Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
FastFoot
25 septembre 2012

Monaco a-t-il déjà le niveau Ligue 1 ?

La Coupe, un test grandeur nature

La huitième journée de Ligue 2 à peine achevée, Monaco retrouve sa place de leader abandonnée à Dijon le temps de la trêve internationale. En effet, après deux rencontres sans succès pour l’équipe de Claudio Ranieri, dont une défaite surprenante au Havre le 31 août dernier (2-1), l’ASM a de nouveau fait parler la poudre face à Lens au Stade Bollaert vendredi soir. La large victoire 4-0, qui plus est à l’extérieur, vient ainsi conforter les ambitions du club de la Principauté et de son président, le milliardaire russe Dmitry Rybolovlev, qui se voient déjà prendre l’ascenseur pour la première division. Avec un bilan de cinq victoires sur huit journées et pas moins de dix-huit buts marqués en championnat, il est vrai que Monaco apparaît comme un candidat très crédible à la montée, pour ne pas dire le grand favori. D’autant qu’avec un attaquant de pointe qui claque but sur but (Ibrahima Touré, 9 buts en championnat, 1 en Coupe de la Ligue) et que l’on surnomme d’ailleurs le « Ibra de Ligue 2 », il y a de quoi voir plus haut. Ce dernier, dont l’association avec le jeune Valère Germain fait des malheurs (13 buts à eux deux en L2), est un peu le symbole d’une équipe qui se reconstruit progressivement, même si l’on ne peut pas nier que les millions venus de Russie y sont pour quelque chose dans la réussite actuelle des Monégasques. Qu’en sera-t-il alors, quand Ranieri lancera dans le grand bain le joyeux de 18 ans, Lucas Ocampos, recruté en Argentine à River Plate pour la bagatelle de 11 millions d’euros ?

l-entraineur-italien-claudio-ranieri-lors-d-une-conference-de-presse-le-31-mai-2012-a-monaco
Personne ne peut le dire, en tout cas pour l’instant le succès de l’ASM n’aura pas couté grand chose à Mr Rybolovlev, puisque la paire d’attaquants qui marche si bien en ce moment ne lui a fait débourser qu’un petit million ! Et oui, si l’on considère que Germain sort tout droit du centre de formation et que Jean-Luc Buisine (responsable de la cellule recrutement) est allé chercher « Ibra » Touré pour ce fameux million dans un club émirati (Ajman Club, Emirats Arabes Unis), l’opération semble plus que satisfaisante. De fait, aujourd’hui le technicien italien peut compter sur un groupe complet, doté d’une trentaine de joueurs compétitifs, avec d’un côté l’expérience des anciens de Ligue 1, de Serie A ou d’ailleurs, et de l’autre, des jeunes joueurs issus du centre de formation qui ne demandent qu’à exploser. Dans la première catégorie, d’éléments qui ont pas mal bourlingué, on retrouve bien évidemment Delvin N’Dinga l’ancien auxerrois, qui a pris une place de choix dans le onze de départ à la récupération, mais également Andrea Raggi, venu d’Italie donc, Andreas Wolf, l’expérimenté défenseur et néo-capitaine allemand passé par Brême ou encore les milieux Dumont et Coulibaly. Au rayon des promesses d’avenir cette fois, on dénombre beaucoup de talents issus de la « pépinière ASM », comme le très technique ailier Yannick Ferreira-Carrasco (2 buts cette saison), l’impeccable récupérateur de l’Equipe de France Espoirs Nampalys Mendy, ou bien les gauchers Tristant Dingome et Lawvin Kurzawa. Germain lui n’est déjà plus considéré comme un jeune, puisqu’il a déjà beaucoup contribué au redressement du club.

SetWidth600-NFK5270
Ce que l’on pouvait donc craindre dans l’évolution de l’AS Monaco, à la reprise de l’institution par Mr Rybolovlev, c’était de perdre l’identité du club, à savoir le beau jeu et la qualité du centre de formation. Aujourd’hui, on se rend bien compte d’une part, que les Azuréens ont retrouvé une identité de jeu en plus d’une attaque prolifique, et que d’autre part, les jeunes formés au club participent pleinement au renouveau du « Rocher ». Si bien qu’à l’heure de recevoir Valenciennes en Coupe de la Ligue, il est déjà temps d’évaluer le degré d’avancement des « travaux » entrepris par Claudio Ranieri et l’ensemble de son staff, pour redonner à ce fanion historique, ses lettres de noblesse. La Coupe, ou le moyen idéal pour piéger une écurie jugée supérieure, qui évolue ainsi à l’étage au-dessus. Cet aspect-là, l’entraîneur italien l’a semble-t-il bien saisi, autant que la possibilité offerte au vainqueur de la compétition dite, de participer à la prochaine campagne de Ligue Europa. L’Europe, c’est justement l’objectif à moyen terme fixé à Ranieri par la direction du club. Et gageons qu’à seulement quatre matchs du Stade de France, Monaco aurait tout intérêt à jouer à fond cette Coupe de la Ligue si critiquée, mais pourtant régulièrement convoitée. Surtout qu’en face, Valenciennes reste sur un décevant revers à Brest (2-1), même si le club nordiste plafonne à un flatteur neuvième rang au classement de L1. Rien d’inaccessible tout de même, pour une formation monégasque de retour au premier plan.

SetWidth600-NFK3674
La dernière prestation en date en tout cas face à Lens traduit de l’efficacité et de la réussite dont jouit l’équipe rouge et blanche, à l’image du premier triplé de l’insatiable Touré, sous son nouveau maillot. Alors s’il est encore un peu tôt pour dire si Monaco a vraiment l’envergure pour aller chercher le titre de champion, il est tout de même acquis que ce groupe-là va retrouver l’élite dès l’an prochain, si toutefois il poursuit sa route à cette allure. Mais quoi de mieux dans cette optique, que de se mesurer à un représentant de Ligue 1 candidat au maintien, dans le pire des cas, au milieu de tableau dans le meilleur scénario ? De plus, ce troisième tour de Coupe de la Ligue pour l’ASM est l’occasion de voir si l’effectif de Ranieri est taillé pour enchaîner des matchs et des compétitions différentes tous les trois jours. Car d’ici janvier, ce sera bien évidemment le cas lorsque la Coupe de France viendra s’ajouter au calendrier des Monégasques. D’ici là, les partenaires du vétéran et non moins revenant, Flavio Roma, pourront prendre de l’avance en tête du championnat de Ligue 2 qui leur est promis. Et ce, même si cette même joute n’a jamais été aussi relevée, avec autant d’anciennes écuries de L1, telles qu’Auxerre, Lens, Nantes ou encore Caen. Avouons-le, Monaco version 2012-2013 a vraiment fière allure, et gageons que l’investissement russe n’est pas venu travestir les intérêts de l’institution rouge et blanche. Reste à traduire cette embellie sur le terrain jusqu’au terme de la saison, pour ne pas décevoir le peu de supporters encore présents au Stade Louis II. Daghe Munegu !

Damien Chédeville

 

 

Dans le même thème :


Monaco frappe d’entrée !

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/07/31/24813249.html

 

Article précédent :


L’OM n’est plus une surprise

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/09/24/25174399.html

 

 

 

Crédits Photos : soccers.fr ; asm-fc.com

Publicité
Publicité
Commentaires
FastFoot
Publicité
Archives
Pages
Publicité