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FastFoot
11 juillet 2011

L’EDF Féminine continue de rêver

Bini et ses filles peuvent y croire

L’Equipe de France féminine emmenée par un Bruno Bini comblé, s’est qualifiée samedi soir pour les demi-finales du Mondial allemand, en venant à bout de l’Angleterre aux tirs aux buts (4-3). Et ce, après avoir accroché un nul 1-1 in extremis, au bout du temps réglementaire de la seconde période, grâce à une réalisation de grande classe de l’expérimentée Elise Bussaglia (88° minute). Auparavant, les Bleues avaient globalement dominé une rencontre à sens unique, dans laquelle les Britanniques n’ont joué que le contre. Une stratégie payante, puisqu’à l’heure de jeu, ce sont bien les Anglaises qui ouvrirent le score, par l’intermédiaire de Scott, suite à une mésentente dans la défense française. La frappe enroulée du milieu de terrain adverse venait ainsi se loger sous la barre de Céline Deville, suppléante forcée de Bérangère Sapowicz pour l’occasion. A ce moment, on se dit que les Françaises viennent de tout perdre, leurs espoirs, la volonté de gagner, le rêve d’aller en finale… Mais c’était sans compter sur la Parisienne Elise Bussaglia, élément phare du dispositif de Bini, au côté de son amie, Sandrine Soubeyrand.

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La récupératrice tricolore profite en effet d’un mauvais renvoi de la défense britannique en toute fin de match, pour ouvrir son pied gauche, et catapulter un missile de l’intérieur du pied, dans la lucarne gauche de la gardienne Bardsley. Un but partout à la 88° minute, on y croyait plus, mais Bussaglia l’a fait, et l’Equipe de France féminine refait surface dans ce quart de finale oppressant. Direction les prolongations donc, pour deux équipes marquées physiquement, et semble-t-il à court d’imagination. La rencontre se dirige alors tout droit vers une séance terrible de tirs au but. C’est Camille Abily, la joueuse de l’OL, qui débute l’exercice ultime. Malheureusement, celle qui a été élu « femme » du match, voit son tir capté par la gardienne adverse, bien inspirée sur sa droite. L’Angleterre prend alors un premier avantage, par l’intermédiaire de Smith. Deuxième coup dur pour le sélectionneur français et son groupe, qui ne baissent pourtant pas les bras. Et ça paye, puisque le quatrième tir au but britannique passe à côté des cages de Céline Deville. Eugénie Le Sommer s’élance alors pour donner une unité de plus aux Bleues. C’est chose faite, 4 tirs au but à 3 pour les partenaires de Gaëtane Thiney, l’une des cadres de cette formation hexagonale.

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Cette fois-ci, c’est la capitaine anglaise White qui s’élance pour la dernière tentative adverse. Mais c’est Céline Deville, la remplaçante propulsée numéro une, qui remporte cet ultime duel, validant ainsi la qualification de l’Equipe de France féminine pour les demi-finales de la Coupe du Monde, un stade jamais atteint dans une telle compétition par les Françaises. Un moment historique que le « sorcier Bini » et SES filles vont savourer durant de longues minutes, sur la pelouse de la Bayer Arena, à Leverkusen. Une dernière scène, que près de 2,5 millions de téléspectateurs ont vécu en France, un record pour le football féminin dans l’Hexagone, et pour le diffuseur de la compétition, Direct 8. Et une fête qui pourra donc se poursuivre mercredi soir en demi-finale face aux Etats-Unis, vainqueurs du Brésil, également aux tirs au but (2-2 AP, 5-3 TAB). La sélection nord-américaine s’est en effet détachée difficilement des coéquipières de Marta, la meilleure joueuse du monde. Un résultat qui rend la finale accessible aux Françaises, quand on sait que les Américaines, très rugueuses, sont jouables sur le plan technique.

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Malgré tout, il faudra une solidarité sans failles côté tricolores, au sortir d’un quart de finale éprouvant physiquement. Néanmoins, il est vrai que sur ce point, les deux sélections sont dans la même situation, ayant toutes deux disputées 120 minutes. Avec par ailleurs un avantage au niveau de la récupération pour les filles de Bruno Bini et Corinne Diacre, qui auront une journée de plus de repos, avant cette rencontre si importante de mercredi. L’EDF féminine aura ainsi rendez-vous avec l’histoire, avec l’opportunité pourquoi pas, d’accéder pour la première fois à une finale de Coupe du Monde. Ironie du sort, si les Françaises venaient à se hisser sur la dernière marche, elles pourraient y retrouver une Lyonnaise, en la personne de… Lotta Schelin, la redoutable attaquante du champion de France et d’Europe en titre. Avec la Suède, elle est en effet toujours en lice, et disputera sa place en finale contre la surprenante formation du Japon, victorieuse sans remord de l’hôte du Mondial, l’Allemagne (1-0). Un sacré morceau donc, à ne pas négliger non plus. Mais de toute façon, si les tricolores veulent donner vie à leur rêve de remporter la Coupe du Monde, il faudra vaincre les meilleures nations, et ainsi imiter leurs homologues masculins de 1998. Allez les filles !!

Damien Chédeville



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Crédits Photos : fff.fr

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