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FastFoot
24 septembre 2012

L’OM n’est plus une surprise

Sans briller, Marseille gagne

Les journées passent et se ressemblent pour les favoris de Ligue 1. Alors que Lille piétine toujours autant après le match nul concédé dimanche soir face à Lyon (1-1) dans son grand stade, et que Montpellier stagne dans la deuxième partie de tableau (16° au classement), Marseille pour sa part continue sa marche en avant. Les Olympiens, visiblement peu préoccupés des résultats de leurs adversaires directs pour les places européennes, ont en effet aligné une sixième victoire consécutive en autant de matchs de L1. Une belle série que les Phocéens ne doivent pas nécessairement à une supériorité écrasante, comme le court succès de ce week-end contre Evian TG le sous-entend (1-0), mais davantage à une solidarité sans faille et une confiance aveugle placée en Elie Baup, le bienfaiteur de l’OM. A croire que la saison passée, sous les ordres de Didier Deschamps, le même effectif à quelques exceptions près, n’était pas animé par l’envie de se battre pour l’actuel patron des Bleus. Bref, toujours est-il que Marseille caracole en tête du championnat, avec déjà quatre unités d’avance sur son dauphin, Lyon, et six sur l’ultra favori pour le titre, le PSG. Paris qui, avec l’insatiable Zlatan Ibrahimovic, encore lui, n’en finit plus de gagner comme en témoigne le carton infligé à Bastia sur son terrain, quatre buts à rien. Au passage, la perle suédoise y est allée de son doublé, histoire de rappeler que dans la capitale, le boss c’est bien lui.

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Pourtant, c’est bien Jérémy Menez qui avait mis ses partenaire sur la route du succès en ouvrant le score très rapidement (6° minute), mais le chouchou des supporters parisiens lui a ensuite volé la vedette. Sur les bords de la Canebière, ce qui diffère c’est qu’il n’y a pas vraiment de vedette justement. Et ce, même si André-Pierre Gignac semble renaître de ses cendres en ce début d’exercice où il réussit presque tout ce qu’il entreprend. Face à Evian pourtant, ce n’est pas l’ancien toulousain qui est venu libérer les siens, mais bien Morgan Amalfitano, le brillant milieu de terrain olympien. Mais comble de l’ironie, ce n’est pas du pied droit, avec lequel il est très à l’aise d’ordinaire, qu’Amalfitano s’est distingué, mais de la tête, sur un coup-franc tiré par Mathieu Valbuena. Qu’importe finalement, puisque l’OM réalise ainsi le meilleur démarrage qu’un club de Ligue 1 n’ait jamais connu depuis plus de 60 ans. Une grande surprise au vu de l’intersaison très mouvementée du côté de la Commanderie, même si aujourd’hui le classement de la formation d’Elie Baup n’en est plus une. En effet, les partenaires d’un Nicolas N’Koulou qui se mue de plus en plus en patron de l’équipe, jouissent depuis la première journée d’une efficacité insolente, doublée d’une confiance à toute épreuve. Deux critères qui font qu’au lendemain de cette 6° journée de championnat, Marseille connaît une réussite qui n’étonne plus grand monde. Pourtant, la campagne européenne que les Olympiens viennent de démarrer en beauté à Fenerbahçe (match nul 2-2), était censé niveler l’enthousiasme de l’équipe, de même que l’état physique des joueurs.

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Il n’en a rien été, au contraire, et c’est même la jeunesse phocéenne incarnée par le solide Rafidine Abdullah, 18 ans et titulaire en Turquie, qui semble prendre sans complexe le relais des titulaires en puissance. Contre Evian, c’est un autre nouveau visage qui a fait son apparition dans le onze d’Elie Baup, c’est l’ex sedanais Kassim Abdallah, modeste successeur de Cesar Azpilicueta dans le couloir droit de la défense, lorsque Charles Kaboré ne l’occupe pas. Ajouté à cela l’implication étonnante du « bad boy » Joey Barton en Ligue Europa lors de sa première apparition officielle dans la formation méditerranéenne, et l’on obtient un savant mélange de fougue et d’expérience qui sourit plutôt pas mal à l’OM. La question est maintenant de savoir combien de temps cet état de grâce va durer. En politique, on dit souvent que le président de la République est populaire durant ces cent premiers jours au pouvoir, avant de décliner dans les sondages. Pour l’instant, Marseille en est à 44 jours de règne, et il faudra donc attendre, suivant ce cap des « 100 jours », le 19 novembre prochain pour savoir si les coéquipiers de Steve Mandanda sont des concurrents crédibles pour le podium. D’ici là, Elie Baup et ses hommes auront l’occasion de poursuivre leur marche vers la gloire, avec pas moins de sept journées de championnat dont trois chocs face au PSG bien sur (le 7 octobre), mais aussi contre Lyon et Bordeaux. Mais il y aura également une Coupe d’Europe à disputer, avec trois rencontres au programme, qui ne manqueront pas de nous prouver si oui ou non, l’OM peut tenir la distance.

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En attendant « Dédé » Gignac, les frères Ayew et leurs acolytes savourent cette période faste pour eux, qui contraste de façon surprenante, avec le tableau de marche olympien la saison dernière. Au final, on peut penser que certains des éléments qui ont quitté le navire cet été (M’Bia, Diarra), ont contribué à tirer le groupe vers le bas, au sein d’un club où plus personne ne semblait faire confiance à Didier Deschamps. Et la clé du succès marseillais actuellement se trouve certainement dans ce renouveau à tous les étages, à commencer par la nomination d’Elie Baup, un homme de confiance qui fait plutôt bon ménage avec le très prégnant José Anigo. Mais gageons que la nouvelle stratégie du club phocéen en terme de politique de formation, avec notamment l’émergence de Franck Passi au poste d’entraîneur adjoint porte ses fruits cette année. Le travail étroit de ce dernier avec Henri Stambouli, le directeur du centre de formation olympien, aboutit aujourd’hui, à mesure que les « minots » reprennent tout doucement leur place sur le banc des remplaçants. Et ça, disons que Baup n’y est pas étranger, si l’on se souvient du rôle qu’il a pu tenir dans ses clubs précédents, notamment à Toulouse et à Saint-Etienne où il a démarré en tant que formateur justement. Reste à confirmer que cette politique « d’ouverture » aux jeunes, portera ses fruits sur la distance, à savoir dans un premier temps d’ici la trêve hivernale. En tout cas, on ne pouvait pas espérer mieux pour un club que l’on disait en perdition et en perte d’identité. L’OM est là et bien là, ce n’est plus une surprise, et le PSG n’a qu’à bien se tenir. Pourvu qu’Ibra ne les lâche pas !

Damien Chédeville

 

 
Dans le même thème :


Marseille, c’est du solide

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/09/17/25122677.html

 

Article précédent :

 

L’Europe sourit à la France

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/09/21/25152240.html

 

 


Crédits Photos :
rmcsport.fr ; lexpress.fr ; laprovence.com

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