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FastFoot
10 septembre 2012

La France doit passer à l’attaque !

Marquer des buts et les esprits

Après la courte mais précieuse victoire obtenue vendredi soir en Finlande (1-0), l’Equipe de France s’apprête à disputer son second match des éliminatoires du Mondial 2014 à Saint-Denis, devant sa bête noire, la Biélorussie. En effet, deux ans en arrière quasiment jour pour jour, les hommes de Laurent Blanc s’inclinaient dans ce même Stade de France, pour leur première rencontre de qualification pour l’Euro 2012. Une défaite un but à zéro à l’époque, qui avait beaucoup fait parler dans la presse, déclenchant une vague de mécontentement, juste après l’épisode désastreux de Knysna en Afrique du Sud. Au retour, les Tricolores ne firent pas bien mieux puisqu’ils se contentèrent d’un match nul un but partout à Minsk, tout juste neuf mois après la débâcle à domicile. Alors bien sur, cela n’empêchera pas le « président » d’emmener les Bleus en Ukraine pour le championnat d’Europe, mais les doutes commençaient fortement à s’accentuer autour d’une équipe incapable de venir à bout de l’actuelle 76° nation au classement FIFA. Vendredi, à Helsinki, Didier Deschamps et l’Equipe de France ont dominé le 96° pays de cette même hiérarchie, avec tout de même un peu de difficultés sur la fin de la rencontre. Heureusement, le revenant Abou Diaby mettait tout le monde d’accord, au terme d’une prestation jugée très intéressante par l’ensemble des médias.

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Au point d’en faire, avec tout l’emballement qui caractérise la presse française, le « messie » des Bleus, alors même qu’il n’avait pas reporté le maillot tricolore depuis plus d’un an, c’était face à la Pologne, le 9 juin 2011. Qu’importe finalement, puisqu’on a enfin retrouvé « LE » joueur capable de diriger le jeu de l’Equipe de France, en faisant vivre le ballon, et en projetant le milieu de terrain tricolore vers l’avant. Sa technique, son impact physique, son aisance, sa clairvoyance en font l’un des tous meilleurs milieux relayeurs français, en tout cas le plus prometteur de sa génération. Son volume de jeu reste impressionnant, même si en fin de match face à la Finlande, il a eu parfois tendance à en faire un peu trop. Fastfoot le développait ainsi dans son papier au lendemain du succès des Bleus, Diaby ne va pas pouvoir jouer tous les rôles dans une formation qui cherche encore son équilibre en attaque. Car si la finition pêche encore dans les rangs français, Didier Deschamps peut se satisfaire d’avoir trouvé une bonne charnière centrale « titulaire ou de remplacement » avec le duo Sakho/Yanga Mbiwa, en plus d’un milieu en triangle très complémentaire avec Diaby, Yohan Cabaye et Rio Mavuba. Seulement voilà, c’est une chose de construire une colonne vertébrale solide, encore faut-il qu’elle permette à cette EDF de s’imposer face à n’importe quelle nation. En tout cas, pour l’instant devant la Biélorussie, dont l’équipe type a d’ailleurs bien changé depuis 2010.

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Mais attachons-nous davantage à cibler les errements de notre attaque. Dans ce sens, il n’est pas inutile de rappeler à nouveau que nos avant-centres ne marquent plus depuis les matchs de préparation pour l’Euro, que ce soit Karim Benzema, Olivier Giroud ou d’autres suppléants. De fait aujourd’hui, l’animation offensive tricolore bas de l’aile, et ce, du fait des nombreux décrochements du Madrilène qui, subissant le manque de ballons reçus de la part de ses coéquipiers, laisse la pointe de l’attaque orpheline. Une distribution cassée par des ailiers trop individualistes, à l’image de Franck Ribéry et Jérémy Menez contre la Finlande, qui ont multiplié les courses et autre slaloms inefficaces dans le camp adverse, sans jamais penser à essayer de dédoubler avec les latéraux ou bien redoubler les passes avec le milieu de terrain français lui, plutôt performant. Résultat, non seulement l’attaque tricolore est décimée avec un Benzema qui décroche, un Ribéry qui se fait bouger et un Jérémy Menez en manque d’inspiration, mais en plus l’Equipe de France est coupée en deux, avec une liaison milieu/attaque qui ne fonctionne pas. Faut-il pour autant réfléchir à une association de deux pointes contre la Biélorussie ? Tous les médias en font leur prérogative envers un Didier Deschamps qui est salué, mais qu’on veut sans cesse conseiller. Alors s’il est évident qu’un retour, ne serait-ce que momentané, à un schéma en 4-4-2 pourrait être opportun, il ne faut pas non plus casser la dynamique de notre « triangle magique » au cœur du terrain.

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C’est pourquoi une idée a fait son chemin au sortir de la rencontre à Helsinki, celle de faire débuter Karim Benzema sur l’aile gauche, et d’utiliser une pointe « fixe » qui serait un Olivier Giroud s’il est en état de jouer, ou bien un Bafétimbi Gomis, très efficace dans ce rôle de tour de contrôle avec l’OL depuis deux saisons maintenant. Cette solution permettrait à Patrice Evra, si Gaël Clichy n’est pas apte à le remplacer à gauche, de pouvoir monter dans son couloir pour distiller quelques centres, trop rares vendredi soir. A droite, le côté pourrait être occupé par Christophe Jallet en défense, assez convaincant face à l’Uruguay en août, alors que l’option Valbuena serait envisageable sur l’aile, quoique un peu frêle au regard du bloc biélorusse. L’autre possibilité étant que Franck Ribéry glisse pour une fois à droite, laissant ainsi une plus grande liberté de déplacement à Karim Benzema, souvent libéré dans cette position de « neuf et demi excentré » avec le Real Madrid, lorsqu’ évolue en soutien de Gonzalo Higuain. En tout cas, ce qui est certain c’est qu’il faudra du poids devant, pour faire bouger les lignes adverses qui s’annoncent très regroupées, comme à leur habitude. On le sait, le football de l’est est plutôt rude, et même si le combat a été disputé contre la Finlande, la Biélorussie s’annonce encore plus agressive, surtout depuis sa défaite inaugurale en Géorgie dans ce même groupe I. De la solidité derrière, de l’inventivité au milieu, ne manque donc plus que de l’explosivité et des propositions devant. Espérons que ce soit le cas mardi soir, même si on le sait, il faudra faire face à une formation regroupée dans son camp. Mais après tout, ce que l’on demande à l’Equipe de France de Didier Deschamps, c’est simplement de marquer au moins un but, et donc de gagner !

Damien Chédeville



Dans le même thème :

Quelle animation face à la Finlande ?

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/09/06/25049122.html


Article précédent :

Service minimum pour les Bleus

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/09/08/25061846.html



Crédits Photos : fff.fr ; rmcsport.fr

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