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FastFoot
10 avril 2012

La Ligue 1 fuit l’Europe

Le fantôme de la finale de 2004

Alors que le football français vient d’entamer une nouvelle « semaine de Coupes », avec les demi-finales de la Coupe de France, ainsi que la finale de la Coupe de la Ligue programmée samedi soir au Stade de France (Lyon/Marseille), la Ligue 1 peine toujours à trouver sa place en Europe. Ce ne sont d’ailleurs pas les éliminations de Lyon en huitièmes de finale de la Ligue des Champions par l’Apoël Nicosie, et celle plus logique de Marseille par le Bayern Munich en quarts de finale de la même compétition qui vont prouver le contraire. C’est un fait, depuis la finale de LDC disputée par le Monaco de Didier Deschamps en 2004, la France n’a connu qu’une demi-finale de Coupe européenne, en 2010 avec Lyon. Et encore, l’OL avait eu la chance de tomber sur Bordeaux lors du tour suivant, avant de tomber dans ce fameux dernier carré… face au Bayern Munich justement. Alors que dire de la Ligue Europa, digne héritière de son aînée la Coupe UEFA, pour laquelle les écuries françaises se battent tout au long de la saison, avant de gentiment négliger l’exposition de cette vitrine continentale, au bénéfice des formations ibériques, encore une fois boulimiques cette année.

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Quatre représentants en demi-finales de Ligue Europa, deux en Ligue des Champions, et la leçon est donnée. Pourtant, et on le sait depuis la modification de cette C3, les primes de participation et d’accession aux tours suivants sont ridicules, par rapport aux dotations distribuées en LDC. Il n’empêche que cette Coupe d’Europe demeure un formidable terrain d’exposition médiatique, en plus d’être un tremplin pour les « petites nations » qui jouent le jeu. En témoigne la publication récente du nouvel indice UEFA, qui a vu la France être rétrogradé à la sixième place, derrière le Portugal ! Et dire que les grands dirigeants du football français se voyaient presque revenir sur l’Allemagne et l’Italie, deux nations considérées comme de niveau semblable. Il est loin le temps où l’Olympique de Marseille était au sommet de l’échiquier européen. Il est loin le temps où Lyon se hissait au niveau des meilleurs clubs européens, au point de tenir tête au Real Madrid. C’est à se demander si le septuple champion de France serait aujourd’hui capable de remporter la Ligue Europa face à des formations ibériques de second rang, mais sur motivées.

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Alors on nous répète à longueur de journée dans la presse que Marseille vise le titre en Coupe de la Ligue pour sauver une saison médiocre, mais pourquoi vouloir absolument accrocher l’Europe l’an prochain, si c’est pour ne pas disputer la compétition à fond. Il faut être honnête et arrêter de regarder avec de grands yeux ce que peuvent réaliser Barcelone, le Real Madrid ou Manchester United, quand nos meilleurs représentants n’arrivent pas à venir à bout du Red Bull Salzbourg. Les clubs français ne sont pas capables actuellement de construire des équipes assez compétitives pour tutoyer les sommets européens. FastFoot va même plus loin en affirmant qu’ils n‘en ont pas la volonté ! Car avec le niveau de la formation française, les résultats obtenus dans les équipes de jeunes par la génération Lacazette notamment, et la relative stabilité financière de nos clubs par rapport aux voisins européens, on ne peut pas nous faire croire qu’il est impossible de remporter des titres à l’échelle continentale. Arrêtons une fois pour toute cette hypocrisie qui consiste à dire que l’autre est plus fort, que l’autre a des avantages fiscaux supérieurs… la vérité reste toujours celle du terrain.

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Attachons-nous davantage à revoir les ambitions de nos clubs, à repenser les plans de développement de nos plus solides représentants et finissons-en avec le misérabilisme. Il ne faut pas non plus attendre de Michel Platini qu’il fasse des miracles à l’UEFA, et qu’il redonne à lui seul les clés du succès pour les équipes françaises en Europe. Car si Montpellier demain joue en Ligue des Champions, même pour se faire éliminer au premier tour, ce sera avec les armes de cette institution familiale. Et si d’aventure Lyon devait se contraindre à ne disputer « que » la Ligue Europa, gageons que Monsieur Jean-Michel Aulas sera assez intelligent pour demander à ses joueurs de se battre corps et âmes pour la gagne. La « gagne », un mot qui ne fait plus vraiment partie du vocabulaire tricolore, depuis presque une dizaine d’années, et la lente chute de l’Equipe de France de Raymond Domenech. Mais maintenant que tout est remis à plat, et que les représentants français sont face à leurs contradictions, espérons une réaction vive sur les terrains européens dès la rentrée prochaine. Si toutefois la France ne veut pas dégrader davantage sa note à l’indice UEFA, et si les instances tricolores, FFF et LFP pour ne pas les citer, ne veulent pas élargir leur niveau d’incompétence.

Damien Chédeville



Dans le même thème :


L’OM face à son destin

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/03/27/23869221.html


Article précédent :

Le PSG coule Marseille et se relance

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/04/09/23968235.html



Crédits Photos : sport.direct8.fr ; emirates247.com ; sofoot.com

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