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FastFoot
9 juillet 2012

Deschamps, l’homme de la situation !

Le Mondial 2014 en ligne de mire

Transition douce ! Voilà comment nous pourrions qualifier le passage de témoin entre l’ancien patron des Bleus, Laurent Blanc, et son successeur fraichement désigné par le président de la FFF, Didier Deschamps. En effet, Noël Le Graët ne l’avait jamais caché depuis l’annonce de la non reconduction du contrat de l’ancien coach bordelais, sa priorité pour prendre la suite de « Lolo » était bien le Basque. Un champion du Monde 1998 prend ainsi le relais d’un autre « étoilé », avec l’objectif déjà fixé, d’emmener les Bleus à la Coupe du Monde 2014 au Brésil. C’est en tout cas ce qu’ont clairement expliqué le président Le Graët dans un premier temps, et son nouveau sélectionneur par la suite lors de leur première conférence de presse commune, au siège de la Fédération Française de Football ce lundi en fin d’après-midi. Un objectif qui demeure également la condition unique à une éventuelle prolongation de contrat de la « Desch » à la tête de cette Equipe de France, en vue de l’Euro 2016 organisé dans l’Hexagone. Aujourd’hui, la première certitude que l’on peut donc avoir au sortir de cette « présentation », c’est celle de voir Didier Deschamps opérer sur le banc de la sélection tricolore pour au moins deux ans, sans impératif de résultat pour le prochain Mondial. Et c’est là la grande différence qui est faite entre le contrat précédemment proposé à Laurent Blanc, et celui vraisemblablement négocié par l’ex entraineur olympien.

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Alors est-ce le signe que Noël Le Graët ne veut pas faire la même erreur de ne pas renouveler sa confiance au sélectionneur avant même le début de sa première compétition internationale ?... Ou bien est-ce la preuve de l’instauration d’un vrai contrat de confiance entre ce dernier et Didier Deschamps ? Les deux intéressés ne nous répondrons surement pas sur ce point, contrairement à la transparence dont a fait preuve le président de la FFF sur les conditions contractuelles de cet accord. Malgré tout, on peut légitimement penser que cette nouvelle collaboration correspond davantage aux attentes du successeur de Fernand Duchaussoy, alors même que celui-ci n’avait pas « adoubé » en personne Laurent Blanc à l’été 2010. Pour rappel, le Cévenol s’était vu propulsé au poste de sélectionneur national au moment de la démission de Jean-Pierre Escalettes alors président de la FFF, et juste avant la nomination par intérim de Mr Duchaussoy donc. Aujourd’hui la situation est toute autre, car Noël Le Graët est bien le seul patron à bord. Une raison suffisante de penser que le choix de nommer l’ancien coach de Monaco à un tel poste, réside dans l’envie profonde du Breton de travailler avec l’emblème de la « génération France 98 ».  Et ce, même si les problèmes de comportements de certains joueurs qui ont éclaté lors de cet Euro 2012, ne vont pas faciliter la tâche du nouveau venu.

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De toute façon Didier Deschamps a prévenu, les « trublions de Kircha » devront faire amende honorable, et gommer leurs attitudes du passé, pour faire enfin éclore les ambitions du futur. Le futur de l’Equipe de France, il est désormais entre les mains d’un vrai meneur d’homme, qui sera peut-être encore plus intransigeant que Laurent Blanc concernant la posture à adopter sous le maillot bleu. Car on le sait, en plus d’avoir une expérience de coach plus importante que le « Président », l’ancien capitaine du grand OM 1993 a toujours mené ses groupes avec une certaine poigne. En effet, que ce soit avec Monaco entre 2001 et 2005, à la Juve (2006-2007) ou bien avec Marseille (2009-2012), le natif de Bayonne a régulièrement montré qu’il ne fallait pas le « titiller », sous peine de se voir évincer. Cela avait été notamment le cas pour Marco Simone et Christian Panucci, les deux anciens internationaux italiens, « écartés » du Rocher en 2001, à l’arrivée de Didier Deschamps sur le banc monégasque. Depuis, rien n’a changé dans le fonctionnement du Basque ou presque, souvent exigeant, toujours intransigeant. Une autre bonne nouvelle alors que notre sélection nationale semblait être gérée d’assez loin finalement par Laurent Blanc, plus manager général qu’entraîneur. En tout cas, s’il ne rechignait pas à prendre un par un les représentants de cette vitrine qu’est l’Equipe de France, il ne semblait pas avoir la poigne nécessaire pour sévir en cas d’impair.

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En ce début du mois de juillet 2012 donc, beaucoup de choses changent pour l’EDF, et c’est plutôt bon signe. Car du changement, c’est ce qu’a tenté d’amorcer Laurent Blanc, et c’est ce que va désormais poursuivre Didier Deschamps. En espérant que ce dernier n’hésite pas à évincer des joueurs qui se sont montrés indignes des couleurs tricolores, que ce soit en 2010 ou cette année d’ailleurs (Ribéry, Evra, Menez, Nasri, M’Vila, Ben Arfa, etc). Sans oublier ceux qui n’ont plus le niveau requis pour évoluer à ce niveau international, parmi lesquels Florent Malouda et Alou Diarra. Du sang neuf, Deschamps en amènera donc surement, pour compléter le noyau d’un groupe pourtant très prometteur, à la tête duquel doivent s’affirmer davantage des éléments comme Hugo Lloris, Mathieu Debuchy, Yohan Cabaye ou encore Olivier Giroud. Eux ont été dignes de ce maillot bleu en Ukraine, et nul doute que des athlètes aux caractéristiques similaires, tels que Rio Mavuba, Jérémy Mathieu ou bien Mapou Yanga Mbiwa, en seraient également de bons porte-drapeaux. D’ici le 15 août et le premier match amical de la France sous l’ère Deschamps, le nouveau sélectionneur aura donc du boulot à accomplir, dans la continuité de ce qui a été réalisé par Laurent Blanc, son ancien partenaire et non moins ami. Car encore une fois, tout n’est pas à jeter du groupe des 23 emmenés à l’Euro, loin de là, mais il faut tout de même solidifier les bases. Une mission qui paraît ainsi à la portée d’un « coach Didier » qui s’est imposé à Noël Le Graët, comme le meilleur patron possible pour une Equipe de France désormais en route pour le Mondial 2014 !

Damien Chédeville



Dans le même thème :

Les chantiers de l’Equipe de France

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/06/28/24600489.html


Article précédent :

L’Espagne intouchable, la France orpheline

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/07/04/24638273.html



Crédits Photos : alvinet.com ; totalementfoot.fr ; meltystyle.fr

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