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FastFoot
22 octobre 2011

Plus dure est la descente !

Les relégués de L1 n’y arrivent pas

Fastfoot prenait le pari début octobre, que Monaco n’était pas condamné à vivre une saison cauchemar de plus, après la descente en Ligue 2 vécue en fin de saison dernière. Force est de constater qu’un peu plus de deux semaines après, la situation comptable du club de la Principauté ne donne pas raison à cette hypothèse. Et pourtant, qui pouvait penser que l’ASM, mais également Lens et Arles-Avignon pour ne citer qu’eux, endureraient un tel calvaire en ce premier tiers du championnat de L2 ? Seulement les faits sont là. Alors que les joueurs du Rocher sont englués dans le zone de relégation à une piètre place de lanterne rouge et dix petits points, les Nordistes et leurs homologues sudistes peinent à faire mieux, avec trois unités de plus au compteur. Résultat, des trois clubs relégués lors du dernier exercice de Ligue 1, aucun ne dépasse la treizième place d’un classement heureusement resserré par la concurrence féroce de cette division. Une situation qui ne fait ainsi que confirmer que le plus compliqué est bien de remonter après une telle chute.

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Demandez donc aux joueurs du Mans, qui luttaient l’an dernier pour remonter dans l’élite, mais qui après avoir échoué au quatrième rang, luttent aujourd’hui pour ne pas descendre en national. Sans parler de Boulogne, débarqué de L1 il y a à peine deux ans, et englué en queue de peloton, après notamment le limogeage de son entraineur Michel Estevan. Cela fait donc beaucoup, beaucoup d’anciennes grandes écuries qui se battent aujourd’hui ne pas retourner dans l’oubli. Beaucoup de supporters blessés par des parcours marqués de restructurations ratées, départs anticipés et autres organigrammes bouleversés. On ne refera pas le film nostalgique de la finale de la Ligue des Champions disputée par Monaco en 2004, début d’une longue descente en enfer. On ne reparlera pas non plus du parcours lensois de la fin des années 90, couronné par de nombreuses apparitions en Coupe d’Europe, mais surtout d’un doublé Coupe-Championnat en 1998, ainsi que d’une Coupe de la Ligue l’année suivante.

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Simplement, on s’est rendu compte ses dernières années qu’il ne suffisait pas d’avoir un nom pour conserver sa place dans l’élite. Et c’est d’ailleurs le FC Nantes qui l’avait appris le premier à ses dépends, en 2007. A l’époque, la France du foot n’en croyait pas ses yeux, le club recordman du nombre de saisons passées d’affilée en première division, 44 précisément, allait s’enfoncer au deuxième étage professionnel. Aujourd’hui, les plus beaux palmarès de L1 ne semblent plus aussi protégés, et les mauvaises surprises sont légion. Faute de compétence à la tête de ces entités bien souvent, à l’image de Nantes et de Monaco, mais signe également d’un désintéressement des joueurs. En effet, parmi les évolutions néfastes au football que l’on appelle « moderne », on note que l’appartenance à un club ne veut plus vraiment dire quelque chose. Pour preuve, à l’intersaison, Monaco a renouvelé aux trois quarts son effectif, ce qui se traduit par un manque de cohésion entre les éléments qui le composent à présent. Mais aussi un manque d’automatismes entre ces derniers, en plus de dévouement pour son club et ses partenaires.

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Enfin, inutile de dire qu’au rythme où les salaires augmentent, l’intérêt de donner le maximum pour servir ses couleurs s’amenuise. Le revenu moyen d’un joueur de L1 s’élève en effet aux alentours des 40000 euros mensuel, avec la perspective si le club ne convient pas, de pouvoir retrouver très vite un point de chute. Toutes ces raisons font qu’à l’aube d’une année 2012 marquée par l’Euro ukraino-polonais, aucune icône du football ne semble être à l’abri d’un tel destin. Reste à savoir maintenant si Monaco avec Marco Simone, Lens avec Jean-Louis Garcia et Arles-Avignon avec Faruk Hadzibegic, vont pouvoir se relever d’un démarrage catastrophique, et pourquoi pas jouer la première partie de tableau d’ici la fin de l’exercice. Car on le sait par expérience, en Ligue 2 plus qu’ailleurs, l’ascenseur va très vite, et une série de victoires peut tout changer. On ne peut donc tirer aucune conclusion après seulement 12 journées, mais simplement espérer que ces grands noms se relèvent enfin, et qu’ils ne connaissent pas la même trajectoire que Strasbourg, aujourd’hui réduit à évoluer au niveau amateur. Alors même qu’il y a trois ans, le club alsacien permettait encore à Kévin Gameiro, actuel meilleur buteur de l’élite, de se révéler au plus haut niveau. Triste destin…

Damien Chédeville



Article précédent :



La France grimace en LDC

http://fastfoot.canalblog.com/archives/2011/10/20/22417005.html



Dans le même thème :



Pourquoi Monaco n’est pas condamné

http://fastfoot.canalblog.com/archives/2011/10/05/22243324.html



Crédits Photos : asm-fc.com ; lequipe.fr ; letelegramme.com

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