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FastFoot
28 avril 2012

Quand les gros jouent leur crédibilité

L’OL la veut, le PSG sous pression

A mesure que la fin de saison approche dans notre championnat de France, l’étau se ressert en haut du classement, pour les équipes qui jouent l’Europe, comme en bas, où la bataille pour le maintien fait rage. A tel point que vendredi soir, on attendait beaucoup de Montpellier en déplacement à Toulouse pour le compte de la 34° journée, autant que de Marseille, malade, en visite à Lorient. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la logique de ces dernières semaines a été respecté, mais pas forcément celle que l’on pensait. Ainsi, la dynamique générale de Montpellier cette saison, pourtant défait récemment à Nancy et à Lorient, n’a pas été enrayé en terre garonnaise où la solidité défensive est pourtant une arme redoutable pour Alain Casanova et ses hommes. Seulement le MHSC est tellement proche du graal, que Younès Belhanda, de nouveau buteur décisif en début de rencontre, comme à Marseille il y a un peu plus de deux semaines, n’a pas manqué de rapprocher son équipe du rêve. Une victoire courte, un but à zéro, la dixième de l’exercice sur ce score pour Montpellier, mais qui confirme qu’Olivier Giroud et ses partenaires ne lâcheront rien au PSG jusqu’à la dernière journée. Tandis que du côté de l’OM, la descente aux enfers continue avec une onzième opposition sans succès en Ligue 1, dont huit revers.

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Sans parler de risque de descendre, le temps commence à jouer contre Didier Deschamps qui doit gérer l’euphorie d’après triplé en Coupe de la Ligue, au sein d’un effectif toujours aussi marqué par la honte. Dans tout cela on n’oublie toutefois pas que Lyon doit sauver sa saison en finale de Coupe de France devant Quevilly au Stade de France, histoire d’assurer au moins l’Europe pour l’an prochain. Car la quatrième place au classement des Lyonnais en championnat ne tient qu’à un fil avec les envies pressantes de Rennes et Saint-Etienne, tout comme les performances des Gônes font débat en ce moment. On se rappelle bien évidemment de la récente finale perdue face à Marseille, au terme d’une prestation catastrophique, indigne du rang de l’OL et de son président Jean-Michel Aulas. Si bien que Rémi Garde ne pense pas un seul instant que ce match puisse échapper à des joueurs en recherche de confiance. Seulement en face il y a le petit que tout le monde veut voir triompher, quitte à céder la place européenne du club en cas de succès, comme cela a été évoqué dans la presse ces derniers jours. Gageons en effet que la participation d’une formation de troisième division à la seconde Coupe d’Europe ne serait pas du meilleur effet, pour un football français si menacé à l’indice UEFA.

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Et ce, même si cette hypothétique victoire viendrait récompenser le travail effectué au niveau amateur, par des entraineurs tels que Régis Brouard, avides de reconnaissance. Bref la pression reste sans surprise sur Lyon qui n’a pas le droit de jouer avec son budget, et par voix de conséquence avec ses actionnaires. Pas plus que Paris n’a l’autorisation de ses dirigeants, de galvauder le titre qui lui tend les bras depuis le début de saison, par rapport aux investissements qui ont été réalisé en seulement un an. Et comme Montpellier a remis un coup de pression en allant s’imposer à Toulouse, le choc de ce week-end entre un PSG sur le retour et le trublion lillois prend tout son sens. Car même s’il restera derrière quatre occasions de rejoindre les Héraultais, les cinq points d’avance que ces derniers possèdent provisoirement n’ont pas vocation à faire réfléchir les protégés de Leonardo. Dimanche il faudra en effet gagner face au LOSC, chez lui, sous peine de voir définitivement le titre s’envoler vers les contrées sudistes, dans un océan de déception. Malgré tout, ce serait une bonne leçon de voir triompher le « faible » face à l’ogre, tout comme il serait beau, pour l’image, de voir le capitaine de Quevilly, Grégory Beaugrard soulever un trophée si convoité par l’histoire. Seulement la vérité du terrain, elle, ne se commande pas, et c’est avant tout l’envie, plutôt que l’apparence, qui sort gagnante de tels combats.

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Au final on voit bien que le football est entré dans une ère où la place est faite aux outsiders. Le Ghana et l’Uruguay lors de la dernière Coupe du Monde en avaient fait l’expérience, tout comme le Pérou et le Venezuela durant la Copa America 2011, ainsi que la Zambie en février dernier, vainqueur finale de la Coupe d’Afrique des Nations devant la Côte d’Ivoire. Alors certes, les enseignements des matchs internationaux ne sont pas toujours ceux des compétitions nationales ou continentales entre clubs, mais tout de même, avouons que les perspectives sont plus larges, malgré l’émergence de la financiarisation du football. C’est un fait, Barcelone et le Real Madrid se sont fait battre par plus petit en Ligue des Champions, au même titre que Manchester City n’arrive toujours pas à atteindre les sommets de la Premier League, avec pourtant des sommes astronomiques investies. On ne reprochera donc pas à Quevilly d’enterrer Lyon ce samedi soir, ni au LOSC de livrer une vraie guerre au PSG en Ligue 1. Pourvu qu’à l’arrivée notre football français, si controversé en sorte grandit, et ne s’abaisse pas à des analyses de bas étages, qui voudraient que l’Hexagone soit relégué au second rang. Place au terrain et basta !

Damien Chédeville



Dans le même thème :

Lyon peut tout perdre

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/04/19/24054461.html


Article précédent :

Une page se tourne pour le Barça

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/04/27/24116778.html



Crédits Photos : lexpress.fr ; foot01.com ; meltybuzz.fr

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