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FastFoot
7 novembre 2012

Paris exulte, Zlatan est de retour

L’arbre qui cache la forêt

Cette quatrième journée de poules de la Ligue des Champions va certainement laisser deux sentiments bien distincts concernant nos représentants français. Forcément, on serait ainsi tenté de n’en retenir qu’un, à savoir la démonstration de force du Paris Saint Germain qui s’est imposé sur ses terres face au Dinamo Zagreb sur le score pour le moins confortable de quatre buts à rien. Cette impression soudaine que quand l’équipe de Carlo Ancelotti se met au diapason de Zlatan Ibrahimovic, auteur de quatre passes décisives, rien que ça, elle est capable d’être irrésistible, intouchable presque. Alex Costa, Matuidi, Menez, Hoarau, tous ont en effet brillé grâce au géant suédois, et ce n’est pas lui faire des ronds de jambe, que de saluer sa prestation remarquable, que Fastfoot avait d’ailleurs annoncé un peu plus tôt dans la journée. Ces soirées européennes, bien sur qu’Ibra les aime, et il l’a prouvé de la plus belle des manières en effaçant du même coup sa non moins détestable sortie contre Saint-Etienne en championnat. Mais comment peut-on se réjouir de la bonhomie parisienne, sans déplorer que les autres ambassadeurs tricolores en Ligue des Champions ne puissent se hisser à ce même niveau de performance ? Et c’est là où rentre en jeu le deuxième sentiment qui caractérise ce rendez-vous continental pour nous français, c’est l’incapacité de Montpellier à pouvoir rivaliser avec le modeste champion grec en titre. On ne parle pas de faire jeu égal avec Arsenal, favori du groupe, ou bien avec Schalke, habitué du podium en Bundesliga, mais simplement d’accrocher une équipe abordable, qui plus est composé en grande partie d’anciens pensionnaires de Ligue 1.

psg
Machado, Abdoun, Modesto, autant de noms qui parleront à certains, pas du tout à d’autre, mais qui ne semblaient en tout cas, ne pas devoir effrayer notre dernier champion hexagonal. Pourtant, le constat est là, implacable, Montpellier a donné six points à une équipe moyenne, qui ne pourrait surement pas prétendre au podium de L1, mais qui a su profiter des errances héraultaises pour saisir la perche qui lui était tendue. Bref, on peut s’inquiéter de voir que la fracture s’agrandit au niveau européen, entre nos représentants français qui font de manière récurrente un complexe d’infériorité, et les vraies grandes écuries du vieux continent qui assument plus ou moins leur statut. Mais pourquoi donc Montpellier serait condamné d’avance à ne pas marcher dans les pas d’un CFR Cluj qui a tenu tête à Manchester United, ou d’un Bate Borisov qui s’est offert Lille et le Bayern Munich d’entrée de compétition ? Pourquoi les hommes de René Girard n’auraient pas le droit de rivaliser avec Arsenal, alors que le Celtic Glasgow le fait contre Barcelone ? La France qui est d’ordinaire si orgueilleuse sur le terrain politique à l’international où lorsqu’il s’agit de défendre ses valeurs patriotiques, aurait-elle perdue définitivement sa rage de vaincre sur les terrains de football ? Toujours est-il que Younès Belhanda, seul élément à surnager dans l’effectif sudiste, n’arrive pas à cacher les difficultés d’un club qui s’est mal réveillé de son premier titre de champion de France, et qui semble condamné à galérer en Ligue 1 cette saison, comme en Coupe d’Europe où on assiste actuellement à son passage éclair.

Montpellier-battu-sur-la-pelouse-de-l-Olympiakos-930_scalewidth_630
Même constat frappant pour Lille d’ailleurs, qui relève tout doucement la tête en championnat, mais qui s’est tiré une balle dans le pied d’entrée de jeu dans cette Ligue des Champions. La rencontre de ce mercredi soir face au Bayern Munich à l’Allianz Arena ne risque d’ailleurs pas de changer le tableau de marque nordiste, étant donné que les Allemands sont au coude à coude avec Valence et le Bate Borisov, et qu’ils leur faut donc impérativement gagner pour pouvoir prétendre à un huitième de finale dans la « coupe aux grandes oreilles ». Problème, si Montpellier et Lille ne se sentaient pas de tenir tête à leurs challengers, pourtant accessibles dans l’ensemble, ils ne pourront même pas se consoler avec la Ligue Europa, étant donné qu’ils stagnent tous deux aujourd’hui à 1 et 0 point respectivement, soit à 5 et 6 unités de leur concurrent direct pour la troisième place. De fait, cette année encore, le salut européen de la France passera non pas par la Ligue des Champions, quoique le PSG peut toujours rêver à un parcours honorable, mais plutôt par la C3 et les ambassadeurs crédibles que sont Lyon et Marseille. Au final, on a beau parler de dynamique positive, il n’y a pas de secret dans les compétitions continentales, l’expérience des confrontations européennes fait la différence. L’Olympiakos l’a prouvé face à Montpellier, les grands noms sont une chose, mais la présence récurrente dans le gotha européen, même à un niveau secondaire, prime sur la forme du moment. C’est pourquoi dès le départ, Fastfoot avait prévenu que le parcours de Lille et du MHSC serait très compliqué à gérer, en plus d’un championnat qui tend à s’homogénéiser.

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Dans l’histoire, heureusement que le PSG et ses dirigeants qataris ont investit sur l’avenir, car sans cet apport financier conséquent, la France ferait bien pâle figure en compétitions internationales, déjà que l’indice UEFA n’est pas fameux. Et cela ne risque pas d’aller en s’arrangeant, puisque le Portugal, adversaire direct de nos clubs tricolores sur le vieux continent, est en passe de voir Porto, mais peut-être aussi Braga et Benfica se qualifier pour les huitièmes de finale. Quoique ces derniers sont également en mauvaise posture, mais au moins ils montrent du jeu. Bref, après coup, on se rend bien compte que l’arrivée de Zlatan Ibrahimovic au PSG ne peut agir que comme un moteur de notre football français, tant le Suédois fait montre de son expérience et de sa classe dans les rendez-vous européens. Reste à savoir si l’embellie observée notamment au milieu de terrain avec un Adrien Rabiot très rafraichissant (17 ans et 7 mois seulement), va perdurer dans le temps, et si elle va concerner l’ensemble de l’effectif francilien. Car de nouveau, Lavezzi pourtant aligné d’entrée n’a pas été transcendant, pas même que Pastore qui s’abonne actuellement au banc des remplaçants. En face, il faut tout de même rappeler que ce n’était que Zagreb, et que Lyon avait passé sept buts en match retour à cette même équipe chez elle, la saison passée. Autant dire que le plus dur reste à venir, à savoir confirmer ces résultats positifs, face à de vrais candidats au top 16, à commencer par Porto, le 4 décembre prochain. A ce moment-là, on pourra vraiment dire si oui ou non, Paris et Ibrahimovic peuvent jouer un rôle dans cette Ligue des Champions. En attendant, l’attaquant vedette du Parc des Princes va pouvoir se reposer enfin, lui qui sera suspendu a minima face à Montpellier dimanche prochain. Aux autres d’en profiter pour briller à leur tour…

Damien Chédeville

 

Dans le même thème :


Le PSG et Thiago Silva impressionnent

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/09/19/25137959.html

 

Article précédent :


Ibra aime la Ligue des Champions

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/11/06/25513253.html

 


Crédits Photos : europe1.fr ; ibnlive.in.com

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