Les Féminines qualifiées, les U17 passent

L’aventure continue pour les Français(es)

La route continue pour nos deux équipes de France, Féminine et des moins de 17 ans, dans leur Coupe du Monde en Allemagne et au Mexique. Ainsi, les deux rencontres qui étaient au programme jeudi, dans la poule A face au Canada pour les filles, et en huitièmes de finale contre la Côte d’Ivoire pour les U17, ont confirmé tous les espoirs placés dans ces deux formations tricolores. Avec au final, deux victoires de nos représentants donc, très large en ce qui concerne les filles de Bruno Bini, 4-0 devant les nord-américaines, mais sur le fil et au prix d’un magnifique retournement pour les protégés de Patrick Gonfalone (3-2). Deux succès de grande valeur, tout d’abord pour les Féminines, qui, grâce à la victoire de l’Allemagne dans le même temps, face au Nigéria (1-0), sont d’ores et déjà qualifiés pour les quarts de finale de la compétition, et ce, avant même le dernier match du groupe face à leurs principales concurrentes pour le titre. C’est donc avec une certaine décontraction que les partenaires de l’expérimentée Sandrine Soubeyrand vont aborder leur rendez-vous de gala, mardi, face à l’hôte du Mondial, mais surtout l’équipe à battre dans cette compétition.


Une Allemagne en mode diesel, qui n’a gagné ses deux premières rencontres que par un écart d’un but, alors même que les Françaises elles, n’ont eu qu’un tour de chauffe face au Nigéria, avant de se révéler contre les Canadiennes, en déroulant 4-0. Un doublé de Gaëtane Thiney, la coéquipière de Soubeyrand à Juvisy, puis des buts des deux Lyonnaises Camille Abily et Elodie Thomis ont ainsi mis la pression sur les autres grandes nations du football féminin, à l’aube du deuxième tour de cette Coupe du Monde. Car malgré des pronostics peu favorables aux tricolores, la formation de Bruno Bini est là et bien là. Un savoureux mélange de talent à l’image de la buteuse folle, Marie-Laure Delie, et d’expérience avec le quatuor de cadres, Bompastor-Abily-Soubeyrand-Bussaglia. Voilà le reflet de cette Equipe de France féminine version 2011, qui a évidemment pour ambition d’aller le plus loin possible dans ce Mondial, et pourquoi pas, d’aller chiper le titre au double tenant, l’Allemagne bien sûr. Avant cela, il y aura donc cette confrontation en poule, qui n’aura comme seul objectif, que de déterminer qui terminera en tête de ce groupe A.


Avec l’opportunité derrière, de rencontrer soit le Japon, soit l’Angleterre, les deux formations qui vont se disputer dans un troisième match, la première position du groupe B. Autant dire que la voie semble plutôt libre pour des Françaises boostés par un contingent lyonnais récent champion d’Europe féminin. Jusqu’aux demi-finales en tout cas, où elles pourraient retrouver des nations comme le Brésil, la Suède ou même la Norvège, trois poids lourds du football féminin mondial. Mais avant de penser à un parcours aussi flatteur que compliqué, Bruno Bini et ses filles vont surement s’inspirer des plus jeunes, les U17 masculins de Patrick Gonfalone, également qualifiés pour les quarts de finale de leur mondial. Mais pour le coup, c’est grâce à un passage réussit en huitièmes de finale, face à une sélection ivoirienne très joueuse, trop peut-être. Car en effet, après avoir été mené par deux buts à zéro en tout début de match, la formation emmenée par le sensationnel Yassine Benzia, a refait son retard petit à petit. Tout d’abord grâce à un penalty transformé juste avant la mi-temps par le Lyonnais, puis au retour des vestiaires, sur un but de Lenny Nangis, bien lancé dans la profondeur par… Yassine Benzia.


Enfin, ce même phénomène donnait pour la première fois, et de façon définitive, l’avantage aux Bleuets, en ajustant de près le gardien adverse. Mais que cette équipe a eu chaud ! Et quelle prestation Benzia a du sortir, pour hisser ces U17 au niveau des quarts de finale. Un prochain match qui se jouera d’ailleurs dès lundi soir, ou mardi matin très tôt en France, face à l’organisateur de cette Coupe du Monde, le fameux Mexique. Ce sera bien évidemment une toute autre histoire, étant donné que les locaux auront tout un public derrière eux, et qu’en plus, le climat sera favorable aux joueurs qui sont habitués à évoluer sous une chaleur étourdissante. Mais après tout, nos petits français n’auront rien à perdre, et ils voudront prouver que s’ils sont arrivés à ce stade du tournoi, ce n’est pas par hasard. Ni pour Patrick Gonfalone, ni pour l’ensemble de la sélection, massé autour du fabuleux Yassine, capable du pire, mais surtout du meilleur. Espérons pour eux que cette étape ne soit pas la dernière de leur périple mexicain qui les a donc déjà emmené à Pachuca, lieu de la rencontre de lundi. Et qu’au contraire, elle soit un simple point de passage, avant une fin de parcours moins hésitante, et plus professionnelle. Ils peuvent le faire comme les filles peuvent nous surprendre. C’est certain !

Damien Chédeville


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