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FastFoot
24 octobre 2012

LDC : le poumon de Montpellier

La Coupe d’Europe pour oublier la L1

Au lendemain du troisième revers d’une courageuse équipe de Lille en Ligue des Champions face au Bayern Munich (défaite 1-0), c’est bien le Paris Saint Germain qu’on attend au tournant, seul représentant français à être encore en mesure d’atteindre les huitièmes de finale de la compétition. Malgré tout, le voyage à Zagreb ne présentant pas vraiment de difficultés (l’OL a battu le champion croate 7-1 sur son terrain l’an dernier en LDC), les regards seront aussi tournés vers Montpellier, qui poursuit son apprentissage du gotha européen. Après avoir fait plus que résister face à Arsenal (défaite 2-1), puis être allé chercher un point miraculeux à Gelsenkirchen face à Schalke (2-2), il y a trois semaines, les hommes de René Girard défient les Grecs de l’Olympiakos à la Mosson ce mercredi soir. Et si le MHSC s’est « contenté » de sauver les meubles lors de ses deux premiers rendez-vous européens, l’objectif est clairement défini pour ce troisième acte à domicile : gagner ! Gagner pour prouver que le club tricolore n’est pas venu dans cette Coupe d’Europe pour faire de la figuration, mais gagner également pour effacer le début de saison catastrophique des Héraultais en championnat, qui plus est à domicile. Les chiffres font en effet froid dans le dos du côté du champion de France en titre, qui n’a toujours pas remporté la moindre victoire sur son terrain en quatre rencontres de Ligue 1. Deux matchs nuls et deux défaites pour une cinglante 20° place au classement des rencontres à domicile.

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Deux points sur douze possibles, c’est déjà beaucoup trop pour une formation qui ne s’était inclinée qu’une seule fois en 19 rendez-vous la saison passée, toujours dans l’Hérault. Ce Montpellier-Olympiakos arrive donc à point nommé pour les partenaires de Younès Belhanda qui ont beaucoup de choses à se faire pardonner, par leur président et leurs supporters tout d’abord, mais également par tous les amoureux du football en France, qui s’étaient fait une joie de voir un « petit » tenir tête jusqu’au bout au Paris Saint Germain lors de l’exercice précédent. Du coup, on s’attend forcément à un gros match des Montpelliérains qui viennent pourtant de s’incliner à Rennes en championnat (2-1) le week-end dernier, mais qui ont montré en Ligue des Champions qu’ils avaient les capacités pour être bien plus solides et entreprenants. Et puis disons que pour une hypothétique qualification pour les huitièmes de finale, rien n’est perdu, surtout si d’aventure les Sudistes venaient à s’imposer ce soir, et qu’Arsenal faisait de même à l’Emirates Stadium devant Schalke. Ainsi, les Anglais s’envoleraient en tête avec neuf points au compteur, alors que le MHSC reviendrait à hauteur des coéquipiers du Hollandais Huntelaar (4 points), star de l’équipe allemande. Pour l’instant, inutile de faire des plans sur la comète, et tentons simplement de réfléchir à la meilleure façon de dominer l’Olympiakos. Une rencontre pour laquelle le seul absent de marque côté français se nomme Garry Bocaly, l’arrière droit formé à l’OM.

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Jusqu’à maintenant, et comme il aime à le faire depuis qu’il dirige l’équipe première de Montpellier, René Girard a quasiment toujours aligné un système en 4-2-3-1 lorsque Younès Belhanda est disponible, lui qui occupe naturellement le rôle de meneur de jeu. Etant donné qu’il n’y a pas de forfaits notables à signaler, on peut donc penser que le coach montpelliérain va opter pour un onze évoluant dans ce même schéma, avec les joueurs suivants : Pionnier - Congré, Yanga M’biwa, Hilton, Bedimo - Estrada, Saihi - Cabella, Belhanda, Mounier - Herrera. Une formation plutôt équilibrée, avec probablement Laurent Pionnier dans les buts, en lieu et place du titulaire habituel Geoffrey Jourdren, en froid avec son entraîneur suite à des déclarations d’après-match. Bref, en défense la suspension de Bocaly devrait permettre à Daniel Congré d’avoir une nouvelle chance dans le couloir droit, alors que la charnière Mapou/Hilton devrait reprendre ses droits, avec Henri Bedimo sur sa gauche. Au milieu de terrain, le retour du Chilien Marco Estrada semble faire le bonheur de Girard, qui va de nouveau pouvoir l’associer à Jamel Saihi pour un duo de récupérateurs qui tient bien la route. Juste devant eux, Younès Belhanda s’occupe donc de distribuer les ballons et d’animer le jeu, avec à ses côtés Anthony Mounier dans le couloir gauche et Rémy Cabella à l’opposé. Enfin pour mener une attaque qui a bien du mal à s’exprimer en ce moment, l’Argentin Herrera pourrait avoir de nouveau les moyens de s’exprimer, alors que Gaëtan Charbonnier lui avait été préféré face à Rennes en championnat.

Rene+Girard
Au final, une composition assez séduisante, qui semble avoir en tout cas largement les armes pour pouvoir faire tomber le champion grec en titre. Dans le cas échéant, Montpellier se plongerait inévitablement dans une crise sportive inquiétante, compte-tenu de sa position déjà délicate en Ligue 1 (16° avec 8 points seulement). Surtout que derrière, le MHSC recevra de nouveau à la Mosson, mais cette fois ce sera Nice, un concurrent direct au maintien, seul objectif raisonnable pour l’instant du côté de la Paillade. En fait, plus qu’un baroud d’honneur, la rencontre de Ligue des Champions de ce soir peut permettre aux protégés de Louis Nicollin de se rassurer et de se réconcilier avec leur emblématique président, qui ne les épargne absolument pas à chaque contre performance. Ce dernier ne comprend ainsi pas, comment une équipe qui a été championne de France au nez et à la barbe du PSG, et qui n’a perdu « que » Olivier Giroud, puisse dans la foulée fournir d’aussi pâles copies dans cette même Ligue 1. Peut-être le signe du « complexe du champion », déjà décelé précédemment à l’OM, Bordeaux et plus récemment à Lille. Le LOSC qui n’en peut plus en effet de décevoir en championnat, et qui sombre littéralement en LDC, en tout cas face au Bate Borisov contre qui les hommes de Rudi Garcia s’étaient tristement illustrés (défaite 3-1). Paris pour sa part compte bien surfer sur sa vague de résultats, même si la manière n’y est toujours pas, en allant s’imposer en patron à Zagreb, en Croatie. Espérons que le même destin attend Montpellier, sans quoi on pourra dire adieu définitivement aux ambitions du club héraultais. Ce qui n’est bien sur pas à souhaiter, surtout quand on pense à l’indice UEFA de la France qui ne cesse de reculer.

Damien Chédeville

 

Dans le même thème :


Montpellier : l’Europe pour se relancer

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/10/02/25235518.html

 

Article précédent :


Le Bayern Munich, c’est du solide !

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/10/23/25402843.html

 

 

Crédits Photos : m.sportive.co.za ; news.yahoo.com ; leparisien.fr

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