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FastFoot
6 juillet 2011

Les Féminines tombent mais passent

Une défaite sans incidence

L’Equipe de France féminine de Bruno Bini s’est inclinée hier soir face à l’Allemagne, quatre buts à deux, dans son troisième et dernier match de la poule A, comptant pour la Coupe du Monde de ces dames, organisée outre-Rhin. Une défaite qui, si elle ne remet pas en cause la qualification des Bleues pour les quarts de finale du Mondial, sonne tout de même comme un coup d’arrêt après les deux victoires encourageantes glanées face au Nigéria (1-0) et contre le Canada (4-0). Et ce, malgré la revue d’effectif opérée par le sélectionneur tricolore, qui avait décidé pour cette rencontre au sommet, de faire souffler quatre titulaires en puissance par rapport au round précédent, à savoir les Lyonnaises Sabrina Viguier, Sonia Bompastor et Camille Abily, ainsi que la buteuse vedette de cette EDF féminine, Marie-Laure Delie. Bref, il semble évident que le « sorcier » Bini pensait d’ores et déjà au quart qui attend ses protégées. Un deuxième tour, qui se jouera finalement face à l’Angleterre, et non contre la surprenante équipe japonaise, défaite dans son dernier match, justement par les Britanniques. Une formation d’outre-Manche qui n’a pas encore connu de désillusion dans ce tournoi, avec un bilan de deux victoires et un match nul.

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Bien évidemment, il faudra se méfier de cet adversaire, même s’il ne paraît pas le plus coriace de la liste des prétendants au titre. Car les Anglaises se retrouvent régulièrement sur le devant de la scène en Ligue des Champions, avec notamment l’équipe des Ladies d’Arsenal, très performante. Une raison de plus de se méfier de ce tour, qui on l’espère, ne sera pas le dernier de la bande à Sandrine Soubeyrand. Car la France a beaucoup à prouver aux autres poids lourds de ce Mondial, le Brésil, l’Allemagne et la Suède entre autre. Prouver tout d’abord, que le football féminin progresse dans l’Hexagone, mais aussi que les formations tricolores possèdent de grandes joueuses, des joueuses de talents, qui souhaitent amener leur pays au plus haut niveau. Et ce, même si le public ne répond pas forcément présent comme peuvent le faire les supporters allemands, massés dans les travées des stades germaniques. Peu importe, le succès viendra avec les titres, et c’est justement pour cela que les championnes françaises rêvent d’aller au bout de cette Coupe du Monde. Pour battre les meilleures nations, pour vaincre face à l’équipe reine, l’Allemagne, et ainsi mettre fin à une certaine hégémonie.

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Ce rêve, Bruno Bini et ses filles le font depuis le début de la compétition, et il devra se rapprocher un peu plus avec une victoire impérative face à l’Angleterre, samedi soir prochain. Pour cela, le coach français pourra compter sur ses cadres les plus solides, avec Laura Georges, Sonia Bompastor, Elise Bussaglia, Sandrine Soubeyrand et même Camille Abily. Mais il ne disposera malheureusement pas de sa gardienne titulaire, Bérangère Sapowicz, expulsée hier soir à la 65° minute de jeu, sur l’action qui amena le troisième but allemand, inscrit sur penalty. Une faute qui aura coûté très cher à l’EDF féminine, revenue auparavant à 2-1 grâce à une réalisation de l’inévitable Marie-Laure Delie, décisive de la tête. Car plus qu’un penalty pour le but du 3-1, il a obligé la seconde portière, Céline Deville, à rentrer brutalement dans une compétition qu’elle devra poursuivre, au moins jusqu’à samedi, dans les buts tricolores. Ainsi, c’est une partie de la défense française, qui sera modifiée, en espérant que cela ne porte pas préjudice aux autres joueuses.

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De toute façon, il faudra que les partenaires de Laura Georges soient unies, solidaires et ambitieuses, si elles veulent continuer leur route dans cette Coupe du Monde. Car après l’Angleterre, s’il y a qualification, les Bleues retrouveront à coup sur un favori au stade des demi-finales. Ce devrait d’ailleurs être sans surprise, le Brésil, les Etats-Unis ou la Suède, à moins que la Norvège de Lotta Schelin, lyonnaise elle aussi, vienne jouer les trouble-fêtes. Une grosse affiche en perspective donc, avant de retrouver pourquoi pas le pays hôte, l’Allemagne, ultra favori pour le titre. Mais cette fois il faudra faire preuve de plus de solidité, et ne pas couler comme ce fut le cas dans ce troisième match de poule, là où la France aurait pu revenir à deux reprises, à 2-1 puis à 3-2. L’expérience des défaites aidant, espérons que les Tricolores ne feront pas les mêmes erreurs deux fois. Histoire de tourner le dos aux pronostics, et de confirmer les espoirs entrevus lors de la victoire de l’OL en Ligue des Champions féminine au mois de mai dernier. En finale, les filles de Patrice Lair s’étaient imposées à Fulham… contre les Allemandes du Turbine Potsdam. Un signe ?

Damien Chédeville



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Crédits Photos : fff.fr

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