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FastFoot
9 juillet 2011

Copa America 2011, l’année des grands battus ?

L’Argentine et Messi pas au niveau

Alors que l’on annonçait une Argentine ultra-favorite dans cette Copa America 2011, d’une part parce qu’elle en est l’organisatrice, et d’autre part, parce qu’elle paraît la mieux armée pour aller chercher un quinzième titre dans cette joute continentale, on assiste à un début de tournoi très compliqué des grosses écuries d’Amérique du sud, et tout particulièrement de la formation emmenée par Lionel Messi. En effet, après une entrée en matière pour le moins ratée face à la Bolivie, avec un match nul 1-1 à l’arrivée à la Plata, l’Albiceleste de Sergio Batista a du se contenter d’un second résultat de parité mercredi soir contre la Colombie (0-0), au terme d’un match assez insipide. Il n’en fallait pas plus aux spectateurs argentins, venus en masse encourager leurs stars, pour siffler copieusement la plus brillante des sélections locales, sur le papier en tout cas. Car au-delà du fait que les coéquipiers du vétéran Javier Zanetti sont encore en passe de se qualifier pour les quarts de finale, avec leurs deux points glanés, c’est bien le niveau de jeu produit par la sélection bleu et blanche qui fait débat. Ainsi, comment une constellation de talents aussi importante peut-elle passer à côté de SA Copa America ?

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Difficile à dire, surtout quand on énumère la liste des noms de l’équipe alignée par la sélectionneur argentin face aux Colombiens. Burdisso, Milito, Zanetti, Cambiasso, Mascherano, Messi, Tevez… rien que ça. Leurs clubs ? l’Inter Milan, Barcelone, Manchester City, la crème de la crème en Europe. Et pourtant, le courant ne semble pas passer entre ces génies du football moderne, notamment en attaque, où l’on retrouve une partie des plus grands avant-centres de la planète. Car du côté de la défense, hormis le but gag encaissé en match d’ouverture face à la Bolivie, la formation argentine tient la route, emmenée par un portier survolté, en la personne de Romero. Bref, personne ne trouve d’explication rationnelle à la maigre réussite des éléments offensifs de ce grand pays de football, surtout quand on pense que le meilleur joueur du monde fait partie du trio titulaire en attaque à chaque rencontre. L’énigme Leo Messi donc, qui depuis le début de sa carrière internationale, ne semble pas trouver sa place dans une sélection qui, il est vrai, ne ressemble tout de même pas à l’armada barcelonaise.

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Alors de là à dire que Messi n’est fort que lorsqu’il joue avec Iniesta et Xavi autour de lui, peut-être pas, mais en tout cas son état de forme et ses performances inquiètent, à l’image de sa sélection, peu entreprenante. Faut-il y voir des signes de fatigue pour des joueurs qui ont, il est vrai, disputer une saison très longue et très éprouvante ? Pas forcément, car les autres formations du continent s’appuient elles aussi sur leurs joueurs européens. On pense notamment au Chili, qui fait bonne impression après sa victoire 2-1 sur le Mexique dans son premier match, mais également après avoir accroché la solide formation uruguayenne (1-1), qui plus est demi-finaliste de la dernière Coupe du Monde. L’équipe de l’ancien duo de feu Zamorano-Salas, se repose en effet beaucoup sur son contingent issu du vieux continent, avec des cadres comme l’ailier de l’Udinese, Alexis Sanchez, très courtisé, celui de Leverkusen, Arturo Vidal, toujours décisif, ou encore le Montpelliérain Marco Estrada, remarquable technicien. Une somme de bonnes individualités, qui au final, réussit pas mal à cette sélection encadrée par l’expérimenté Pablo Contreras, ancien défenseur de l’AS Monaco au début des années 2000.

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Le Chili, peut-être le meilleur outsider face à une Argentine apathique et un Brésil hésitant, tout comme la Colombie, qui siège en tête du groupe A, celui des hommes de Sergio Batista, avec quatre unités. Suffisant pour l’instant, pour espérer s’envoler au second tour, d’autant que les partenaires des Portuenses, Falcao et Guarin, affronteront la Bolivie dans le dernier match de poule. Pour le reste, on attend toujours de savoir si le Paraguay et l’Uruguay vont être au rendez-vous, pour bousculer un peu plus la hiérarchie établie dans ce continent du football passion. En tout cas, au niveau du palmarès de la Copa america, on rappelle que l’Argentine se partage la tête avec son voisin uruguayen, avec 14 victoires, devant le Brésil qui n’en est bizarrement « qu’à » huit trophées dans la compétition. Mais pour le spectacle, il serait intéressant de voir une autre écurie éclore lors de ce mois de juillet, histoire de renouveler quelque peu la litanie de ce championnat continental incontestablement très disputé. A moins que les gros ne se réveillent… avant qu’il ne soit trop tard.

Damien Chédeville



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Les Féminines tombent mais passent

http://fastfoot.canalblog.com/archives/2011/07/06/21556293.html


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Vent de fraicheur sur la Copa America

http://fastfoot.canalblog.com/archives/2011/07/04/21542767.html



Crédits Photos : ca2011.com

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