadium (2-0). Une défaite parfaitement logique, qui vient annihiler tout espoir de repêchage pour la Ligue Europa via la troisième place du groupe B pour les Héraultais, qui, malgré une déception légitime ont toutefois appris énormément de leur passage en Coupe d’Europe. En effet, alors que l’on s’attendait à un bizutage assez difficile pour des néophytes à ce niveau continental, gageons que le parcours des hommes de René Girard n’a pas été de tout repos, même s’il a été fort en enseignements. Mais au final, Montpellier n’a pas été trop ridicule, en allant même chercher le point du match nul en Allemagne face à Schalke, lors du deuxième match de poule (1-1). Alors certes, les partenaires de Younès Belhanda auraient pu faire mieux que deux défaites face aux Grecs de l’Olympiakos, mais si les Héraultais ont failli régulièrement en défense, leurs prestations n’ont pas été inintéressantes sur le terrain. D’ailleurs, ce dernier match face à Arsenal, à l’image du parcours du MHSC, a été marqué par la titularisation surprise du jeune Mathieu Deplagne (21 ans) au poste d’arrière droit, alors que les absences au milieu de terrain ont contraint René Girard à propulser Mapou Yanga-M’biwa en sentinelle devant une charnière centrale composée de Congré et El-Kaoutari.

1894830_w1
Composition inédite donc, mais ambitieuse avec les Cabella, Mounier, Belhanda et autre Charbonnier en attaque, qui prouve que le coach sudiste n’a jamais cherché à fermer le jeu au fil de ces cinq rencontres européennes. Néanmoins, le seul départ de l’été côté montpelliérain, qui a déjà tant handicapé l’équipe en championnat, s’est également avéré lourd de conséquence dans ce mini tournoi continental. Olivier Giroud a ainsi brillé par son absence dans les rangs tricolores, alors qu’il fait désormais le bonheur d’Arsène Wenger chez les Gunners. D’ailleurs, l’attaquant international français n’a pas dérogé à la règle établie depuis quelques semaines maintenant, puisqu’il a été encore une fois décisif dans le succès de son équipe en offrant deux passes décisives sur les deux réalisations de Wilshere et Podolski. Le second but est d’ailleurs un modèle du genre, Giroud offrant au terme d’un une deux, une magnifique balle piquée à son coéquipier allemand, pour une non moins superbe reprise de volée sous la barre transversale de Geoffrey Jourdren. Bref, si l’on pensait que le seul départ de l’avant centre des Bleus pouvait être compensé à Montpellier, on s’est trompé sur toute la ligne, tellement Giroud simplifiait le jeu offensif sudiste, à l’aide de ses passes, de ses remises et de son travail dos au but. Elle est là, la différence avec le champion en titre français qui survolait la Ligue 1, même devant un PSG pourtant garni de stars.

montpellier-dit-good-bye-a-l-europe-iconsport_win_211112_01_09,43655
Ainsi, après une adaptation quelque peu compliquée, le remplaçant de luxe de Benzema en Equipe de France a su se faire une place dans un effectif pourtant très fourni. L’effectif, ce n’était pourtant pas le problème des Héraultais qui ont effectué un recrutement judicieux à l’intersaison, mais force est de constater qu’il n’était pas suffisant pour pouvoir lutter à armes égales en Coupe d’Europe. Alors comme Auxerre auparavant, et au même titre que Lille cette année, Montpellier va devoir se relever de cet échec dans le gotha européen, et tenter de se refaire en Ligue 1, où la 14° place au classement ne contente forcément personne. A commencer par le légendaire président Louis Nicollin, qui n’a pas mâché ses mots depuis le début de saison, dénonçant souvent le manque de professionnalisme de ses joueurs, ainsi que des problèmes d’égos. « Plus dur sera la chute » a-t-on coutume de dire, et c’est vrai que quand on voit aujourd’hui Auxerre se débattre en Ligue 2, alors que Jean Fernandez et ses hommes affrontaient encore le Real Madrid, le Milan AC et l’Ajax Amsterdam en Ligue des Champions il y a deux ans tout juste, cela a le mérite de faire réfléchir. Bien évidemment, on ne souhaite pas à Montpellier de connaître la même descente aux enfers, au contraire, mais il va désormais falloir adopter un tout nouvel état d’esprit pour relever la tête en championnat. Et ca, Paris sait le faire, en tout cas dans le sens inverse, puisque les coéquipiers du revenant Zlatan Ibrahimovic ont décroché leur billet pour les huitièmes de finale de cette même LDC.

914563-15210621-640-360
Et ce, alors que quatre jours plus tôt, le PSG s’inclinait au Parc face à Rennes (2-1), à onze contre neuf, mais sans son attaquant vedette suédois. A croire que, comme le développait Fastfoot avant le succès à Kiev mercredi soir (2-0), les Franciliens ont un besoin vital d’avoir Ibrahimovic sur le terrain, pour aller chercher un résultat, même sans la manière. En tout cas, Carlo Ancelotti peut se satisfaire d’avoir retrouvé un Ezequiel Lavezzi tranchant, lui qui s’est offert un doublé, dont un but sur une passe décisive de… Zlatan ! Ca ne s’invente pas en effet, lorsqu’une équipe dépend de son meilleur élément, comme Montpellier dépendait donc de Giroud, si ce dernier est présent dans le onze de départ, tout change ou presque. En tout cas le PSG retrouvera le Top 16 européen, près de 12 ans après l’avoir connu pour la dernière fois, à l’époque ou il y avait encore une deuxième phase de poules en Ligue des Champions. Mais si les coéquipiers de Blaise Matuidi veulent vraiment marquer le coup, ils devront l’emporter le 4 décembre prochain devant le FC Porto à domicile, au Parc des Princes, pour s’emparer de la première place du groupe A. L’objectif étant de se protéger en vue du tirage au sort, mais également de recevoir au match retour des huitièmes de finale. Cela tombe bien, la dernière fois que le PSG a affronté Porto à Boulogne, c’était pour le compte du tournoi de Paris d’avant saison à l’été 2010, et les hommes d’Antoine Kombouaré s’étaient imposé un but à zéro face aux coéquipiers du Brésilien Hulk. Alors les équipes ont beaucoup bougé depuis, mais l’envie de briller restera la même, en espérant « qu’Ibrahimovic and co »  effaceront la déception de Montpellier et Lille, éliminés d’entrée !

Damien Chédeville

 

Dans le même thème :


LDC : le poumon de Montpellier

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/10/24/25411844.html

 

Article précédent :


Ibrahimovic, le remède du PSG

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/11/21/25633115.html

 

Crédits Photos : foot01.com ; uefa.com ; eurosport.fr

Publicité
Publicité
Commentaires
FastFoot
Publicité
Archives
Pages
Publicité