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FastFoot
23 juillet 2011

Ne pas retomber dans l’anonymat

Ces filles le méritent

Après une Coupe du Monde allemande forte en émotion, avec à la clé une quatrième place de la compétition reine, l’Equipe de France féminine retrouve un quotidien plus « conforme », avec un repos bien mérité. Et même si l’on espérait davantage pour ce groupe de championnes, une troisième place, une finale, un titre qui sait, il faut tout de même rendre hommage au travail de Bruno Bini, Corinne Diacre, et de l’ensemble de la formation tricolore et de son staff. Car l’union de cette sélection a fait naître un intérêt grandissant pour le football féminin auprès des amateurs de football en France. Chose qui était loin d’être acquise au démarrage de ce Mondial 2011. Un tournoi qui va rentrer dans l’histoire, comme celui de la désillusion pour la sélection germanique, mais une Coupe qui va surtout rester dans les mémoires, car elle a vu l’émergence d’une nouvelle nation forte de la discipline, le Japon. A l’image d’une France combative, inventive et solidaire, les Japonaises ont elles, éclaboussé la compétition de leur talent, en faisant tomber tour à tour, trois des quatre meilleures nations au monde, l’Allemagne en quart de finale, la Suède en demi et enfin les Etats-Unis sur la dernière marche.

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Un formidable parcours que les Nippones ont bien évidemment dédié à leurs compatriotes victimes du tsunami et de la catastrophe de Fukushima. Un symbole fort, une image qui restera dans les têtes, comme celle de cette Equipe de France rafraîchissante qui a réveillé les observateurs tricolores, sensibles au beau jeu, et au dépassement de soi. Ces valeurs-là, ce sont celles de ces filles, Sonia Bompastor, Camille Abily, Louisa Necib, Laura Georges et consorts, qui ont travaillent tous les jours et qui se battent, pour que le football version féminin se fasse un nom, non seulement dans l’Hexagone, mais dans le monde entier. En tout cas, à travers ce parcours fabuleux chez leurs voisines, elles ont envoyé un message fort, en démontrant que la France pouvait rivaliser avec les meilleures nations de la discipline. Reste à savoir maintenant, si « l’après » Coupe du Monde 2011 sera favorable à ces dames, qui malheureusement quelques jours après leur exploit, sont quelque peu revenus à une routine plus adéquate à leur récent passé.

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Malgré tout, on dit souvent qu’il faut battre le fer tant qu’il est encore chaud. Et c’est ce que vont surement tenter de faire ces filles, chacune dans leurs clubs respectifs, afin que le Mondial 2011 ne soit qu’une étape dans la montée du football féminin en France et sur le vieux continent. Et davantage, pour que ce dernier se professionnalise massivement, à l’image d’un Olympique Lyonnais arrivé à des sommets. En effet, depuis quelques années maintenant, le président de l’OL, Jean-Michel Aulas, a mis un point d’honneur à développer la section féminine du club rhodanien, permettant au passage aux protégées de Farid Benstiti, puis de Patrice Lair depuis cette saison, de décrocher pas moins de cinq titres nationaux mais surtout une Ligue des Champions. La Coupe d’Europe, ou l’accomplissement d’un travail de longue haleine, initié au début des années 90 par le magnat de l’informatique de gestion qu’est JMA. Malheureusement, l’avènement d’un grand club féminin tricolore ne suffit pas, et c’est aujourd’hui au tour de Paris, Juvisy, Montpellier ou encore Saint-Etienne de montrer que le Mondial a déclenché quelque chose.

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Voilà donc à quoi la bande de Sandrine Soubeyrand va être confronté ces prochains mois. A la nécessité de se battre, pour ne pas retomber dans l’anonymat qui était le sien avant cette Coupe du Monde. A la nécessité de confirmer au plus haut niveau, les espoirs montrés lors de cette compétition qui on le sait, décuple la motivation et les capacités. Cela passe d’abord par une médiatisation plus approfondie du championnat français, et par la confirmation sur la scène européenne, de la bonne tenue des meilleures écuries tricolores. A commencer par l’OL féminin donc, véritable porte-drapeau du football hexagonal version dames, qui n’hésite d’ailleurs pas à recruter les meilleurs éléments du pays pour mettre toutes les chances de son côté. En espérant que cela paye encore pour la saison à venir, celle de la confirmation… et celle des JO !

Damien Chédeville



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Terminer en beauté

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L’Argentine et le Brésil au révélateur

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Crédits Photos : fff.fr

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