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FastFoot
4 avril 2012

L’heure des changements pour Deschamps

Jusqu’où ira le massacre ?

Vingt quatre heures après la cuisante élimination de l’OM face au Bayern Munich (2-0), en quart de finale retour de la Ligue des Champions, l’heure du premier bilan a sonné pour un club phocéen en pleine déliquescence. En effet, si un miracle n’était pas vraiment attendu, après le décevant revers de la manche aller au Vélodrome la semaine dernière (2-0), les supporters marseillais espéraient au moins un sursaut d’orgueil des joueurs… qui n’est jamais venu ! Amorphe suite à l’occasion en or ratée par Morel, trente secondes à peine avant l’ouverture du score de Franck Ribéry, le collectif olympien s’est ensuite noyé dans un océan de ratés, au point que seuls deux hommes sont réellement sortis du lot. Steve Mandanda et Nicolas N’Koulou, irréprochables dans leurs attitudes, sont ainsi les deux éléments qui ont montré du cœur à l’ouvrage, tentant par tous les moyens de déteindre sur une armée de partenaires à la rue ! Combatifs, parfois décisifs, et même acharnés jusqu’aux ultimes secondes, les compères de la défense phocéenne ont prouvé qu’eux au moins, méritaient leur place sur le terrain à ce stade de la compétition. Pour le reste, on ne peut pas vraiment reprocher à Loïc Rémy d’avoir été presque transparent, étant donné qu’il revenait tout juste de blessure, et qu’il n’était donc pas en pleine possession de ses moyens.

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Le principal détonateur de cette équipe, souvent sauvée par son ailier, n’a pu en effet que participer au festival du désarroi, organisé par une grande partie de l’effectif marseillais. Avec au premier rang des accusés, le pauvre Jérémy Morel loin d’être au niveau du top 8 européen, l’énigme Stéphane M’Bia et le vieillissant Benoît Cheyrou, qui peine à avoir le même rayonnement au milieu de terrain, que lors de l’année du titre de l’OM, en 2010. Bref, si l’on ajoute à cela les errements en attaque d’un André Ayew résigné, et d’un Mathieu Valbuena spectateur, l’addition est assez lourde pour un OM qui ne peut plus compter sur l’état de grâce de Brandao. Transparent depuis quelques matchs maintenant, le Brésilien ne fait toujours pas oublier un Mamadou Niang très utile à son époque olympienne, lors des rencontres à enjeu. Au final, que reste-t-il comme bonnes nouvelles à Didier Deschamps ? Très peu, si l’on considère que Marseille ne part pas favori de la finale de la Coupe de la Ligue, qui va l’opposer à Lyon, le 14 avril prochain, soit la seule rencontre qui pourrait sauver quelque peu une saison bien triste. Car en championnat, les partenaires du valeureux Mandanda s’apprêtent à disputer deux matchs chocs dès dimanche face à Paris, puis dans la foulée face à Montpellier (matche en retard de la 30° journée).

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Autant dire qu’au soir de la finale au Stade de France, on saura si oui ou non l’Olympique de Marseille a perdu sa fierté, en plus d’avoir semé une partie de son âme depuis le début de cette série noire en cours. Pour rappel, l’OM d’un président Labrune à court de solutions, reste sur 9 défaites en dix rencontres toutes compétitions confondues. Un triste record, qui n’augure rien de bon d’ici le coup d’envoi de la saison prochaine. Car entretemps, le sort de Didier Deschamps sera connu, lui qui semble de plus en plus résigné à quitter son club de cœur, celui avec lequel il a connu les plus grandes victoires. Et gageons que si le « patron » venait à quitter le navire au terme de l’exercice en cours, les pseudos cadres de la formation sudiste suivraient le pas. Reste à savoir comment la direction marseillaise va gérer cette série d’échecs, autant du point de vue sportif que financier. Car si le dégraissage annoncé, faute de recettes suffisantes, se confirme, il faudra reconstruire sur de faibles fondations. A moins que Margarita Louis-Dreyfus soit assez convaincante, au point de retenir le coach bayonnais au moins jusqu’à la fin de son contrat en juin 2014. N’oublions pas en effet cette éventualité, sachant qu’une rupture de contrat couterait très chère au club phocéen.

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De deux choses l’une, soit Deschamps est à bout de souffle, et à ce moment-là l’avenir olympien s’inscrit en gros pointillés, soit ce dernier possède assez de ressources pour pouvoir continuer l’aventure, en sachant bien que l’OM ne disputera pas de coupe d’Europe l’an prochain. Après tout, le champion du Monde 1998 a déjà connu un calvaire avec la Juventus Turin, lorsque celle-ci avait été rétrogradée en Serie B sur décision de justice. Seulement aujourd’hui, rien ne semble abonder dans ce sens, et même les supporters du club commencent à lâcher leurs « ex idoles ». Finalement, au-delà des supputations légitimes en ces temps de crise, on oublierait presque les causes de ce désastre. Les transferts mirobolants de Gignac et Lucho gonzalez, la grille des salaires ahurissante de joueurs moyens, la politique de formation abandonnée par le club… Autant de raisons de croire que l’OM est arrivé au bout d’un cycle qui l’a vu remporté un titre de Champion de France… après 17 ans de disette. Alors attention à l’avenir, car il s’inscrit dès maintenant.

Damien Chédeville



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Mais que fait Marseille ?

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/03/21/23822618.html


Article précédent :

Marseille et Paris dans l’impasse

http://www.fastfoot.fr/archives/2012/04/02/23914720.html



Crédits Photos : sport.direct8.fr ; footmercato.net ; melty.fr

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