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FastFoot
27 avril 2012

Une page se tourne pour le Barça

Au revoir Guardiola…

Plus qu’un échec de Léo Messi et ses partenaires, mardi dernier, l’élimination de Barcelone en demi-finale retour de la Ligue des Champions par Chelsea (défaite 1-0 à l’aller à Londres, nul 2-2 au Camp Nou) a signifié la fin d’une belle histoire au sein du club blaugrana. L’histoire d’un jeune entraîneur, Josep Guardiola, nommé patron de l’équipe première de l’institution catalane en mai 2008, seulement une année et demie après avoir mis un terme « définitif » à sa brillante carrière de joueur. Résultat, en quatre saisons passées à la tête de la meilleure équipe du Monde, l’ex milieu défensif du Barça a empilé pas moins de 13 titres nationaux et internationaux confondus, dont trois championnats d’Espagne et deux Ligue des Champions. Un palmarès aussi impressionnant que légitime, au regard de la génération qu’il a su faire exploser au plus haut niveau. Car au-delà des vieux cadres que sont Valdès, Puyol et autre Xavi, et de l’étoile filante Messi, Guardiola a su faire confiance à des jeunes talents comme Pique, Busquets, Pedro ou plus récemment Thiago Alcantara pour façonner le succès de ce jeu, si jalousé. Au final, le pur produit du centre de formation barcelonais, la Masia, aura réussit à connaître en si peu de temps, la même gloire qu’il a connue en tant que joueur de cette même équipe.

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C’est donc avec une certaine amertume que l’ensemble du paysage médiatique, dont FastFoot, a reçu l’annonce de ce départ en conférence de presse par l’intéressé lui-même. Et ce, bien que la nouvelle ait été évoquée plus tôt, suite aux deux revers que les coéquipiers d’Eric Abidal ont subit, d’abord dans le choc face au Real Madrid en Liga, qui a privé le FCB de son dernier espoir de titre, puis avec l’élimination en Coupe d’Europe. A croire que « Pep » Guardiola haïssait tant la défaite, au point de rendre les armes au terme d’un exercice où il peut encore remporter la Coupe d’Espagne, compétition pour laquelle Barcelone est en lice pour la finale contre l’Athletic Bilbao. Lui-même, heureux finaliste de la Ligue Europa, qualifié jeudi soir au dépend du Sporting Portugal, et qui affrontera pour le titre… l’Atletico Madrid ! Bref, si beaucoup ont prédit la fin de l’ère de domination du football espagnol sur la planète, le départ de Pep Guardiola, même s’il ne vient pas rassurer les supporters du « beau football », ne valide pas non plus cette hypothèse. Alors évidemment, on ne peut que constater que Barcelone va tourner une page de son histoire à la fin de la saison, mais gageons qu’un club aussi bien structuré que le FCB, et qui s’appuie avant tout sur son vivier de talents, va pouvoir rapidement rebondir.

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Et ce ne sont pas les éliminations du Real Madrid et du Barça en demi-finale de la Ligue des Champions qui vont satisfaire les « anti-espagnols », car si les deux monstres du football européens ont chuté, ils n’ont pas vendus leur âme. L’âme, c’est justement ce qu’il faut à une formation de poids pour repartir de plus belle, comme la Juve cette année en Serie A, a pu le prouver. Ce qui est toutefois certain, c’est que du côté catalan, cette saison 2011-2012 va marquer un tournant de la vie récente de l’institution. Bien sur, FastFoot ne parle pas ici de départs en masse, de joueurs cadres qui étaient pourtant très attachés à la philosophie de Guardiola (Messi, Xavi, Iniesta, Puyol), mais davantage d’un changement de statut du club, que ce soit sur le plan national ou en Europe. Parlons clairement, aujourd’hui le Barça n’est plus intouchable, comme il a pu l’être pendant près de quatre ans, et bien que l’adjoint de « Pep », l’espagnol Tito Vilanova vient d’être désigné par l’état major barcelonais pour reprendre le flambeau, disons que l’image de marque du banc catalan ne sera plus tout à fait la même. Malgré tout, dans les périodes de crise comme dans les périodes fastes, le club du président Sandro Rosell s’est toujours appuyé sur un centre de formation hyper performant.

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Ce qui nous fait penser que dès la saison prochaine, Barcelone sera tout aussi prégnant sur le vieux continent, étant donné que la colonne vertébrale de cette formation si séduisante ne devrait pas beaucoup bouger. On retrouvera en effet toujours le Messi flamboyant du début de saison, le maître à jouer et fidèle partenaire Xavi, ainsi que l’artiste Iniesta et le colonel Pique. En tout cas, il convient en cette fin d’exercice de rendre hommage au parcours fabuleux de Pep Guardiola à la tête du Barça, mais également de féliciter comme il se doit les deux écuries qui ont fait momentanément « abdiquer » le football espagnol. Ainsi, Chelsea et le Bayern Munich ont usé d’armes qui ont réussit à déstabiliser les deux champions ibériques, au point d’éclipser les deux stars de la planète foot, Cristiano Ronaldo et Lionel Messi, qui totalise tout de même à ce jour 83 réalisations à eux deux cette saison, et dans la seule Liga. Signe qu’au fond, le déclin du jeu à l’espagnol n’est pas encore amorcé, mais que ce dernier a simplement montré ses limites. Mais après tout, le Real Madrid et Barcelone ont au moins le mérite d’avoir joué le jeu, et de n’avoir jamais cherché à tuer le football, en évoluant à onze en défense. En espérant qu’au final, le caractère chatoyant de la pratique ibérique ou autre d’ailleurs, prenne le pas sur les stratégies toujours plus tactiques et incompréhensibles d’adversaires moins talentueux. Car du talent, Guardiola en avait !

Damien Chédeville



Dans le même thème :

Barcelone et Messi, pour l’histoire

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/04/17/24037274.html


Article précédent :

Monaco : la révolution est en marche

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/04/24/24094224.html



Crédits Photos : Eurosport.fr, fcbarcelona.com

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