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FastFoot
20 avril 2012

Le maintien, arbitre de la fin de saison

Ne pas négliger le pouvoir des petits

Alors que les clubs de Ligue 1 s’apprêtent à disputer la 33° journée du championnat, la lutte pour le titre fait toujours autant rage entre le PSG et Montpellier, solidement accroché à son fauteuil de leader. Et on le sait par expérience, un titre national se joue bien souvent lors des derniers rendez-vous de l’exercice, dans ce que la presse appelle vulgairement le « sprint final ». Mais si parfois l’intérêt baisse au rythme où s’éloignent les enjeux, cette année, on ne peut pas dire que notre L1 soit jouée d’avance. Que ce soit pour l’Europe d’ailleurs, pour laquelle on compte de nombreux candidats même inattendus comme Toulouse ou Saint-Etienne par exemple, ou bien pour le maintien, qui concerne en cette fin d’exercice, pas moins de neuf équipes. Et ce, si l’on considère que Nancy avec 40 points et Marseille, 41 points, sont quasiment hors de danger, à six matchs du terme de la saison. Ainsi, de Valenciennes, douzième du classement avec 37 unités, à Ajaccio dix neuvième avec seulement quatre longueurs de moins, on peut considérer que tout est encore ouvert. Sachant que pour la lanterne rouge, Auxerre, 28 points, le challenge risque d’être trop élevé, quand on sait que le sauvetage se joue autour de la barre des « 42 ».

Olivier_Giroud_930_scalewidth_630
Du coup, même séduits par des écuries de tête compétitives, Paris, Lille et Montpellier pour ne citer qu’elles, on se rend compte que le titre ne se joue pas qu’en haut, avec le groupe des « dominants ». Car au contraire, avec neuf équipes en recherche perpétuelle de points précieux, les sommets ne sont pas si simples à atteindre pour les tout meilleurs. On a d’ailleurs pu vérifier cette donnée lors des dernières rencontres de Ligue 1, lorsque Montpellier est allé buter sur Nancy (1-0, 28° journée) puis face à Lorient (2-1, 32°journée) le week-end dernier. Paris de son côté s’est également heurté aux Lorrains sur leur fameux synthétique (2-1, 30° journée), et n’a pu ramener qu’un point de Caen (2-2, 28° journée) et d’Auxerre (1-1, 32° journée), comme par hasard lors des mêmes rendez-vous que Montpellier. Signe que ces oppositions face aux « faibles » du championnat de France sont d’une importance capitale pour le bilan final. En effet, les points que les poids lourds perdent sur la route face aux formations qui luttent pour ne pas descendre, font bien la différence à l’heure des résultats. D’ailleurs, toute proportion gardée, le FC Barcelone lui aussi doit sa seconde place en Liga, pour des défaites concédées face à Osasuna et Levante, deux équipes d’un niveau moyen.

Pastore_VS_Nancy
Il n’y a donc pas de secret, le champion de France doit bien évidemment son trophée à son faible taux de défaites, mais surtout aux résultats qu’il aligne lorsque ses concurrents directs tombent. Ainsi, Montpellier avec six revers dépasse le PSG qui n’en compte que quatre, mais lorsque les Franciliens se contentaient du nul, le MHSC lui gagnait. C’est pourquoi aujourd’hui les coéquipiers d’Olivier Giroud possèdent deux points d’avance sur les joueurs de Carlo Ancelotti, au bénéfice des deux victoires supplémentaires enregistrées par rapport à Paris (20 contre 18). Bref, la 33° journée viendra surement valider ce constat selon lequel la différence se fait face aux petits, et pas forcément dans les confrontations directes. Il sera du coup intéressant de voir d’un côté ce que Montpellier va pouvoir démontrer à domicile contre Valenciennes, 12° et toujours menacé, puis de l’autre les partenaires d’un Nene bien perturbé, devant Sochaux au Parc des Princes. A tel point que sans précipitation aucune, on aura certainement une indication sur la suite des évènements, quant à la hiérarchie de fin d’exercice. Car si le titre est dans toutes les têtes, la Ligue des Champions elle aussi en attire plus d’un.

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Même si Lille semble bien parti pour accrocher la fameuse troisième place, notamment après la défaite de Lyon, son principal poursuivant, à Toulouse mercredi soir (3-0). Gageons qu’avec six points d’avance sur l’OL, et sur les Haut Garonnais justement, le LOSC d’Eden Hazard pourra vibrer à nouveau au rythme des rendez-vous de la reine des Coupes d’Europe. Attention tout de même aux deux chocs qui attendent les Nordistes… face au PSG (34° journée) et à Montpellier (37° journée) ! Deux matchs qui peuvent changer la donne, mais davantage pour les partenaires de Rio Mavuba, plus que pour les deux « leaders » naturels. Car au fond, la décision se fera logiquement dans les cinq autres rencontres au programme pour les Parisiens et les Héraultais, que sur une soirée pourtant cruciale. C’est bien connu, plus on se rapproche de la fin, plus les prestations doivent être convaincantes pour donner de la confiance aux joueurs. Et question confiance, disons que Montpellier garde une longueur d’avance. Un plus qu’il ne faudra pas perdre dans le « money time », qui s’annonce impitoyable face aux équipes de fin de peloton. Pour vaincre, il faudra avant tout survivre !

Damien Chédeville



Dans le même thème :


Montpellier sur une voie royale

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/04/16/24030261.html


Article précédent :

Lyon peut tout perdre

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/04/19/24054461.html



Crédits Photos : europe1.fr ; francesoir.com ; madeinfoot.com

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Commentaires
C
Tous les clubs jouent gros en cette fin de saison et ne vont rien lacher, la course à l'Europe et au titre s'annonce vraiment énorme...<br /> <br /> Espérons de belles surprises...<br /> <br /> Quand on voit un Marseille mathématiquement pas encore sauvé... on peut s'inquiéter pour certain club.
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