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FastFoot
25 juin 2011

LA Coupe du Monde de ces dames

La France, pour destituer l’Allemagne

Pendant que les hommes profitent de leurs derniers jours de repos avant la reprise de l’entraînement pour les clubs de Ligue 1, la Coupe du Monde féminine va elle ouvrir ses portes demain dimanche 26 juin, en Allemagne. Une compétition qui va se dérouler jusqu’au 17 juillet, et qui va opposer les 16 meilleurs nations de la planète football, version féminine. Parmi elles, l’Equipe de France de Bruno Bini, le sorcier tricolore, qui part avec de grandes ambitions chez le voisin germain. Car avec un statut d’outsider, l’armada du sélectionneur français n’a qu’un seul objectif, mettre fin à l’hégémonie allemande. En effet, les Germaniques ont remporté les deux dernières compétitions du genre, en 2003 et en 2007, ne laissant que des miettes à leurs adversaires successives. Autant dire que le pays organisateur de l’événement sera donc l’équipe à battre, alors que l’on annonce un remplissage des stades de cette Coupe du Monde, à hauteur de plus de 80%. Pas mal, pour un sport plutôt « macho » à la base, et qui ne laisse pas beaucoup de place aux féminines. Le succès de cet événement ? La raison est très simple, l’Allemagne est un des pays les plus développés en matière de football féminin, avec des clubs et des structures qui n’ont rien à envier à leurs homologues masculins.

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En témoigne la réussite des formations locales, dans les compétitions européennes de clubs, et notamment la Ligue des Champions féminine. Un rendez-vous que ne loupent jamais les deux équipes phares du championnat allemand, à savoir Duisbourg, demi-finaliste de la LDC cette année, et Potsdam, finaliste malheureux face à nos petites lyonnaises. Et oui, pour la première fois dans l’histoire du football féminin en France, un club, en l’occurrence l’OL, a crée l’exploit d’accéder deux ans d’affilée, à la finale de cette Coupe d’Europe. La première avait été un échec, avec une courte défaite concédée aux tirs au but seulement, en 2010 à Getafe en Espagne. Mais cette année, les partenaires des revenantes Sonia Bompastor et Camille Abily ont d’abord survolées le championnat de France, avant donc de soulever dans le Stade du club de Craven Cottage, à Londres, le premier trophée européen de l’histoire du club. Un succès 2-0 face à Potsdam donc, venu venger la défaite de la saison précédente, face à cette même formation, emmenée par la prodigieuse Fatmire Bajramaj, internationale allemande, et seconde du Ballon d’Or féminin 2010.

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La France arrive donc à cette Coupe du Monde avec un objectif au moins aussi élevé que l’OL féminin l’an dernier en LDC, à savoir accéder enfin à la finale de la compétition, pour bousculer la hiérarchie établie, et tenter ainsi de soulever le plus beau des trophées. Pour cela, le sélectionneur Bruno Bini dispose d’un groupe intéressant de 21 joueuses, dont dix sont issues de la seule maison lyonnaise, véritable socle de cette sélection. Pour le reste, les onze autres athlètes présentes dans la « team » de l’entraîneur tricolore, appartiennent aux trois autres grands clubs du championnat de France, Montpellier, Paris et Juvisy. A y regarder de plus près, on peut distinguer quelques cadres de l’équipe, qui vont former le noyau dure de la France, dans un groupe « de la mort », formé par l’Allemagne donc, organisateur et double tenant du titre, mais aussi le Canada, nation importante du football féminin mondial, et le Nigéria pour finir, meilleure représentant africain actuel, dans cette discipline. Ainsi, pour bien figurer face à ces trois formations de renom, il faudra compter tout d’abord sur la gardienne parisienne, Bérangère Sapowicz, mais aussi sur la ligne de défense 100% lyonnaise, probablement privilégiée par Bruno Bini, avec le quatuor Corine Franco - Laura Georges - Wendie Renard - Sonia Bompastor.

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Une ligne très expérimentée, si l’on excepte la jeune mais prometteuse martiniquaise Wendie Renard, très habile de la tête. Car depuis quelques années, Franco et Georges jouent ensemble à l’OL, alors que Sonia, « l’ancienne », est revenu cette année d’une expérience aux Etats-Unis, avant laquelle elle était déjà un cadre de l’OL féminin. Au milieu, Bruno Bini a l’habitude de se reposer sur une charnière Elise Bussaglia (PSG) - Sandrine Soubeyrand (Juvisy), très solide, avec notamment la recordman des sélections en EDF (161 avant le tournoi), Sandrine « la seigneure » comme il aime à l’appeler. Sur les côtés, l’ancien footballeur alterne quelquefois, même s’il apprécie beaucoup l’activité de Camille Abily, et le génie de Louisa Nécib, la meneuse rhodanienne. Tandis que devant, l’alternance profite à Eugénie Le Sommer, Elodie Thomis et Gaëtane Thiney notamment. Autant dire qu’avec ces joueuses de grand talent, la France n’a pas grand chose à envier à l’Allemagne, aux Etats-Unis ou encore à l’Angleterre, principales rivales des Bleues. Mais pour aller loin elles le savent, il faudra s’imposer d’entrée face au Nigéria dimanche, histoire de marquer les esprits. Ensuite, les Françaises « n’auront plus qu’à » faire parler leur talent, et jouer sans la moindre pression. Car à la différence des Allemandes, elles n’ont rien à défendre.

Damien Chédeville



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Crédits Photos : fff.fr ; foot.lv

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