Monaco, la descente et après ?...

Lille au sommet, Lyon tourne une page

Après la piste aux étoiles à Wembley samedi soir, le trou noir pour Monaco, expulsé de Ligue 1, hier. Voici le principal enseignement de cette 38° et dernière journée du championnat de France, qui a vu Lyon l’emporter en Principauté, s’offrant du même coup une place au troisième tour préliminaire de la prochaine Ligue des Champions. Une qualification quasi assurée pour l’Europe, alors que pour l ‘ASM FC, le dur retour à la réalité s’est enclenché de paire, suite à ce dernier revers enregistré au Louis II. Pourtant, la motivation semblait uniforme côté monégasque, mais la course à la renommée de club de Jean-Michel Aulas aura été plus forte. Conséquence, Claude Puel, historique de la maison princière, renvoie son « club de cœur » en deuxième division, alors même qu’il risque de se faire éjecter de l’OL, comme un mal propre. Tant pis pour Laurent Banide et ses hommes, qui pour les seconds cités, n’auront jamais vraiment été à la hauteur de cette élite, en cette saison 2010-2011. Un recrutement hasardeux, une politique présidentielle sinueuse, un groupe mercenaire… voici ce qui a précipité la chute des rouges et blancs.


Pourtant, que l’entraîneur-formateur le voulait ce maintien, pour prouver à quel point ses méthodes sont efficaces, et dans quelle mesure il aime le club qui lui a tout donné ! Malheureusement, trop de sueur, trop de déceptions, et surtout trop peu d’éclairs, dans une saison morose, n’auront pas évité le retour à l ‘étage inférieur. Destin cruel, pour une formation qui, sur la deuxième partie de saison, termine tout de même au dixième rang du championnat, avec 25 points. Seulement, la première moitié d’exercice calamiteuse, sous la direction de Guy Lacombe, aura scellé le sort du septuple champion de France, quintuple vainqueur de la Coupe de France, et accessoirement finaliste de la Coupe d’Europe en 2004. Plus dure sera la chute, a-t-on coutume de dire. Et cela paraît bien évidemment de mise, quand on sait que l’effectif princier va être renouvelé à au moins 50%, entre les velléités de départ (Ruffier, Park, Mongongu, N’Koulou, Coutadeur, etc), et les joueurs éphémères (M’Bokani, Feindouno, Diarra, Welcome, Lacombe, etc), qui n’auront pas marqué l’histoire du club, loin s’en faut.


Repartir de plus belle, c’est ce que Nantes avait déjà prévu, suite à la descente subit en 2007, après 44 années de présence ininterrompue en première division. Et c’est sans doute ce dont pense déjà le Prince Albert, soutien inconditionnel de l’ASM FC, et qui doit vivre cet épisode comme une tragédie, alors même qu’il prépare le mariage du siècle. Bref, si Monaco veut repartir dès l’an prochain, il faudra faire du nettoyage à tous les étages. A commencer par la présidence, tenue par Etienne Franzi, qui n’a pas trouvé mieux au début de cette année 2011, pour motiver les joueurs de la Principauté, que de déclarer qu’une « descente en L2 ne serait pas dramatique financièrement ». Comment parler d’argent, quand une institution pareille est menacée à ce point ? Demandez à Mr Aulas, qui a surement du signer quelques chèques de sa main, pour motiver les Lyonnais, en vue de décrocher un barrage en Ligue des Champions. En tout cas, le malheur des uns faisant le bonheur des autres, Nancy et Valenciennes, vainqueurs de Lens (4-0) et Nice (2-1), avaient assuré leur présence en aout, dans l ‘élite. Tout comme Caen, accroché par Marseille en Normandie (2-2), et Brest, défait par Toulouse à domicile (2-0).


46 points, c’est en effet le total qu’il fallait atteindre pour prétendre se maintenir en L1, du jamais vu ! Monaco et ses 44 points s’en va donc en enfer, faisant ainsi le bonheur de Lyon, au dépend de Paris, également en course pour la C1, juste avant le coup de sifflet final de la saison. Derrière, Sochaux récupère la cinquième place du tableau à Rennes, au bénéfice de sa victoire face à Arles (3-1), mais surtout, suite à la défaite des Bretons devant le champion lillois, au Stadium Nord (3-2). Du coup, les hommes de Frédéric Antonetti devront jouer un tour de plus en Europa League, rallongeant considérablement leur début d’exercice. Bordeaux termine à une place d’honneur, la septième, au terme d’une année difficile pour les Girondins. Suivent Toulouse, qui finit en trombe avec une victoire à Brest (2-0), Auxerre, roi du synthétique à Lorient (succès 2-1), Saint-Etienne qui a accroché Paris (1-1), puis le FCL, hésitant en cette fin d’exercice. Valenciennes, Nancy et Montpellier complètent le ventre mou du tableau, devant le trio Caen-Brest-Nice, sauvé avec 46 unités. Enfin, Arles et Lens sont en effet escortés par Monaco en Ligue 2, mettant ainsi fin à 34 ans de présence au plus haut niveau pour l’ASM. Une bien triste conclusion…

Damien Chédeville



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Les résultats de la 38° et ultime journée de L1 :

Arles-Avignon 1-3 Sochaux
Bordeaux 2-0 Montpellier
Brest 0-2 Toulouse
Caen 2-2 Marseille
Lille 3-2 Rennes
Lorient 1-2 Auxerre
Monaco 0-2 Lyon
Nancy 4-0 Lens
Saint-Etienne 1-1 Paris
Valenciennes 2-1 Nice



Le classement final de Ligue 1 :


1.    Lille 76 pts +32
2.    Marseille 68 pts +23
3.    Lyon 64 pts +21
4.    Paris 60 pts +15
5.    Sochaux 58 pts +17
6.    Rennes 56 pts +3
7.    Bordeaux 51 pts +1
8.    Toulouse 50 pts +2
9.    Auxerre 49 pts +4
10.    Saint-Etienne 49 pts -1
11.    Lorient 49 pts -2
12.    Valenciennes 48 pts +4
13.    Nancy 48 pts -5
14.    Montpellier 47 pts -11
15.    Caen 46 pts -5
16.    Brest 46 pts -7
17.    Nice 46 pts -15
18.    Monaco 44 pts -4
19.    Lens 35 pts -23
20.    Arles-Avignon -49


Le classement final des buteurs :

1.    Moussa Sow (Lille) 25 buts +3
2.    Kévin Gameiro (Lorient) 22 buts +1
3.    Youssef El Arabi (Caen), Grégory Pujol (Valenciennes) +2 et Lisandro (Lyon) 17 buts +1


Le classement final des passeurs :

1.    Marvin Martin (Sochaux) 17 passes
2.    Morgan Amalfitano (Lorient) 13 passes +1
3.    Anthony Mounier (Nice) 11 passes +1
4.    Gervinho +1 et Eden Hazard +1 (Lille), Jaroslav Plasil (Bordeaux) 10 passes



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