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FastFoot
15 novembre 2012

La France aime les grands… et Valbuena !

Une belle victoire pour du beurre

Mercredi soir à Parme, l’Equipe de France a prouvé qu’elle pouvait enchainer deux bons résultats d’affilée en allant s’imposer en Italie, deux buts à un, un mois après avoir obtenu un solide match nul en Espagne (1-1). La preuve que ce groupe là réussit plutôt pas mal face aux grandes nations, si l’on se rappelle également des victoires face à l’Angleterre (2-1) fin 2010, devant le Brésil (1-0) en février 2011, ou encore face à l’Allemagne (2-1) au même mois mais de cette année. Le problème, c’est que ces victoires se dessinent exclusivement lors des matchs amicaux, lorsqu’il n’y a précisément, aucuns enjeux. A croire que sans pression, la France arrive davantage à se lâcher que quand il y a possibilité de passer un tour dans un grand championnat, Euro ou Coupe du Monde. D’ailleurs, le nul glané à Madrid le 16 octobre dernier dans le cadre des Eliminatoires du Mondial 2014, reste le seul résultat récent avec le nul accroché contre l’Angleterre (1-1) au dernier Euro, qui compte vraiment, puisqu’il a permis aux Bleus de rester dans la course à la première place du groupe I. En dehors de ces deux matchs, disons que la jeunesse et la relative inexpérience de notre groupe France actuel, font que notre sélection n’arrive plus à franchir les obstacles dans les grands rendez-vous. Alors certes, il était important de montrer les dents face à des Italiens privés de Thiago Motta et Daniele De Rossi, tandis que Benzema, Diaby et Mavuba étaient également absents côté tricolore, mais au final, Didier Deschamps et ses hommes ne vont pas tirer grand chose de ce valeureux succès, si ce n’est un supplément de confiance.

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Alors gageons que c’est déjà pas mal pour la suite, en sachant que les Bleus ont tiré leur révérence pour l’année 2012, et que la prochaine rencontre  verra l’Allemagne traverser le Rhin pour disputer un match, de nouveau amical dans l’Hexagone (6 février). Mais tout de même, comment se gargariser d’une victoire aussi courageuse soit-elle, lorsqu’aucun enjeu ne pèse au-dessus de l’opposition ? Malgré tout, il y a évidemment beaucoup de bonnes choses à tirer de cette victoire, à commencer par la prestation remarquable de nos remplaçants habituels, Bafétimbi Gomis mais surtout Mathieu Valbuena, tous deux buteurs, en réponse à l’ouverture du score du talentueux Stephan El Shaarawi à la 35° minute de jeu. L’attaquant lyonnais, entré en cours de jeu a ainsi donné la victoire aux tricolores sur un service de Patrice Evra, au terme d’une action bien amenée sur la gauche par Jérémy Menez. Mais pour le coup, c’est surtout Valbuena qui s’est distingué, avec cette magnifique frappe dans la lucarne de Salvatore Sirigu, après un slalom dans la défense italienne. Une merveille d’enroulé du pied droit dont seul le Marseillais a le secret, et qui n’était d’ailleurs pas sans rappeler celui marqué face à Liverpool en Ligue des Champions à l’automne 2007, ou plus récemment contre de Dortmund, toujours en LDC, en décembre 2011. A l’époque, Valbuena avait offert à l’OM la qualification pour les huitièmes de finale de la compétition, avec un… Didier Deschamps euphorique sur le banc, tout heureux de voir le lutin délivrer toute une équipe.

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Mercredi soir, on n’était pas à ce point dans un état de transe, étant donné que l’enjeu n’était pas là, mais tout de même, l’ailier droit reconverti meneur de jeu actuellement nous a fait vibrer, deux minutes seulement après l’ouverture du score italienne. C’est simple, à lui seul, Valbuena a totalement changé la disposition de la sélection tricolore, avec un Moussa Sissoko titularisé plutôt à droite, un Ribéry collé à son couloir gauche et en pointe un Olivier Giroud dans un rôle de pivot. Matuidi et Capoue eux se sont bien complétés à la récupération, ne laissant pas vraiment respirer les hommes de Cesare Prandelli, pourtant très adroits en contres, car très rapides dans les enchainements. Au final, ce que Fastfoot avait prôné juste avant la rencontre ne sera pas resté lettre morte, étant donné que la titularisation de Valbuena à la place de Menez, bien meilleur dans le costume du joker, a été l’élément central du schéma tactique utilisé par Didier Deschamps. Le Marseillais s’est en effet parfaitement acquitté de son rôle d’organisateur, qui plus est devant une équipe qui ne refusait pas le jeu, à l’image des deux barres transversales trouvées par Balotelli en début de rencontre, puis par Giaccherini en fin de match. Une réussite qui n’est surement pas pour jouer en faveur du revenant Yoann Gourcuff, ainsi relégué au statut de suppléant de luxe. Malgré tout, Didier Deschamps peut se targuer d’avoir enfin trouvé un système de jeu dans lequel l’Equipe de France prône la solidarité et l’engagement.

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A ce titre, la prestation de la charnière centrale Sakho-Koscielny est à signaler, même si sur le but italien, le Gunner se fait avoir sur l’ouverture de Montolivo sur El Shaarawi. En dehors de cette action, disons que les lignes arrières ont été solides, notamment le capitaine français, Hugo Lloris, encore une fois décisif face à Giovinco entre autre en fin de rencontre. Le portier tricolore a ainsi montré qu’il ne souffrait pas avec la France, de ne pas jouer régulièrement avec Tottenham, et que tout est davantage une histoire de mental. Du mental, les Bleus de Didier Deschamps en ont eu donc assez pour tenir le score jusqu’au coup de sifflet final, face encore une fois à des transalpins entreprenants, mais encore trop dépendants de l’apport d’un Andrea Pirlo rentré après la pause. Le métronome de la Juventus Turin en a en effet profité pour faire étal une nouvelle fois de sa classe, même s’il aurait pu être un peu plus tranchant. En tout cas, le duo Balotelli/El Shaarawi a bien fonctionné, et il s’en est fallu de peu qu’il ne se distingue une seconde fois après l’ouverture du score du Milanais. Rien à faire, l’Equipe de France était vraiment solide, et elle repart de son voyage à Parme regonflée, avec quelques certitudes en plus, notamment celle de pouvoir compter sur les remplaçants habituels, tout aussi fringants que les titulaires. Au passage, l’absence de Benzema est passée inaperçue, et celle de Yohan Cabaye au milieu de terrain n’a pas vraiment appauvri le jeu tricolore. Conclusion, si confirmation était attendue, confirmation est venue ce mercredi soir d’hiver à Parme, où les Bleus ont fièrement représenté le drapeau français. Pourvu que ça dure, et surtout, pourvu que l’on ne perde pas en 2013, ce que l’on a pu observer en cette fin d’année 2012 !

Damien Chédeville

 

Dans le même thème :


Bleus : la vie sans Benzema

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/11/12/25564816.html

 

Article précédent :


L’Espagne, un coup de chance ?

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/11/14/25578026.html

 

Crédits Photos : sports.yahoo.com ; ibtimes.com ; sofoot.com

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Commentaires
C
Nous voyons une belle équipe de France et cela fait plaisir... une victoire en Italie, ce n'est pas rien même si aucun enjeu est là... mais s'ils avaient perdu on aurait appelé à la catastrophe... Ils ont fait le boulot et bien comme il faut.
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