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FastFoot
13 mai 2011

Lille peut-il réaliser le doublé ?

Paris veut sauver sa saison

Demain soir, le Stade de France accueillera pour la quatorzième fois la finale de la Coupe de France. Et pour le dernier rendez-vous de cette compétition historique version 2010-2011, l’affiche ne pouvait être plus belle, entre Lille et Paris, deux clubs qui trustent les premiers rôles dans le championnat de France. Car même si l’on peut regretter de ne pas avoir vu un club amateur, ou tout du moins d’une division inférieure à la Ligue 1, accéder à l’ultime marche, il faut reconnaître que cette opposition entre deux clubs très ambitieux, fait saliver d’avance. Et ce, même si cette finale se disputera, comme précédemment avec la Coupe de la Ligue, 24 heures avant le début de la 36° journée de L1. Une journée bien évidemment à enjeux, qui se prolongera d’ailleurs lundi et mercredi avec notamment les rencontres des deux finalistes. Un contexte particulier donc, pour une finale particulière, entre deux entités qui ont marqué cette « vieille dame » qu’est aujourd’hui la Coupe de France. Lille vainqueur à cinq reprises dans les années 40-50 et Paris, lauréat huit fois depuis sa première victoire en 1982 (comprise), demeurent en effet avec Marseille et Saint-Etienne entre autre, comme les formations ayant marqué le plus l’histoire de la compétition.

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Un évènement qui a encore rassemblé cette année, quelque 7449 clubs, un nouveau record dont s’est satisfait la Fédération Française de Football. Cela étant dit, place à la présentation de ce match, ou plutôt de cette joute entre deux des meilleures écuries de Ligue 1. Un statut que Lille peine à assumer, alors que les joueurs de Rudi Garcia parlent tout juste du titre de champion de France qui leur tend les bras depuis maintenant plusieurs mois. Et pourtant, que cette équipe a fière allure, que ce club semble bien structuré, et qu’il paraît armé pour remporter es trophées en pagaille. Des trophées justement, il y en a deux qui s’offrent aux Lillois, dont cette Coupe de France, que la formation nordiste n’a plus remporté depuis 1955. Et c’est peut-être pour cela, que les dirigeants, le staff, mais aussi et surtout les joueurs du LOSC eux-mêmes, veulent ramener ce titre dans le Nord. Pour ce faire, il faudra venir à bout du tenant de la compétition, le Paris Saint Germain, habitué des finales de Coupes, et particulièrement adepte de cette Coupe de France.

Malgré tout et on le sait, il est toujours plus facile de gagner un titre, plutôt que de le conserver la saison suivante. Marseille l’a fait en remportant pour la seconde fois d’affilée l’autre trophée, celui de la Ligue Professionnelle, mais le PSG est-il capable de créer l’exploit ? En tout cas les troupes d’Antoine Kombouaré en ont les moyens, avec un groupe au grand complet, hormis l’absence pour suspension de Christophe Jallet, l’arrière-milieu droit du club de la capitale. Il est donc fort à parier que le coach francilien va aligner sa meilleure formation, avec une défense présidée par le duo Sakho-Armand, un milieu de terrain animé par la charnière Makelele-Chantôme, et une ligne offensive menée par le quatuor de choc Giuly-Erding-Hoarau-Nenê. Le Brésilien qui avait au passage, pour l’anecdote, perdu cette même finale l’an dernier, mais avec Monaco, face donc au PSG. Pour sa part, Rudi Garcia ne peut pas dire la même chose, puisqu’il sera privé avec certitude de son ratisseur, l’ex niçois Florent Balmont, mais également d’Adil Rami, qui était déjà absent en championnat cette semaine contre Saint-Etienne. Pour ce dernier néanmoins, il règne une interrogation que le LOSC n’a pas encore levée à cette heure.

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Pour se rassurer, l’entraîneur nordiste pourra se dire qu’il peut de nouveau faire appel à l’Ivoirien Gervinho, suspendu mardi face aux Verts, tout comme Ludovic Obraniak. Bref, des deux côtés, les attaques sont entièrement à disposition, ce qui promet une animation assez ambitieuse de part et d’autre. C’est pourquoi on ne peut s’empêcher de penser que l’on va assister à l’une des finales les plus ouvertes de ces dernières années. Difficile en effet, de dégager un favori de ce rendez-vous de gala, même si l’on imagine facilement que les partenaires de Mickaël Landreau, grand amoureux de la Coupe de France, aimeraient bien offrir à leurs supporters, un second doublé Coupe-championnat, après celui obtenu en 1946. Et oui, c’était déjà il y a 65 ans, à l’époque où les poteaux étaient carrées, et où l’on jouait avec des ballons en cuire véritable. Mais attention, à Paris on aime beaucoup les finales, et autant dire que le club de la capitale en a gagné une bonne partie. D’autant qu’avec une Ligue des Champions qui s’éloigne, le président Leproux serait sûrement bien content de ramener un trophée dans la vitrine du PSG, au terme d’une saison qui se terminerait dans le cas contraire, sans titre majeur, mais avec tout de même une quatrième place en championnat, méritée. Et ce, une semaine exactement, avant un remake en championnat au Parc, d’autant plus crucial pour le titre. Alors messieurs, faites vos jeux, mais surtout, donnez-nous du plaisir. On veut une vraie finale de Coupe…

Damien Chédeville


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Le parcours des deux équipes en Coupe de France 2010-2011
:


Lille, tombeur successif de Forbach (3-1, 32°), Wasquehal (1-0, 16°), Nantes (1-1, 3-2 tab, 8°), Lorient (0-0, 5-3 tab, ¼) et de Nice (2-0, ½) dont deux formations de Ligue 1 donc

Paris a éliminé pour sa part Lens (5-1, 32°), Agen (3-2, 16°), Martigues (4-1, 8°), Le Mans (2-0 ap, ¼) et Angers (3-1, ½), soit aucun club de l’élite



Le palmarès des deux équipes en CDF
:


Lille, cinq fois vainqueurs = 1946, 1947, 1948, 1953, 1953

Paris, huit fois vainqueur = 1982, 1983, 1993, 1995, 1998, 2004, 2006, 2010



Crédits Photos : football365 ; foot01.com ; ouest-France.fr

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